- Chapitre V -

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Musique : Breakfast, Dove Cameron

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Musique : Breakfast, Dove Cameron

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| LILITH |

Positionnée sur le toit du musée, je suis prête à passer à l'action dès la fermeture.

Après deux heures de vol, dans le jet privé, que Grey m'a gentiment prêté et où j'ai pu stocker tout mon matériel, mais surtout ma moto, dont j'aurai besoin pour sortir de là, j'ai retrouvé un vieil ami, qui m'a fourni les plans du musée et le positionnement des caméras de sécurité, plus, celle des lasers qui encadrent la zone où la parure est exposée et protégée.

Selon mes sources le musée ferme ses portes au public à vingt et une heure et les caméras s'activent deux minutes après sa fermeture. Le gardien quant à lui fait des rondes dans tout les secteurs du musée jusqu'à 2h00 du matin où il est relayé cinq minutes plus tard par une autre personne.

Donc, selon mes calculs approximatifs, ça ne devrait pas me prendre plus de vingt minutes pour tout plier. Je vais devoir m'introduire dans le musée par le dôme de verre à plusieurs mètres de hauteur, en descendant en rappel, avec une corde - prévue à cet effet - que j'ai amené et le plus discrètement possible sans me faire remarquer ou laisser de traces de mon effraction. Tout ceci juste avant que le système de sécurité ne s'active.

Il me faut attendre les vingt et une heure pile et pas une minute ou ne serait-ce qu'une seconde de plus pour m'introduire par le dessus du bâtiment d'une époustouflante beauté et bâti d'après une prouesse architecturale. Le rapide coup d'œil que je jette à ma montre m'indique que dans trois minutes je devrais descendre. Je commence à me mettre en place, accroupi sur une partie du toit. J'ouvre la fenêtre en verre avec des gants pour ne laisser aucunes traces. De la chair de poule apparaît sur mes bras dû au petit courant d'air qui s'introduit à travers le tissu de ma combinaison.

J'enfile mon masque qui ressemble vaguement à celui de Robin dans les comics et commence le décompte.

— Ok pas de conneries...

— 3...

— 2...

— 1...

— MAINTENANT. Marmonnais-je

Je descends le plus rapidement possible en me laissant glisser le long de la corde tout en la retenant lorsque je ne suis plus qu'à quelques centimètres du sol et j'atterris sans problème, sur la pointe des pieds et en toute discrétion.

— Ok je dois me mettre dans l'angle mort des caméras, le temps de trouver comment passer inaperçue.

Une idée me traverse l'esprit et je me mets à longer les murs en courant avant d'arriver devant les toilettes les plus proches, qui sont totalement dépourvues de toutes caméras pour respecter un minimum l'intimité des visiteurs ou même de qui que ça soit.

          

Mon cœur tambourine contre ma cage thoracique lorsque je pénètre dans les WC. Je fais rapidement le tour de toutes les cabines pour vérifier que je suis bien seule et c'est effectivement le cas. Observant le plafond, je trouve rapidement la cabine que je voulais. Je me faufile à l'intérieur avant de la fermer à clé et de glisser le sac comportant le matériel dont je n'ai pas besoin pour la suite de la mission sous la cabine attenante. Je reviendrai le chercher plus tard.

Après avoir dévissé à l'aide d'une épingle à cheveux les quatres vis qui permettaient à la grille de la bouche d'aération de tenir, je contracte les muscles de mes bras et mes abdominaux pour me hisser dans le conduit en métal avec plus de facilités.

— Allez tu vas devoir ramper ma belle, pensais-je. Il va falloir que je me fasse discrète, parce que les conduits en métal ça fait énormément de bruit.

Je commence à ramper à l'aide de mes avant bras et de mes coudes avec tout mon arsenal à la ceinture tout en faisant attention de ne rien cogner contre la paroi de métal qui pourrait provoquer un bruit sourd et me faire repérer. Selon le plan que j'ai examiné quelques heures auparavant et si ma mémoire est bonne, je dois aller tout droit puis tourner deux fois à gauche aux prochains croisements et une à droite pour atterrir juste au-dessus de la parure.

— Tout doux... Tout doux... murmurais-je.

Cling !

— Merde.

Mes dents attrapent ma lèvre du bas avant de la mordre pour m'empêcher de faire plus de bruit. Je m'arrête un moment en espérant que le gardien ne m'ai pas entendue. Un gros soupir sort de ma bouche ce qui ne m'empêche pas de pester contre moi-même. À noter qu'être discret dans un conduit en métal, lorsque des armes pendent à notre ceinture est d'autant plus dur.

Après avoir suivi le plan que j'avais mémorisé, je me retrouve pile au-dessus de la vitrine qui renferme la parure de diamants.

— Alors, alors, qu'avons-nous là...

J'accroche la corde à la prise que j'ai plantée quelques mètres derrière sur le conduit pour pouvoir descendre, la tête en bas, et éviter les lasers. Munis une nouvelle fois de ma pince à cheveux, je dévisse une nouvelle fois la grille d'aération mais seulement de moitié de sorte à ce qu'elle ne tombe pas en restant accroché grâce à deux vis. Ma main se porte à ma hanche et se saisit de la poudre qui se trouve dans le sachet accroché à ma ceinture. Je place dans le creux de ma main ladite poudre aux reflets irisés, la porte devant mes lèvres et souffle dessus. Sous mes yeux, tout les lasers se révèlent, me permettant de commencer à faire ce pour quoi on m'a payé.

J'enfile des gants en latex, mets mes lunettes à vision infrarouge et me laisse tomber en arrière une fois ma prise et mon encrage vérifié. Mon corps se laisse glisser dans un mouvement fluide et je tire sur la corde d'un coup sec pour stopper net ma progression. Les maîtres mots de cette mission sont discrétion et patience. Je dois y aller petit à petit. Il me faut premièrement tomber au sol sans que la corde ou bien moi, ne touche quoi que ce soit.

— Une étape après l'autre. Pensais-je.

Après avoir posé pied à terre, je laisse la corde où elle est et m'approche de la vitrine, le plus délicatement possible en zigzaguant entre les lasers. Arrivé devant le présentoir, je m'accroupis et commence à craquer le code, qui permet à la partie en verre du présentoir, de s'ouvrir. Je plonge ma main dans une des mes poches et en sors la fausse parure que Grey m'a fourni. Vu la protection donnée à ce collier, le poids doit aussi compter dans le système de sécurité.

La vitrine s'ouvre d'elle-même après que le code ait été craqué par mes soins. La contrefaçon dans une main, je glisse mon autre main sous la parure de diamants en faisant attention à bien répartir le poids pour pouvoir la remplacer.

Extrêmement délicatement, je remplace d'un mouvement fluide le collier par celui en toc faisant le même poids au milligramme près. Mes mouvements se stoppent et mon regard parcourt les alentours, aux aguets. Une silhouette entre dans la périphérie de mon champ de vision. Caché dans l'angle d'un mur, c'est uniquement à l'aide de mes lunettes à vision infrarouge que je la remarque.

Je relève celles-ci sur ma tête pour vérifier que je ne rêve pas. Les yeux plissés, je marmonne :

— Qu'est ce que... Merde ! C'est quoi ce bordel ! C'était pas prévu !

Je remballe tout mon matériel le plus rapidement possible et effectue une série de mouvements souples et fluides pour éviter les lasers. Après être sorti de la zone à risque, je retourne en courant vers les toilettes pour récupérer mon matériel et faire disparaître toute traces de ma présence même si les caméras ont dû filmer ma silhouette dès le moment où je me suis mise à courir à travers les galeries.

C'est alors que quelque chose frôle ma joue et se plante ensuite dans le mur juste en face de moi. Les yeux écarquillés, ma main se porte à ma joue.

Puis je sens l'odeur du sang.

Je constate que c'est moi qui saigne lorsqu'un liquide poisseux se met a couler sur ma joue.

Le corps raide, je tourne très lentement la tête vers le mur à m'en briser la nuque pour voir ce qui m'a blessé.

Un carreau.

Ce qui signifie dire que ce n'est ni le gardien ni un membre du personnel.

Mais quelqu'un qui manie l'arbalète.

Mon cœur battant à tout rompre, ma respiration s'affole lorsque mon cerveau enregistre que je ne suis plus seule.

— Putain quelqu'un d'autre est venu chercher la parure. J'aurai dû m'en douter. Grognais-je.

À toute vitesse, je m'enferme dans les toilettes, récupère mon sac ainsi que mon matériel et m'engouffre à nouveau dans le conduit, sans me préoccuper du bruit que je pourrais faire cette fois-ci.

Le collier est en sécurité. Je l'ai dissimulé dans mon soutien gorge pour le protéger et le rendre comme qui dirait, invisible et indiscernable. Mais là n'est pas ma préoccupation actuelle. Je dois à tout prix rejoindre la rue derrière le musée, me barrer d'ici avec la parure, mon matériel et reprendre le jet pour Cincinnati. Tout ça en laissant le moins de traces possibles. Ça devrait le faire. Je continue de ramper dans les conduits, pour rejoindre les vestiaires des employés, qui mènent directement sur l'extérieur du musée, quand je sens quelque chose s'accrocher à mon pied et me tirer en arrière.

...

Me débattant de toutes mes forces, je réussi à faire lâcher prise à mon assaillant. Ma main se referme sur la cross de mon Glock et je tire dans la grille face à moi. Dans un bruit métallique, celle-ci tombe à terre et je tombe à sa suite dans une pile de vêtements sales puisque mon corps ne rencontre pas le sol dur mais quelque chose de moelleux. Me dégageant vivement je cours vers la porte menant à l'extérieur qui est cadenassée. N'ayant ni le temps de la crocheter, ni le temps de chercher la clé, je recharge mon arme avant de tirer sur le haut du cadenas qui se brise à l'impact de ma balle.

Je me retourne d'un coup en entendant du bruit derrière moi. Un homme, plutôt grand, brun, un sourire narquois sur les lèvres m'observe. Un frisson glisse sur ma peau et de la sueur perle le long de ma colonne vertébrale.

La porte étant maintenant ouverte sur la rue, le vent s'engouffrant entre nous et rendant le silence encore plus étrange, je n'ai plus qu'une chose à faire.

Courir.

M'enfuir.

Survivre.

Mais cette fois-ci c'est loin d'être comme à l'entraînement.







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À votre avis... Qui est, ce mystérieux inconnu ?

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OBSIDIA [TERMINÉE]Where stories live. Discover now