Peter Pan et la deuxième étoile

CHAPITRE 5

En quête de confiance.
𝐋'𝐚𝐫𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐮, 𝐏𝐀𝐘𝐒 𝐈𝐌𝐀𝐆𝐈𝐍𝐀𝐈𝐑𝐄 || PP.

Après mon entrevue avec Killian Jones, il m'a laissé le temps de naviguer entre les différentes parties du bateau du Jolly Rogers à la recherche d'un indice que Crochet aurait pu garder cacher ici. La confiance qu'il a placée en moi aussi vite que notre arrangement m'a d'abord fait rire avant que je ne me rende compte qu'il était sérieux.

Jusqu'à maintenant, j'observe toujours son dos se courber afin de rejoindre le pont, je réalise que depuis mon arrivée tout s'est précipité. Je n'avais pas encore connaissance de l'existence de Jones, mais il avait conscience des rumeurs à mon propos.

— Avant de me jeter par-dessus bord, tu as parlé de faire honneur à ma réputation.

Mes fesses se hissent rapidement sur le ponton en bois pendant que mes pieds se baladent dans le vide en espérant faire abstraction de ce moment gênant qui s'est installé entre nous depuis que nous sommes sur ce bateau.

— Quelle image auraient eu les pirates si j'avais réussi à noyer Peter Pan alors qu'ils ont essayé durant des années de t'attraper ?

Je retiens un sourire ironique avant de détourner le regard, cette situation n'a rien d'anormal pour les yeux moqueurs de Jones. En revanche de mon côté, je ne peux pas refouler le dégoût de son offre presque enfantin, que serait un pirate si le chantage ne faisait pas partie de son vocabulaire ? Rien du tout.

— Tu es comme eux, ça ne changera rien à l'image qu'ils ont de toi.

Il se fige contre un tonneau en chêne qui doit certainement transporter du vin bon marché, la belle étoile sait à quel point Crochet adore visiter les bars du coin pour récolter le plus de ces liqueurs alcoolisées.

— Quel âge as-tu, Peter ? demande-t-il soudainement.

Mes lèvres s'entrouvrent de surprise pendant que j'essaie d'éviter sa question, il est clair qu'il ne me laissera pas filer d'aussi tôt avec un simple haussement d'épaules.

— La jeunesse éternelle ne fonctionne pas à Londres, tu ne peux pas garder ce visage d'ange et espérer avoir toujours quatorze ans. reprend-il.

Le mot éternel paraît ironique, il est censé durer lorsque je suis au Pays Imaginaire, pourtant à Londres je ne suis qu'un adolescent qui continue de grandir et d'inquiéter ses parents - qui sont sûrement en train d'appeler les forces de l'ordre afin de me retrouver.

— Dix-huit. chuchotais-je.

À son sourire, je peux déduire qu'il me donnait beaucoup moins, si Killian Jones voyait l'innocence en vous, il n'hésiterait pas à s'en emparer.

— L'enfant du Pays Imaginaire n'est plus vraiment un enfant.

Son rire me donne la nausée, si auparavant j'ai pu trouver quoi que ce soir d'attirant chez lui, je retire chacune de mes pensées. Cet homme ne mérite pas mon attention, ni l'aide que je lui offre avec ce trésor.

— Que je sois majeur ou non, l'offre reste la même, je t'aide et tu disparais de ma vie. crachais-je.

En descendant du ponton, mes doigts se mettent à fouiller le sac noir de Crochet, je dois dire que j'excelle dans l'art d'éviter Killian Jones. Je soupire avant de sortir quelques babioles, ce dont je ne m'étais pas préparé était de trouver l'un de mes colliers que j'ai sûrement dû perdre hier.