Une dernière fois.

- Chapitre 6.

" Froussarde. "

A table, quelques personnes nous rejoignent.

"- Oh, sursaute Margaux. C'est vrai que tu n'es pas là depuis longtemps alors je vais faire les présentation. Carla, voilà Adrian, Sam et Laura.

Je souris poliment en priant pour que le bleu qui maquille ma mâchoire ne se voit pas trop. Les deux garçons sont différents mais ont quelques points commun. Le premier est leur grande taille. Même assis, j'ai l'impression qu'ils pourraient me dépasser de deux ou trois têtes. Le seconde est la couleur étrangement clair de leurs yeux, un bleu semblable à celui du ciel durant les pique-niques que nous faisions avec mes parents durant mon enfance. Et le troisième, la couleur de leur cheveux. Un blond foncé qui se rapproche de brun auquel je ne suis pas capable de donner de nom.

- Vous êtes frère ? Demandé-je après avoir avaler mon morceau de pain.
- Pas mal, sourit Adrian en relevant la tête.

Cependant, là où Adrian a des traits fins et chaleureux, son frère possèdes une expression dur qui fait froid dans le dos. Lorsqu'il lève les yeux sur moi, il sourit mais je n'ais pas l'impression que ma remarque l'ait ravi.

- Adrian est mon petit frère, m'explique-t-il en passant un bras autour des épaules de son frère.

Adrian n'est pas maigre mais les bras de son frère paraît imposant ainsi poser sur son dos.
A côté Margaux, Laura me détail avec un drôle de regard .Rapidement, je redeviens la fille que j'étais au lycée, au milieu des professeurs et des élèves et une pensée désagréable me traverse l'esprit.

- Il y a un problème ? Demandé-je en posant bruyamment ma fourchette.

Un rire mauvais agite Laura qui imite mon geste et pose elle aussi ses couverts.

- Qu'est-ce-que ça peut te faire ?

Lorsqu'elle se lève, je l'imite et nous nous faisons face, uniquement séparé par Margaux qui reste assise sur sa chaise, silencieuse.

- Les filles, commence Adrian.
- La ferme, lance Laura. Si la gamine a un problème avec moi, je préfère le savoir.
- C'est toi qui as un problème avec moi Laura, pas l'inverse.
- Qu'est-ce-qui te fais croire ça ? Tu n'es pas le centre du monde princesse.
- Pardon ? Comment est-ce-que tu m'as appelé ?
- Ce surnom ne te plait pas ? Tu préfère guenon ?
- Si tu ne la ferme pas rapidement...

Autour de nous, la salle à manger est devenue étonnement silencieuse et tous les regards sont braqués sur nous. Est-ce-que je risque de me faire écraser si je me jette sur elle ?

- Qu'est-ce-qui ce passe ?

Je n'ais pas besoin de me retourner pour voir qui a posé cette question. Mat s'approche lentement et les regards des personnes qui nous entourent ne sont plus concentrés sur nous mais sur lui.

- Rien, souffle Margaux en se levant. Elles font juste... Connaissance.

Lentement, Mat nous regard l'une après l'autre.

- Tu crois qu'elles vont faire connaissance comment ? En se frappant ?
- Si je l'avais frappé, elle serait encore à l'infirmerie en train de dormir, ricane Laura.
- Ne me cherche pas, grondé-je.
- Princesse n'aime pas les piques ?

Une rage folle bouillonne en moi comme le magma d'un volcan et j'ai l'impression que je vais exploser.

- Je peux savoir pourquoi tu ne m'aimes pas ?
- Oh, sourit-elle. Tout simplement parce que je déteste les gens aussi faibles que toi. Et sous prétexte que ta foutue famille est morte, tu te permet de pleurnicher dans ton coin. S'ils sont morts, c'est qu'ils étaient trop faibles et ils ont eut tout ce qu'ils méritaient. C'est tout.