Don't Get Attache

Chapitre 22

~Loris~

Trois jours se sont écoulés depuis que nous nous sommes embrassés depuis je ne l'ai pas revu. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il ne veut pas de moi. Je ne suis peut être pas à la hauteur des filles qu'il fréquente habituellement.

Ma porte de casier qui claque me sort de mes pensées laissant apparaître Mario et Léna :

— Ciao Loris, il va falloir que tu nous expliques ta petite aventure avec Cameron. Comment est-ce possible que j'apprenne que tu es en couple par un foutu journal alors qu'on a passé les vacances ensemble. Déclare Mario

— Totalement d'accord ! Enchaîne Léna

La panique me gagne, je n'arrive pas à déterminer s'ils m'en veulent ou pas. Je ferme à clé mon casier avant de me tourner vers eux :

— C'est pas ce que vous croyez, on est pas ensemble rien ne c'était passé quand Lizzie a posté sur nous, ça c'est passé après.

— Oulala, j'ai l'impression qu'on s'est mal compris c'est pas grave que tu ne nous es pas prévenu c'est qu'on veut c'est les infos croustillantes. Me rassure Léna

— Oh je vous préviens de suite il ne c'est pas passer grand chose.

Je jette un oeil au au-dessus de mes amis pour trouver un endroit moins bondé quand soudain je m'aperçois que tout les yeux sont rivés sur moi. Mes deux amis se retournent et la peur se lit dans leur yeux quand ils comprennent pourquoi on nous regarde:

— Bordel Loris t'as déclaré la guerre à la moitié des filles de ce bahut. Me chuchote Mario

— Pas la moitié. Toutes. Rectifie Léna

Un groupe de filles à côté de nous laissent échapper de bribes de leur conversation en parlant plus fort que le brouhaha ambiant. Je m'aperçois que Tiffanie en fait partie et justement elle prend la parole :

— Vous l'avez vu avec ses airs de Sainte nitouche elle ce tape plusieurs mec à la fois si vous me croyais pas allez voir le commentaire de Béa sous le post. Elle dit qu'elle a des preuves et que dans la mâtinée tout le monde sera qui est réellement Loris Jones.

Je regrette instantanément de l'avoir écouté. Cameron m'avait défendu de lire les commentaires mais je ne pouvais pas me douter qu'ils viendraient jusqu'à moi :

— Aller viens ! Me lance Mario

Je reste immobile inconsciemment je les écoutent même si ça fais mal. Au même moment Cameron apparaît à l'autre bout du couloir. Il lui faut peu de temps pour me découvrir. Nos regard ce croissent. Je m'accroche à ses yeux, je ne veux pas qu'il me laisse, confirmant le fait que je suis juste une conquête de plus à sa liste.  A ma grande surprise lui non plus ne me lâche pas du regard quand il s'arrête enfin face à moi. Le bruit ambiant du couloir s'arrête d'un coup. Cameron se penche vers moi et me chuchote à l'oreille :

— On sèche ?

J'hoche la tête puis je lance un petit regard à Mario et Léna qui m'indiquent d'un sourire de partir.

Une fois dehors, j'inspire une grande goulée d'air. Cameron me sourit :

— J'ai une surprise ! Déclare-t-il tout content.

Il vient se placer derrière moi et plaque ses mains sur mes yeux :

— Je te fais confiance si tu m'envoies dans un fossé t'auras affaire à moi.

— Je suis vexé que tu me penses capable de tels actes.

Je laisse un petit silence tandis que nous marchons :

— Bon OK maintenant que tu le dis ça me donne envie de le faire mais c'est toi qui a eu l'idée.

Quand on s'arrête enfin il enlève ces mains je regarde autour de moi avant de m'exclamer :

— Waaaaww le parking du lycée.

Son sourire ce transforme en grimace dépité. Il sort de sa poche une clé et déverrouille la voiture face à moi. Mon cerveau se remet en route et je comprends :

— Non !
— Si ! Dit il en rigolant
— Non !
— Sii !
— Ok il faut absolument que j'entre dans ce petit bolide !

Il m'ouvre la porte en bon gentleman et je mis engoufre. Quelques secondes plus tard la porte s'ouvre à côté de moi et Cameron apparaît à la place du conducteur :

— Juste pour qu'on soit bien d'accord, c'est ta voiture ? Je l'interroge

— Bien sur, je l'ai acheté pour pas très cher à un garagiste elle était en très mauvais état elle ne roulait même plus. Ça fais presque un mois que je rassemble des pièces et la voilà comme neuve.

Il se tait un instant pour démarrer puis continu de m'expliquer comment il l'a rénover. Je lui demande même pas où on va peu m'importe. Au bout d'une dizaine de minutes je vois mon quartier ce dessiner petit à petit. Jusqu'à qu'il s'arrête devant une maison :

— C'est ta maison ? Je lui demande

— Ouais je te préviens c'est pas rangé.

On sort de la voiture et on s'avance jusqu'au perron. Il ouvre la porte et me laisse rentrer, ce que je découvre me laisse bouche bée. La maison est dans un bazard pas possible des boites de fast food sont empilées dans un coin et des cadavres de canettes sont éparpillés dans la pièce. Cameron dépose ses clés sur un comptoir proche de l'entrée. Je me tourne vers lui et je le sens soudain géné. Je ne sais que dire. Au bout d'un moment il s'approche de moi :

— Cameron...je... tu... pourquoi ?

— Parce que plus personne vit ici appart moi, parce que j'ai perdu l'espoir qu'un jour quelqu'un revienne, parce que je ne m'en étais pas rendu compte avant de te voir là comme une princesse enfermé dans la grotte du méchant loup.

Je rompt les quelques mètres qui nous séparent pour le prendre dans mes bras :

— Il n'est jamais trop tard pour changer, je lui murmure.

Quand une idée me parvient,  je me défait de son étreinte et lui lance :

— Aller au boulot !

On passe la matinée à tout ranger et vers midi on se fait cuire des pâtes qu'on décide d'aller manger dans le jardin. À ma grand surprise il est tondu. Je me tourne vers Cameron interrogée :

— C'est Robert qui le tond de temps en temps. M'informe il

Après manger on s'allonge dans l'herbe dans le silence au bout de quelques temps je me sent partir. Quand soudain quelqu'un toque à une porteme sortant de mes rêves. On sursaute et Cameron se lève :

— Je reviens, m'annonce- t-il.

Curieuse, je regarde à travers la fenêtre. Ce que je vois me pétrifie sur place. D'ici quelques secondes il va tourner sa tête et me voir. Inconsciemment, mes jambes me relèvent sautent par dessus les buissons et courent comme si ma vie en dépendait.

Fin de ce chapitre