Chapitre 28

6 2 0
                                    

Isabella rejette un appel d'un numéro inconnu, puis un deuxième, avant de prendre le troisième.

« C'est qui, bordel ?! » grogne-t-elle, énervée.

« T'es pas du matin, toi ! C'est Gwen, » répond une voix amusée.

« Il est six heures du matin ! Comment as-tu eu mon numéro ?

- J'ai... des contacts. Qu'est-ce que tu fais ?

- Rien, je dormais, » soupire Isabella.

« Ça a l'air bien, tu veux qu'on le fasse ensemble ?

- Faire quoi ?

- Rien.

- Je ne te suis pas, tu veux rien faire avec moi dans mon lit ?

- Ah, vu comme ça effectivement, que crois que rien ne serait pas le mot exact.

- Tu es vachement directe comme fille, » reprend Isabella en se plaçant confortablement.

« Je sais où je vais dans ma vie, ça évite pas mal de détours.

- Et ta route passe par mon lit ?

- Ce matin. Dis-moi, je cherche ma poignée de porte, tu ne l'as pas vu ?

- Elle ressemble à quoi ?

- Avant ou après que tu l'ai cassé.

- Aaah, le truc en plastique sur ta porte.

- En acier.

- Fabrication chinoise de basse qualité à mon avis, métal poreux ou un mélange d'alliages divers.

- Si tu le dis. Alors cette invitation ?

- Tu veux venir dans mon lit ? » cherche à comprendre Isabella.

« Tu es rapide toi ! Ok, j'arrive.

- Tu ne sais pas où j'habite.

- J'ai mes sources, » rigole Gwen en raccrochant.

Isabella reste un moment allongée dans son lit, ses rideaux fermés, tenant toujours son téléphone en main, bouche-bée.

« MAMAN ! » crie Isabella, en réagissant enfin.

« Quoi ? » demande Abby en entrant en courant, inquiète.

« Il y a une fille qui arrive.

- Quelle fille ? » cherche à comprendre Abby, regardant Isabella assise dans son lit, nue.

« Je crois qu'elle m'a draguée.

- Quand ça ? Hier soir ?

- Non, là. Elle vient de m'appeler et elle a dit "j'arrive".

- Ok, va mettre tes verres de contact, je vais faire un peu de... c'est qui cette fille ? Tu aimes les filles ?

- Je ne sais pas. Elle est mignonne. Qu'est-ce que je fais ? Je ne suis pas...

- Ne penses pas, fies-toi à ton instinct. Arrivera ce qui doit arriver. Débarbouille-toi, habille-toi, je m'occupe de ta chambre. C'est quoi cette odeur, tu as mangé au lit ?

- Mes vêtements, » répond Isabelle en se brossant les dents. « Je me suis tachée cette nuit.

- Ok, comment est ton appétit ?

- Ça va, je n'ai pas faim, j'ai bien mangé.

- Tes émotions ?

- Je ne sais pas, » répond Isabella en se rinçant la bouche.

Nice to eat youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant