La nuit éternelle

1

Anna

Etas unis
Watts
23h45

Une semaine plus tard..

Cela fait une semaine que je suis à la rue. Mes vêtements sont en lambeaux, sales et mouillés par la pluie qui n'a cessé de tomber depuis mon départ. Mon corps est glacé jusqu'aux os, et chaque pas me fait mal. La faim me ronge, mon estomac est vide depuis trop longtemps. Chaque nuit, je me cache dans des ruelles sombres, cherchant désespérément un endroit où je pourrais dormir sans craindre d'être découverte.

Je suis dans un quartier où les gangs règnent et où les gens n'ont aucune pitié. Les ruelles sont pleines de dangers, et chaque coin peut cacher une menace. J'ai vu des choses terribles, des affrontements violents et des actes de cruauté qui me glacent encore plus que la pluie. Ici, la vie ne vaut pas grand-chose, et la moindre erreur peut être fatale.

Mes pensées sont un tourbillon chaotique, entre la peur constante d'être retrouvée par mon père et les souvenirs douloureux de sa cruauté. Ses cris résonnent encore dans ma tête.Les mots tranchants de ses accusations me hantent, me poursuivant même dans mes rares moments de repos.

J'ai épuisé toutes les maigres ressources que j'avais emportées. Les vêtements de rechange sont déjà sales et usés. La nourriture volée à la cuisine avant ma fuite a été consommée en quelques jours, et maintenant, je dois mendier ou voler pour survivre. Mes mains tremblent de froid et de peur, et je sens la fatigue peser sur moi chaque jour un peu plus.

Je me sens seule, désespérée, et perdue. La ville, avec ses ruelles labyrinthiques et ses dangers cachés, est devenue mon ennemi autant que mon refuge. Les regards des passants sont méfiants, et personne n'est prêt à aider une fille comme moi. Je ne sais pas combien de temps encore je pourrai tenir, mais je sais que retourner en arrière n'est pas une option. L'obscurité et l'incertitude sont mes compagnons constants, et chaque jour est une lutte pour survivre.

Je chasse ces idées de ma tête en me rappelant pourquoi je me retrouve à la rue. Ici, c'est une autre douleur, une douleur que presque tout le monde néglige : le fait d'être sans-abri. La réalité de ma situation est accablante. Chaque jour, je suis confronté à l'indifférence des passants. C'est une douleur qui te ronge de l'intérieur, un désespoir silencieux que la société préfère ignorer.

Là, tu sais que tu es foutu, mais tu as toujours ce petit coin dans ta tête qui scintille, qui montre une lueur d'espoir. Ce petit coin, c'est ce qui te permet de tenir bon, de te lever chaque matin malgré tout. C'est l'espoir qu'un jour, les choses s'amélioreront, qu'il y a encore une chance de s'en sortir, de retrouver une vie digne et stable. C'est cette étincelle qui te pousse à continuer de te battre, même lorsque tout semble perdu. C'est un rappel constant que, malgré la dureté de la rue, il existe toujours une possibilité de renaissance, une chance de retrouver une place dans le monde.

Contrairement au sans-abris moi je n'est pas se sentiment d'insécurité je les toujours vécu le manque de repas , de chaleurs , de sommeille ne me dérange pas tant que sa.

Je préfère amplement cette douleurs à celle de mon géniteurs

Deux jour plus tôt..

C'est alors que je déambule dans les rues de Watts avec méfiance, cherchant un abri pour passer une nouvelle nuit. Chaque bruit me fait sursauter, et je garde la tête baissée, le cœur battant au rythme de ma vigilance. Soudain, alors que je m'apprête à tourner dans une ruelle particulièrement déserte, je remarque un homme dont l'apparence évoque une dure réalité. Il est vêtu de vêtements dans un état lamentable, avec plus de trous que de tissu. Sa barbe semble dater de plusieurs décennies, et ses cheveux, emmêlés en une masse indéfinissable, pourraient cacher des bestioles. Ses chaussures, usées jusqu'à l'os, n'ont même plus de semelles. Cet homme, à l'apparence si marquée par les années et les difficultés, porte en lui les traces d'une vie longue et éprouvante.