THE ROAD DEVILS Tome 3 FIGHT

Chapitre 12 Partie 1 PDV de Thomas

Eddison a dormi quasiment tout le vol, mais malgré la fatigue et le stress sa main n'a jamais quitté la mienne. Par ce contact, j'ai tenté d'apaiser l'angoisse qui l'habite à l'idée de l'accueil qu'il va recevoir au club. Je pense que la blessure que certains de ses frères lui on infligée en le rejetant est plus profonde  qu'il ne le laisse paraître et pour ça je les déteste, car du coup il a dû renoncer au club et à la vie qu'il y menait et qu'il aimait. 

Quand nous arrivons au club mon Angéline est là pour m'accueillir, je la serre contre moi, nos larmes coulent à l'unisson, nous n'avons jamais été séparés aussi longtemps, et là, en la tenant contre moi, je réalise à quel point vivre loin d'elle m'est douloureux. Son odeur est un réconfort, comme l'impression d'être enfin à la maison ; elle est tellement plus que ma meilleure amie.
Assez rapidement nous réalisons que  certains regards sont hostiles, quelques noms d'oiseaux sont prononcés dans la foule de gens venus nous accueillir. Alors, toujours maternante et bienveillante comme à son habitude,  mon Angéline jette son regard le plus meurtrier à tout ces connards qui n'ont même pas les couilles d'assumer leur merde, puis elle me prend le bras et m'emmène directement chez elle. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les mentalités n'ont toujours pas évolué, ce qui compromet beaucoup un éventuel retour ici.

Lorsque, à la maison, je vois le petit Édouard, qui a bien trop grandit d'ailleurs, debout au milieu du salon en train de jouer avec un jeune chiot, mon cœur se serre, car je réalise que si nous restons à New-York je ne ferai pas vraiment partie de sa vie, je serai juste le tonton qu'il voit une fois de temps en temps, et je ne suis pas certain d'être OK avec ça.

Angéline : " Tu as l'air bien pensif, dis-moi franchement : est-ce que tout va bien là-bas ? "

Thomas : " Ma vie là-bas est fantastique, ça va peut-être te sembler dégueulasse de ma part de te dire ça, mais je n'ai jamais été aussi épanoui et serein. Di me rend heureux comme jamais, notre histoire me comble, m'apaise, je ressens un bien-être que je n'ai jamais éprouvé auparavant. "

Angéline : " Je suis tellement heureuse pour vous deux ; il était temps que vous réalisiez tous les deux que vos cœurs sont liés et tout le bien que vous pouvez vous apporter. Tu sais que j'aimais Vincent profondément, mais malgré tout les efforts que tu déployais pour le cacher, j'ai vite appris à cerner ses démons et à quel point, dans ces périodes là, il pouvait te faire souffrir. Alors même si je l'aimais, je t'aime encore plus et je suis heureuse de te voir aimé comme tu le mérites. "

Thomas : " Je ne savais pas que tu avais compris. Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?"

Angéline : " Si tu ne m'en as pas parlé, c'est que tu préférerais gérer la situation seul, j'ai toujours eu foi en ton jugement, tu voulais le protéger, je l'ai bien compris, et j'avais peur qu'en insistant je ne t'éloigne de nous. "

Thomas : " Jamais. Ma poupée Céleste et toi m'êtes trop précieuses ; regarde qu'actuellement mon seul désarroi est d'être loin de toi et du petit . Tu me manques chaque jour, si il n'y avait pas Céleste à New-York je serais déjà revenu ici. "

Angéline : "  Comment va ma fille réellement ? "

Thomas : " Mieux, réellement, elle a encore quelques absences parfois, mais elle redevient elle-même petit à petit, plus forte, plus sûre d'elle car elle sait ce qu'est la souffrance, et que maintenant elle profite pleinement de tous les petits bonheurs. Mais tu sais, Charlize y est pour beaucoup aussi, cette gamine est une amie fantastique, elle pousse notre petite à sortir de sa coquille, nous n'aurions pas pu espérer mieux. "

Angéline : " Je suis si soulagée que mon bébé sorte enfin la tête de l'eau ; elle a été si mal. J'ai vraiment eu peur pour elle. Par contre, un qui s'enfonce jour après jour, c'est Flash, je crains vraiment qu'il ne puisse plus s'en sortir. "