ʚ Livre 1・Chapitre 03 - Le cousin ɞ

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[PDV De Porsche]

"Ne me dis pas que tu vas encore me déposes à la même pompe à essence que la dernière fois," dit-il d'une voix rauque.

Aujourd'hui, sa condition est bien meilleure qu'hier, bien qu'il y ait encore des ecchymoses sur le visage. Il était à couper le souffle malgré les blessures qui parsemaient son visage.

"Pourquoi es-tu revenu ?!" Lui dis-je d'une voix blanche, même si je ne voulais pas lui parler. Je jetais un coup d'œil dans mes rétroviseurs avant d'accélérer quand je vis qu'un homme en noir nous suivait.

Cette fois-ci, j'étais prêt... Habilement, je nous fis passer tant bien que mal dans des petites ruelles, ma moto tout-terrain nous facilitait grandement la tâche.

"Ralentis !", m'ordonna-t-il d'une voix rauque, cachant son visage derrière mon dos pour se protéger du vent qui frappait son visage. Il tenait fermement ma taille d'une main et l'autre main agrippait l'arrière du siège.

"Serre-toi contre moi," murmurai-je avant d'accélérer encore plus. Des mains épaisses ont vivement agrippé ma chemise, il colla son corps contre le mien, il cala sa tête derrière mon épaule, dans l'espoir d'éviter le vent qui frappait son visage.

"Hé, je suis encore en vie..." dit-il joyeusement avant de regarder autour de lui.

J'ai coupé le moteur après m'être assuré que personne ne nous avait suivis. C'était sûr qu'ils n'allaient pas réussir à me suivre.

Le chemin que j'avais emprunté est assez compliqué, je pense donc qu'on a réussi à les semer pour le moment. Nous sommes assez loin pour qu'ils puissent nous rattraper.

Je poussais un soupir de soulagement lorsqu'on arriva devant ma porte d'entrée.

"Où diable sommes-nous..."

"Chez moi," dis-je.

De base, je ne voulais pas me mettre en danger. Mais confronter à une situation de vie ou de mort, j'ai simplement suivi la route que je connaissais bien, et avant même que je m'en rende compte, je nous avais conduits jusqu'à chez moi.

"Allez, rentrons et tu pourrais aller te laver le visage." Il lâcha alors un long soupir de soulagement, par la bouche, comme s'il venait de traverser l'enfer.

"Attend... !" Je fis mine de le rattraper avant qu'il ne passe la porte d'entrée, puis je m'arrêtai. Je sortis un paquet de cigarette de ma poche et un briquet, avant d'en allumer une.

Il ne dit rien, mais leva un sourcil.

"Cinquante mille" Marmonnai-je en le fixant tout en ayant ma cigarette dans la bouche.

"Hein...?" Il eut un petit rire avant de me lancer un regard rempli d'incrédulité.

"Hier, c'était ma montre..."

Avant même qu'il ne finisse, je l'interrompis en disant : "Ce qui s'est passé hier est déjà passé..."

Au fond de moi, j'avais peur qu'il me demande de lui rendre la montre. Donc, je fis semblant d'être dur, pensant qu'il hésiterait à deux fois avant de me demander de la lui rendre.

Et quand bien même s'il me la demandait, je ne l'avais plus. J'ai utilisé l'argent de la vente pour payer les frais de scolarité de Chay, puis la réparation du climatiseur dans la chambre à coucher. Ensuite, j'ai payé toutes les dettes qu'on avait. Maintenant, il ne restait plus rien...

"Hier, tu m'as demandé cinquante mille, et aujourd'hui, encore cinquante mille, soit un total de cent mille. Mais je suis sûr que tu connais la valeur de cette montre, tu n'as pas l'air stupide, je suis certain que tu as pu la vendre pour au moins 400 milles. Tu vois, je t'ai déjà payé d'avance," dit-il avec un rictus aux lèvres, la tête penché sur le côté comme s'il me taquinait.

KinnPorsche・Novel BLWhere stories live. Discover now