MAUVAISE JUMELLE

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Ivanna

Mes talons raisonnent sur le bitume, ma queue de cheval se balade au rythme du vent.

Lissandro

La voir assise sur cette chaise, mains liées dans le dos, me fais jubiler de plaisir.

Ivanna

Ce coin paumer n'est pas éclairé, seules les deux lampes positionnées de chaque côté de la porte apportent un minimum de visibilité, mes pas se font plus rapide à la vue du bâtiment.

Lissandro

Mes doigts se balade sur les différentes lames posées sur cette table, et quand je vois ses yeux violet, ses cheveux roux emmêler je n'ai qu'une envie la faire souffrir. Jusqu'à ce que le bruit sec de la porte me pousse à me retourner.

Une ombre de femme.

Ivanna

Inspire

Expire

Je pousse la porte qui fait un bruit fracassant quand il arrive à destination. Et bingo, comme il l'avait calculé elle est là, et la voir dans cet état fait monter ma colère à grand pas.

Mes yeux divaguent dans chaque coin de la pièce.

Son ombre fait des allers-retours entre la personne innocente qui se trouve assise à ma place et moi.

-          Quoi ? tu ne l'avais pas prévu celle-là ?

J'adapte une prestance sur de moi, sure de ce que je fais, mais je n'avais pas prévu le fait qu'il soit si impressionnant alors que je n'ai même pas encore eu l'occasion d'observer son visage.

-           J'en ai deux pour le prix d'une si ce n'est pas mon jour de chance.

Son sourire mesquin fait monter ma hargne envers lui, il n'a aucune idée de qui je suis. Sa main joue avec une lame de couteau. Et un rire ; plutôt ce rire emplit la pièce.

-          Salut petite sœur.

-          Grande sœur. La corrigeais je. Sept minutes d'avance tu te souviens. Ne manquais-je pas de lui rappelais.

Pendant que ce cher Lissandro essaye de recoller les morceaux, il suffit d'un coup d'œil à ma chère petite sœur pour qu'elle se contente d'hocher la tête. Entre ce mec et ma sœur il y a seulement une table et moi je suis près de cette porte alors impossible pour moi d'agir pour l'instant.

-          Tu sais quand j'ai mené ma petite enquête et que j'ai vu ton nom apparaitre, j'ai, je l'admets étais surprise, parce que oui qu'est ce que ferait le grand Lissandro dans ma section, ... puis j'ai compris l'erreur que j'avais commise.

J'ai déblayé ma tirade d'une traite, en m'avancent vers lui et maintenant que nos visages sont face à face, ses yeux qui sont étrangement noir comme le jais ne montre rien aucune âme et je l'admets que cela me décroche un sourire mais un infime. Il l'a remarqué car ses yeux sont descendus sur mes lèvres, et ses poings se sont resserrer. Ses yeux sont ensuite remontés dans les miens, et j'observe le même sentiment que j'éprouve ; de la frustration, une décharge électrique que j'essaye de cacher parcoure ma colonne, mais rien n'y fait ses yeux m'analyse et je ne supporte pas cela. Rien n'explique mon comportement il n'a pas bougé d'une traite, on pourrait presque croire que le temps c'est arrêté.

-          Hai sbagliato gemella. C'est moi qui l'ai tuer. (Tu as la mauvaise jumelle.)

Lui soufflais-je à l'oreille tout en passant à côté de lui et je peux constater que ça ne le laisse pas indiffèrent vu que ses jointures deviennent blanches et que tous ses muscles se contractent.

VIOLET ET NOIR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant