— Calme toi. Je suis désolé.
Elle releva sa tête et plongea ses yeux larmoyant dans les miens. Elle me sourit d'un rictus faible avant de se replacer dans sa position initiale.
— Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien.
Ces larmes se multiplièrent. Je ne savais pas quoi faire d'autre que de la prendre dans mes bras. Je ne savais pas quoi lui dire. Je posai ma tête sur la sienne, patientant qu'elle se calme.
Au bout de plusieurs minutes, lorsque je n'entendais quasiment plus ses sanglots, je relevai son visage mouillé par ses pleurs. J'essuyai les quelques larmes qui continuaient de couler à l'aide de mes pouces.
— C'est normal de pleurer quand t'as trop de choses en tête. Les nuages pleuvent aussi quand ça devient trop lourd.
Je souris en disant ça. Un rictus léger naissa sur son visage alors qu'elle commença à parler :
— C'est pas toi qui a inventé ça, n'est-ce pas ?
— J'avoue que je l'ai vu quelque part !
Nous rions tous les deux. Ça faisait du bien de la voir avec un sourire collé aux lèvres. Je l'avais trop vu triste, dans une mauvaise posture. Elle méritait d'être heureuse.
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Comme à chaque fin de cours depuis notre rencontre, j'attendais que Zélie sorte du lycée. Quand je la vis arriver, un rictus incontrôlable s'immisça sur mon visage. Son expression était toujours aussi triste et je me demandais s'il s'était passé quelque chose dans l'après-midi.
Quand elle me vit, la commissure de ses lèvres se leva légèrement. J'eus de suite un baume au cœur. Voir son sourire me rendait inexplicablement à l'aise.
— Salut ! dit elle
Je hochai la tête puis nous allâmes ensuite en direction de ma voiture. Nous nous installâmes puis je démarrai le moteur avant de nous engager sur la route.
Je vis du coin de l'œil que Zélie me jetait des regards comme si elle cherchait à dire quoique ce soit. Comme d'habitude, ses doigts étaient emmêlés entre eux, entreprenant une danse endiablée. Elle ouvrait la bouche puis la refermait.
— Tu ne m'as pas dit qu'est-ce que tu faisais là ce midi !
Sa phrase avait sonné comme une sorte de plaisanterie. Je m'esclaffai sans qu'elle en comprenne l'origine. Elle écarquillait les yeux d'une telle manière qu'on aurait dit un poisson. Mon fou rire s'intensifia face à cette situation comique.
— Soit je suis conne, soit tu es fou.
Je tentais de me calmer en vain mais sa phrase avait ravivé mon rire. Finalement, au bout d'une ou deux minutes, je me calmai.
Zélie faisait la tête alors je la bousculer de manière humoristique en disant :
— Fais pas la gueule. C'est pas ma faute si t'as fait une tête de poisson !
Elle émit un sourire maléfique avant de me taper doucement sur le bras. Elle retourna ensuite dans son ancienne position comme si elle n'avait pas bougé.
— Sérieusement Andrew, qu'est-ce que tu faisais là ?
— Je séchais.
— QUOI ! Mais t'es complètement malade ! Imagine, ils te virent !
Zélie était dans l'exagération. Jamais le lycée ne me virait pour ça. Kyle avait déjà fait ça cent fois et il n'avait jamais rien eu.
Mes parents, eux par contre, allaient aussi exagérer. Je n'avais aucune envie de rentrer chez moi. Mon père était quelqu'un d'assez dûr. Il était capable de déshériter quelqu'un pour une simple petite faute. Heureusement que ma mère était là pour le calmer. Ma mère était douce et faisait tout pour sa famille. Cependant, elle était hypersensible. Elle pleurait pour un rien.
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Sickness
RomanceDepuis toute petite, Zélie est seule contre le monde. Sa vie n'est teinté que de noire. C'est lorsque le garçon aimé de toutes les filles de son lycée la défend contre ses harceleuses que les couleurs commence à revenir. Mais Zélie et ses traumatism...
☽ 9. Andrew ☾
Depuis le début