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Après cette discussion avec Enola, je l'ai laissé prendre une douche tranquillement et suis allé dans la deuxième chambre pour prendre la mienne. Sous l'eau chaude, je n'arrêtais pas de me dire qu'être le premier amour de cette petite était aussi exaltant que flippant. Mes actes ont des conséquences pour quelqu'un et c'est quelque chose dont je n'ai pas l'habitude...

Je ne sais vraiment pas quoi en penser...

C'est pour ça que je me retrouve à fouiller le frigo à 3 heures du matin sans savoir trouver le sommeil. Enfaite je n'ai même pas essayé de m'allonger, je ne veux pas dormir.

Pas sans elle...

Sortant une pomme du frigo, je croqua dedans et ferma la porte. Il y a des lampes torches qui font le tour de la maison depuis que nous sommes rentrés de la discothèque avec Enola. Le système de sécurité à été renforcé et Edouard veille au grain au sous sol. Je sais qu'il ne dormira pas non plus, il aurait trop peur de manquer à ses responsabilités encore une fois.

Entendant un bruit dans l'escalier, j'avala ma bouchée tout rond en voyant Enola. Dans une nuisette en soie bleu marine, elle s'arrêta au milieu des marches en pinçant les lèvres. Je crois qu'elle ne s'attendait pas à tomber sur moi. Ses jambes fines et longues mise en valeur par ce tissu très court me perturba. Je ne l'ai jamais vu avec une tenue pareil avant...

Ce n'est pas vulgaire, c'est élégant...


"Tu ne dors pas ? Demandais-je en croquant une nouvelle fois dans ma pomme."


Secouant négativement la tete, elle reprit sa descente des escaliers pour venir vers moi. Le bruit de ses pieds nus sur le carrelage me firent baisser la tete vers ses jambes une seconde. Il n'y a que la lumière des spots sous la hote qui nous éclaire. Je la trouve si belle... Mais je me força à détourner le regard vers le plan de travail devant moi.


"Et toi ? Demanda t-elle. Je pensais que tu dormais...

-Non, j'avais un creux. Dis-je en haussant un sourcil. "


S'appuyant dos au plan de travail à coté de moi, elle me fit tourner la tete vers elle. Elle regarde le sol en se mordant la joue, elle à l'air timide, presque gênée. Je ne comprends pas comment une fille comme elle, aussi intelligente et belle n'est pas aussi arrogante que son père l'était. Je veux dire, elle à toutes les raisons de l'être avec moi. A coté d'elle, je n'ai aucune valeur.

Lui tendant ma pomme, je la vis refuser poliment d'un signe de tete. Je sais qu'elle n'a pas mangé ce soir et avec son malaise de tout à l'heure, je suis sur qu'elle a faim.


"Pourquoi tu ne dors pas toi ? demandais-je en posant ma pomme sur le plan de travail."


Me frottant les mains, j'avala ma bouchée en me retournant vers le frigo. J'en sortis un yaourt et des fraises avant de le refermer. Quand je me retourna face au plan de travail, je jeta un coup d'oeil à Enola. Elle regarde ce que j'ai dans les mains en pincant les sourcils.


"Hum ? Insistais-je voulant une réponse."


Prenant un couteau et un bol, je commença à préparer ma mixture en sentant le regard d'Enola sur moi.


"Je n'aime pas savoir tous ces agents autour de la maison.

-Ils sont là pour ta sécurité.

-Oui mais toi tu es là..."





Pinçant les lèvres, je pris une fraise et la coupa avant de la laisser tomber dans le bol remplit de yaourt. Je ne suffis pas et surtout, je ne suis plus celui qui est le plus à même de grandir sa sécurité. Ce soir, je n'ai pas été bon. A une seconde près, on aurait pu y rester. Mes sentiments pour Enola n'empêchent d'avoir les idées clairs, j'avais tellement peur que je n'ai pas réfléchis. On aurait pu etre prit en grippe dans ce conduit et ça, le soldat de l'hiver ne l'aurait jamais fais...

Choisissant de ne rien dire, je me dis que je devrais en parler avec Edouard plus tard. Ce soir, j'ai besoin d'un peu de repos... Je prendrais de réelles décisions demain sur si je garde ce poste ou non envers Enola. Comme Edouard, j'ai dépassé les limites de l'acceptable pour un garde du corps. J'ai franchi la ligne du personnel et dans ce métier ce n'est pas bon. Ça mène toujours aux fautes professionnels et je ne veux pas que la vie d'Enola en soit impactée.

Ouvrant le tiroir face à moi, j'en sortis deux cuillère que je planta dans le yaourt. Poussant le bol vers Enola, je pris une bouchée en appuyant mes coudes sur le marbre. A coté de moi, la petite refoula un sourire et finit par prendre une cuillère. La voyant manger, je me félicita. je commence de plus en plus à croire que sa perte d'appétit ne vient pas du stress...


"Je ne t'avais jamais vu avec ce genre de robe avant... ? Demandais-je en avalant une fraise.

-J'avais l'habitude d'en porter avant.

-Avant quoi ?

-Avant d'arriver ici.

-Ça te va très bien."


Plantant ma cuillère dans le yaourt, je la laissa retomber contre le bord du bol en me redressant.  Les hommes qui tournent en rond autour de la maison se croise et se décroise à des rythmes différent. Leurs rondes est aléatoire mais c'est rythmé d'une façon bien spécifique. Aucun angle mort sur les entrées possible donc personne n'entrera sans qu'ils le voient.


"Enfaite, je suis passée par la deuxième chambre à l'étage mais tu n'y étais pas... Souffla t-elle.

-Tu me cherchais ?"


Me re-concentrant sur elle, je la vis se hisser sur le plan de travail à coté de moi. Elle appuya ses mains de chaque coté de ses cuisses et colla sa joue à son épaule en me regardant. Quand elle hocha la tete, je fronça les sourcils en me tournant vers elle. Je croyais qu'elle avait besoin d'espace avec tout ce qu'il s'est passé...


"J'ai dis que je ne voulais pas me disputer avec toi...

-Ça ne veut pas dire que tu n'étais plus en colère contre moi.

-Ça veut dire qu'entre ma colère et toi, je te choisi toi. Je ne veux plus m'endormir toute seule..."


Prenant une grande inspiration, je la regarda rassembler ses cheveux sur son épaule gauche en me regardant. De cette facon, elle libère la vue sur son décolleté et j'ai du mal à réaliser. C'est vrai que tous ces mots qu'on s'est échangé tout à l'heure ont apaisé notre relation mais je croyais qu'elle serait plus rancunière que ça...


"Moi non plus..."


M'avançant vers elle, je posa mes mains sur ses cuisses nues avant qu'elle ne décroise les jambes pour me laisser coller mon bassin au sien. Elle posa ensuite ses mains sur ma nuque et déposa un baiser sur mes lèvres. C'est dingue l'effet qu'elle me fait...

Quand notre baiser était sur le point de s'intensifier, je décolla mes lèvres des siennes en me forçant à réfléchir. Je regarda son beau visage qui s'interrogeait avant de lui sourire. Elle semble frustrée et je la trouve vraiment très mignonne...

Passant ma main sur son visage pour retirer une mèche de cheveux qui assombrissait son front, je refoula un sourire.


"Les caméras... Expliquais-je.

-Oh..."


Elle détourna le regard vers celle dans le coin de la cuisine et se rappela que derriere cette pupille, Edouard pouvait surement nous voir. Elle pinça les lèvres en laissant tomber son front sur sa main. Je ria en la voyant rougir.


"Déja qu'il ne m'aime pas beaucoup... Riais-je.

-Tu as raison, restons sage.

-J'ai pas dis qu'on devait rester sage..."











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Gardien des ruines (Bucky Barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant