Kinktober 2024

Stalker - Legolas x Aragorn [Le seigneur des anneaux]

Les pas d'Aragorn était léger dans la forêt, malgré son sac sur le dos, et son épée à la hanche, il marchait d'un bon rythme, et il était satisfait de la distance parcouru. Depuis quelques temps, il s'était prit d'amour pour les longues randonnées dans la forêt de Rhovanion. Après avoir suivit le grand fleuve durant plusieurs jours, il avait bifurqué vers l'est pour s'enfoncer entre les arbres. Il savait le territoire de Thranduil plus au nord, et préférait repartir vers le sud, et la brèche est.

L'air frais en plein milieu de cet été bien trop chaud était un plaisir qu'il ne pouvait pas bouder. Il posa son sac contre un grand chêne, qui devait avoir plusieurs millénaire, avant de lui même s'y adosser. Son épée contre lui, il ferma les yeux, pour profiter du chant des oiseaux, et d'un repos bien mérité. Malgré son habitude des longs voyages, il n'en restait pas moins fatigué.

C'est un son, un peu plus tard, qui le réveilla. Il garda les yeux fermés, mais restait attentif à son environnement. Les pas étaient tellement léger sur les feuillages qu'il crut un instant avoir confondu le vent avec une quelconque menace. Pourtant, si il se concentrer assez, il pouvait deviner une respiration légère, bien que synchronisée avec le bruit du vent dans les feuilles. Il mima un mouvement dans son sommeil et, comme il le pensait, tout s'arrêta soudainement.

Quelqu'un était bien présent à côté de lui. Malgré son état clairement vulnérable, la personne ne tentait pas de le blesser ou de le tuer. On aurait plutôt dit un enfant curieux. Aragorn se concentra sur tous ses autres sens afin de mieux percevoir la position de l'inconnu, et également sa race. Il soupçonnait un elfe. Après tout, le territoire de Thranduil n'était qu'à quelques lieux, même si il s'en éloignait. Cependant, il connaissait assez bien les elfes, et savait qu'aucun enfant n'aurait eu l'autorisation d'autant s'éloigner sans surveillance.

La situation était de plus en plus étrange. Aragorn avait entendu l'inconnu s'asseoir, non loin de lui, et il pouvait sentir son regard sur lui, l'observant, détaillant ses vêtements, son arme. Sûrement cherche-t-il une façon de le voler.

Désormais agacé par la situation, le marcheur se releva soudainement, épée en main, en hurlant. Mais devant lui, personne. Il tourna la tête en entendant du bruit dans les fourrés, mais toujours rien. Qui était cet elfe qui s'était autant approché ? Pourtant ami des elfes, Aragorn aurait accepté avec plaisir de partager un repas, ou un bout de chemin. Il aurait pu apprendre à mieux connaître la forêt et ses secrets, il aurait parler de son peuple, et poser des questions.

Il soupira, rangea son arme, récupéra son sac à dos, et se remit en route, toute fatigue oubliée, il avait soudainement envie de sortir de cette forêt le plus rapidement possible.

Un peu plus haut, perché au sommet d'un peuplier, Legolas le regarda se lever et récupérer ses affaires. Il suivait l'homme depuis qu'il était entré dans la forêt. Immédiatement, les arbres et le vent l'avait prévenu de sa présence, et il avait ressenti le besoin de se rapprocher de cet inconnu. En le voyant s'allonger là, tellement vulnérable aux attaques d'ours, ou de son peuple, Legolas avait ressenti le besoin pressant de le protéger.

Alors pour la première fois depuis qu'il avait commencé à le pister, il s'était assez approché de lui pour pouvoir détailler chaque cellule de son visage. L'homme était jeune, mais Legolas était persuadé qu'il ne faisait pas son âge, il avait l'air plus vieux et sage en même temps. Sa barbe était pourtant noire, et ses cheveux noirs touchaient ses oreilles.

Il voyait bien que son incursion auprès de l'inconnu l'avait rendu assez mal à l'aise pour que son pas accélère, et qu'il jette des regards par dessus son épaule, comme si il avait le sentiment d'être suivit. Ce qui, en soit, était parfaitement exact. L'elfe devait sans arrêt rester sur ses gardes, il était arrivé plus d'une fois à l'homme de regarder dans sa direction, comme si il pouvait l'entendre. Mais bien sûr, c'était parfaitement impossible.

Le manège dura durant plusieurs jours. Legolas observait chacun de ses mouvements, de ses habitudes. Il n'avait pas vraiment besoin de dormir, alors même la nuit il pouvait le surveiller, le regarder dormir à la lueur de la lune, ou des braises de son feu mourant. Plus il l'observait, plus l'elfe le trouvait passionnant. L'homme avait des routines pratiquement militaire, pourtant, il mangeait régulièrement des lembas. Il semblait parfaitement à l'aise dans la forêt, et faisait régulièrement des exercices à l'épée, comme si il était prêt pour un combat.

La fascination de Legolas pour Aragorn allait croissante, à mesure que les heures passaient. L'homme était une énigme, qu'il aurait pu résoudre en allant lui parler. Mais il se savait mal aimé de son peuple elfique, détesté de son père, alors il ne souhaitait pas prendre le risque d'être rejeté par son nouvel idol.

Aragorn s'était doucement habitué à cette présence, qui le suivait. Il n'était pas menaçant, et semblait juste le surveiller. Peut-être était il un garde elfique qui souhaitait s'assurer qu'il quitte bien la forêt.

Un matin, après une énième nuit paisible, et le sentiment que quelqu'un veillait sur lui, Aragorn s'était levé, et avait regardé la forêt autour de lui. Il savait que l'elfe était là, quelque part.

-Bonjour. J'espère que tu as bien dormi. Au fait, je m'appelle Aragorn.

Aucune réaction. Alors il tenta de parler dans une langue elfique, mais seul le vent lui répondu. Il soupira, passa une main dans ses cheveux, et retira sa chemise.

-Ce serait gentil de te retourner, histoire que je puisse me baigner.

Le cœur de Legolas battait la chamade. Aragorn. Il aimait ce prénom. Cette façon qu'il avait de sonner à son oreille. Et il lui avait parlé. Il savait qu'il était là, et il lui avait parlé. Le rouge monta aux joues de Legolas quand il comprit le sens de la phrase suivant. Avant qu'il n'ait pu réagir, trop gêné pour faire quoique ce soit, Aragorn était nu. Son premier pied testa la température de l'eau de la rivière, puis il sembla décidé que c'était bien suffisant, et plongea dans l'eau clair.

L'elfe ne savait si il devait maudire ou remercier ces eaux tellement claires qu'elles ne masquaient en rien l'anatomie du randonneur. Il était musclé, des poils couvrait son torse, pour descendre en ligne plus fine vers le bas de son ventre. Legolas retint un frisson d'excitation. Aragorn était sur le dos, et se laissait porter par le courant de la rivière. Ses cheveux flottaient autour de lui, ses bras musclés étaient écartés pour le maintenir à flot, alors que ses cuisses puissantes se contractaient sous le froid de l'eau.

Alors qu'il était perdu dans sa contemplation, Legolas se leva brusquement quand le corps coula soudainement au fond de la rivière.

-Aragorn !

Il sauta de l'arbre, et, en quelques enjambées, se retrouva au bord de l'eau.

-ARAGORN !

Sans réfléchir, il plongea à son tour, ne frissonnant même pas à l'eau qui s'engouffrait dans ses vêtements. Le corps était juste là, devant lui, couché sur le lit de la rivière. Les poissons curieux qui commençaient à s'approcher s'enfuir rapidement à l'approche de l'elfe. Il attrapa le corps, le remonta à la surface, avant de le tirer sur la berge. Avec sa force et son agilité,  ce n'était pas réellement un tour de force pour lui.

-Aragorn ?

Le corps, qui était si froid et immobile, ouvrit soudainement les yeux. La main d'Aragorn s'enroula autour du biceps de Legolas, un sourire dévoila ses dents.

-Je t'ai eu.