Base militaire de la Nouvelle Arkonna, système de Solaris
La porte s'ouvre. Des humains en armure de guerre, collisionneurs en bandoulière. Certaines de ces armes d'apparence anodine sont redoutables : j'ai pu m'en rendre compte directement. Niveau technologie, les adannath n'ont pas chômé, pendant qu'on hibernait dans l'Autremer. Mais ce n'est qu'une question de temps. Si ce n'est pas moi, Lathelennil, Aeluin, Uriel ou même cet usurpateur de Nazhrac leur régleront leur compte. Peut-être même ce Brack'thal dont m'a parlé Ilvar, en Urdaban. Ils sont finis.
Un humain plus courageux que les autres se détache de leur petit groupe. Il ne porte même pas d'armure : ça doit être un guerrier qui veut se distinguer en accomplissant un haut fait. Je me lève, prêt à répondre à son défi. Quand je l'aurais collé au mur en deux morceaux, peut-être qu'ils arrêteront de fanfaronner comme des coquelets à la parade.
Calme, calme. C'était pas le but, au départ.
— Reculez ! Même attaché, il reste dangereux.
Une voix résonne.
— Veuillez vous rasseoir. Nous vous avons posé un collier à impulsion nucléaire. Si vous vous montrez menaçant, nous devrons en faire usage.
Un collier. Comme à un vulgaire aslith.
Comme ce que tu portais dans les arènes d'Ymmaril, au moment où tu faisais le bouffon du roi pour Fornost-Aran.
Cette réalisation me donne envie de hurler de rage. Mais ce n'est pas ça qui fera avancer la situation.
Je me rassois sur mes talons. Même comme ça, je reste plus grand qu'eux.
Le soldat sans armure, le seul qui a le visage découvert, s'avance vers moi. La tête basse, l'attitude humble, il fait un geste de salutation, puis s'assoit sur une chaise.
— Ne vous inquiétez pas. Tout va bien se passer.
Ça m'étonnerait. Ce soldat est jeune, et il pue la peur.
— Ma thovannen. Man sad uduthel ?
Je jette un œil morne sur lui. Il parle l'ældarin... Son accent est épouvantable.
— Est-ce que vous comprenez ce que je dis ? tente-t-il en Commun. In adannathi. Cel ellon, mae ? Ma sad uduthel ?
Je suis tenté de lui répondre en dorśari. Mais il n'y a aucune chance pour qu'il parle cette langue.
— Relâchez-moi, finis-je par dire en langue humaine. Je suis venu sur l'invitation de l'Amiral Varma.
Les hommes échangent un regard surpris. Ils ne s'attendaient pas à ça.
— Vous parlez notre langue ? demande mon interlocuteur, ses yeux bleus ronds et bêtes.
— Oui.
— Bien... ça va être plus facile, se réjouit l'homme en frottant ses paumes. Je dois avouer que mon ældarin n'est pas excellent ! J'essaie d'apprendre, mais c'est difficile, sans professeur. Toutes ces déclinaisons... (Il rit brièvement, gêné.) Les sources sur le Crypterium sont déclassifiées, mais pas très claires !
Il est content. Et il me le montre, cet idiot.
— Vous êtes l'un des hommes d'Ar-waën Elaig Silivren ? enchaîne-t-il.
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LA CHAIR ET LE MÉTAL (Ne me mords pas)
Science FictionLa proie : "On l'appelle Obscur, incarnation vivante des ténèbres. Un cœur plus noir que la nuit elle-même. Cœur ? Ce monstre n'en a pas." Le chasseur : "Je l'appelle Faël, celle à la blanche chevelure. La proie la plus appétissante que je n'ai eu s...