Chapitre 17 | LE GARDIEN

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Chapitre XVII

LE GARDIEN




— Tu vois où tes conneries nous mènent ?! s'énerva Andie. Il faut toujours que tu n'en fasses qu'à ta tête ! Je suis trop jeune pour mourir ! Et Faël, tu penses à lui aussi ? Ce n'est qu'un enfant, il n'a encore rien vécu !

À ta place, je n'en serais pas si sûr, pensa Faël en soupirant.

— Oui, bah au moins, là, il s'est passé un truc ! se défendit Gunter.

— Je ne pense pas vraiment que ce soit le moment adéquat pour se disputer, intervint La Capuche, en vain.

— J'ai dit qui ose..., essaya de redemander le nouveau venu.

— Oh oui, si par un truc tu parles d'un fantôme sorti d'on ne sait où venu pour nous tuer, alors oui, il s'est passé un truc ! le coupa Andie.

— Un esprit, je vous prie, voulu rectifier le concerné.

— C'est une quête, pas une promenade de santé ! C'est normal de mettre sa vie en péril à chaque pas ! Mauviette !

— Vous pouvez vous taire deux minutes ? s'exaspéra Faël.

— Oui, mais si au moins les ennuis pouvaient venir à nous plutôt que tu ne les crées, ce serait préférable ! Abruti ! continua Andie.

— Me voyez-vous ? demanda l'esprit à un renard sorti de son terrier afin d'admirer la scène.

Celui-ci hocha la tête avant d'y retourner.

— Sont-ils toujours ainsi ? demanda l'esprit à l'intention de La Capuche qui s'était assise à côté de la pierre, sans crainte, la tête entre les mains.

— Oui, mais on s'y fait..., répondit-elle en regardant Gunter et Andie qui continuaient à s'envoyer des pics.

Faël, voyant qu'il ne pouvait calmer ses camarades, s'extirpa de leur broutille et vint à la rencontre de l'esprit.

— Bonjour, je me nomme Faël.

— Je déteste les enfants, répondit l'esprit avec dégoût.

— Et bien, si vous nous laissez rentrer, vous n'aurez plus à me voir.

— C'est impossible.

— Vraiment ?

— Oui.

— C'est impossible ou vous ne voulez pas ? demanda le garçon.

— Partez.

— C'est impossible, rétorqua Faël.

— C'est impossible ou vous ne voulez pas ? répéta l'esprit. Je suis le gardien. En aucun cas, je ne peux vous laisser rentrer. Vous êtes des humains. Vous avez déjà auparavant brulé la Forêt des Elfes, provoqué des génocides et fait disparaître des espèces entières. Je ne vous laisserai pas passer. Vous n'êtes que chaos et destruction.

Faël soupira.

— Écoutez, nous ne sommes pas venus pour provoquer une nouvelle guerre. Nous venons simplement récupérer une camarade que les elfes ont kidnappée.

Les Chroniques de BarléshadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant