Chapitre 2 : Douce rencontre

Depuis le début
                                    

Alors que j'étudiais mes options, une sensation inattendue me submergea : un objet dans ma poche.

Fébrile, j'explorai sa texture, mes lèvres s'ouvrant dans une stupeur silencieuse.

Les gardes avaient-ils omis de me fouiller pendant mon inconscience ?

C'était improbable, car mon épée avait bel et bien disparu.

Depuis mon emprisonnement, aucun signe de vie n'avait percé le silence de la geôle, à l'exception de l'homme dans la cellule voisine, qui ne m'inspirait aucune confiance.

Ma confiance, d'ailleurs, se distribuait avec une infinie parcimonie, même envers moi-même.

La seule fois où j'avais consenti à accorder ma confiance, elle l'avait piétinée sans scrupule.

J'avais cru à ses mots, à sa bonté, à sa tendresse.

Mon esprit, en proie à la colère, grondait et je me débattais pour échapper à ces pensées envahissantes.

Elle hantait mon esprit, exacerbant la folie qui couvait déjà en moi, une folie qui s'intensifiait à chaque instant passé à ruminer.

Elle m'avait trahi, elle m'avait menti.

Elle ne ressentait rien pour moi, et cette réalité me consumait, me poussant à serrer le poing avec une fureur grandissante.

Comment avais-je pu me montrer si crédule devant cette illusion ?

Elle m'apparaissait trop parfaite pour être vraie, et la perfection n'avait jamais trouvé sa place dans mon univers chaotique et sombre.

J'aurais dû savoir qu'elle ne voulait pas enlacer mon chaos.

En homme cruel, je me devais de reconnaître que sa douceur m'avait empoisonné l'âme, au point de me faire envisager de mourir pour elle.

Je devais la punir pour sa traîtrise, pensée insoutenable qui martelait mon esprit sans répit.

Elle avait condamné ma sœur, et, par tous les dieux, je jurais de lui faire payer.

La tuer semblait trop indulgent ...

La punir apparaissait comme un choix bien plus raffiné.

Je voulais qu'elle souffre, comme j'avais souffert en découvrant la vérité.

Pourtant, au fond de moi, je savais que je ne parviendrais jamais à l'ôter de ce monde.

Malgré mon absence de pitié, elle avait su éveiller en moi une faiblesse coupable. Elle aurait pu me demander l'impossible, j'aurais consenti sans hésiter.

J'étais vaincu par mon propre jeu.

De son côté, les sentiments n'étaient pas partagés.

Elle ne m'aimait pas, elle me haïssait, une réaction logique vue la souffrance que je lui avais infligée.

Une souffrance si profonde qu'elle excluait tout pardon, un pardon que je ne méritais pas.

Un royaume d'ombre et de lumière : La sorcière T2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant