THÉODORE

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- Désolé, c'est Billy. Il est un peu con des fois.

- Ça va. C'est rien.

Mélys pleurait et Théodore ne savait pas quoi faire. Il avait mis son ami en sourdine pour qu'il ne le dérange plus et s'attendait déjà à avoir les dix milles notifs de Whats App. Ce dont il était sûr, c'est que son discours d'encouragement à Mélys n'avait pas plu à Billy.

"J'allais quand même pas dire 'je suis très désolé pour ta perte et je crush sur toi depuis genre trois ans, mais je te supporte dans cette situation difficile' ce serait bien trop bizarre."

Mais il avoue que c'était pas très fort ce qu'il a dit.

Théodore était assit sur la chaise de bureau de Mélys. La rousse était sur son lit, à proximité d'une boîte de mouchoirs qu'elle vidait très vite selon le grand brun.

- J'suis conne. Ma sœur disparaît et tout ce que je peut faire, c'est rester là en pleurant. Désolée de t'avoir ramené ici pour rien Théo.

- Pas de soucis, t'inquiète.

Il resta néanmoins aux côtés de la rousse, gagnant un regard interrogateur de celle-ci.

- J'vais pas te laisser comme ça. Ça serait irresponsable de moi.

Elle hocha la tête en regardant d'un air vide la porte de l'autre côté du couloir. Théodore avait rapidement deviné que c'était la chambre de sa sœur, Lucy.

Présidente de l'école et la meilleure académiquement, Lucy avait tout de son côté pour avoir un travail aisé. Elle n'aurait pas eu de raison de fuguer.

"Si ça se trouve, c'est le même truc qui est arrivé à Marine."

Le grand brun se souvint soudainement de la petite lettre qu'il avait. Celle qui disait que Lucy était la prochaine.

"Il avait raison. Ou elle. Je sais pas."

Il se pencha pour fouiller frénétiquement dans son sac. Il en sortit le petit papier tout froissé et décida de le montrer à Mélys.

- On m'a envoyé ça après la disparition de Marine. Lis.

Intriguée, Mélys se pencha sur l'écriture serrée qui ornait le papier. Son visage changea immédiatement, passant de la tristesse à la colère.

- Qui t'as donné ça?

Théodore haussa les épaules.

- Je l'ai trouvé sur ma table.

Les yeux de la rousse dévièrent du papier pour se poser sur le sac du brun. Elle étouffa un sursaut.

- Théo... Y'en a un autre.

Jamais deux sans troisWhere stories live. Discover now