Chapitre 41 : Révélations

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" Si je devais rire...on me prendrais pour une folle"_Rouh.

Elyes

2h avant,   Piton de la Fournaise

Elle m'a marquée. Chaque cellule de mon ADN a été marquée par elle.
Et ce n'est pas que grace à sa pipe du siècle qui continue de me galvaniser même une heure après.

Cette fille.
Elle est réellement pour moi. Que pour moi.
Elle m'anime. Et j'adore ça.
Elle me rend fou. Et j'en suis accro.
Mon amour pour elle croit de jour en jour et je me demande quel genre d'imbécile j'ai pu être pour l'ignorer à nos débuts.

Arrêtant ma moto devant la porte du souterrain, je sourie en remarquant que les souris sont restés à l'intérieur.

Ils sont plus cons que je ne l'imaginais...

Ils me croient docile et bienveillant. Imbéciles.

Mon corps frémit une énième fois en repensant à ses lèvres autour de ma queue et je secoue la tête pour me ressaisir.

Je ne sais pas si ce sont les bananes qui l'ont entraîné mais pour avoir ça encore, je suis près à lui donner ma queue comme banane.

J'ouvre la porte mais m'étonne de ne pas être accueilli par les hommes de mon père armés jusqu'aux dents.

Je ne le sens pas.

Faisant signe aux autres d'attendre dehors, j'entre à l'intérieur avec Hamid à la place de Karim et m'applique à inspecter les lieux.

Elyes, m'interpelle-je Nassim dans mon oreillette. Il faut qu'on éloigne nos troupes s'il n'y personne.

Je ne réponds pas, trouvant le desert de l'endroit trop suspect.
Mon paternel est en Arabie, oui. Mais Lya devrait être aux commandes de ce Souterrain. Ils sont censés avoir reçu une cargaison hier donc il y a forcément quelqu'un pour la surveiller.

Aussi cons soient- ils, ils savent que je suis sur l'île. Ils savent également que je n'ai pas les meilleures intentions concernant leurs business donc...Que trafiquent-ils ?

Mes doigts se lèvent, faisant signe à  Hamid de faire venir 3 autres gars avec nous.

Il obtempère et malgré leurs masques, je reconnais, Ezio, Noel et Will.

Mes pas me mènent dans le sous-sol du Souterrain, cherchant la marchandise qu'ils ont reçu mais il y a personne.
Pas un bruit. Aucun gémissement de peur, de faim, de fatigue...il n'y a ni adulte ni enfant caché.

Ils ont déplacé la marchandise.

Ils savaient que j'arrivais. D'où le désert. Ils ont laissé tomber ce Souterrain.

Me redressant pour reprendre une posture verticale, je fais signe à mes hommes de sortir tandis que Hamid part dans la salle où j'ai caché la bombe.

Nassim te récupérera d'en haut donc dès que c'est fait, monte sur le toit le plus vite possible, lui rappelé-je.

Il hausse le pousse et tourne la serrure de la porte devant lui.

Une fois dehors, mes hommes ne sont plus là. Écoutant mes ordres, Nassim les a fait redescendre en voyant ceux qui m'accompagnaient sortir.

Ça va ? me demande Karim.

Mes yeux trouvent sa silhouette, le jaugeant mais étrangement, il ne me renvoit rien de suspect.
Il n'est pas au courant non plus.

Karim, tu sais que si tu me la fait à l'envers, je te tue toi et ton frère n'est-ce pas ?

RouhiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant