Chapitre 1

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Sous l'obscurité de la nuit, une lumière parvenait d'une fenêtre. Une jeune femme aux cheveux rose pâle fixait attentivement l'écran de son ordinateur. Elle rapprocha doucement sa tête de l'écran. Si bien que ses lentilles rosées s'y reflétaient. Un sourire crispait son visage. Un nœud se forma dans son estomac.

Sortir de nulle part, un chat bondit sur le clavier. Ses longs poils lui chatouillaient le bout du nez. La jeune femme perdit l'équilibre s'effondrant sur le sol. Son corps claqua contre le sol, provoquant un fracas.

— Ophelie ! Ça va ?! hurla la voix de sa colocataire.

— Rien de casser, Jane ! lui répond-elle.

Elle disait vrai. Malgré quelques douleurs, son corps restait intact. Elle se doutait malgré tout que des bleus apparaitraient dans la nuit. Ophelie laissa échapper un rire. La situation lui était si commune que plus rien ne semblait l'atteindre.

Maintenant, j'ai aussi peur des chats. Je vais rajouter ça à ma longue liste. Si ça continue, même vivre me fera peur.

Ophelie se releva doucement du sol. Elle fusilla du regard la chatte installée sur son clavier. L'animal ne semblait pas vouloir bouger. Avant même d'essayer, Ophelie s'avachit dans son lit. Cléo, leur chatte, honorait son nom avec brio. Bien qu'Ophelie commençait à se convaincre qu'elle appartenait à une lignée royale.

Rien que de penser à nouveau, elle explosa de rire.

— Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi, hein ? lui marmonna-t-elle, caressant ses poils. Dire que Ryme et Pauline voulaient aussi prendre tes frères et sœurs. Encore heureux que Jane les arrêtât.

Ophelie parsema de bisou le buste de la chatte, qui présenta son torse. Ses trois colocataires, Ryme, Pauline et Jane, ne manquaient pas d'idée. Cléo faisait partie d'entre eux. Bien que Ophelie aurait préféré prendre un chien.

— On aurait pu l'appeler Volt, murmura Ophelie. On sortirait au parc tous les soirs.

Quelques coups résonnèrent contre la porte. Ophelie sursauta, aux ignorances de Cleo. Son cœur venait de rater plusieurs battements. Sa main sur sa poitrine, cherchant à l'attendrir. Les coups se répétèrent sur la porte.

— Ophelie, je sors. Prévenu Jane.

— Compris !

Quelques pas résonnèrent suivis d'une ouverture. Le silence s'installa. Ophelie rangea rapidement l'ordinateur. Elle couvrit son corps de la couverture. Ses mains attrapèrent son téléphone. Ce soir encore, elle s'adonnait à son activité favorite, écoutée de l'ASMR. D'autant plus que l'un de ses asmrtiste préférés venait de publier une nouvelle vidéo.

La voix de la femme l'apaisait dès les premières secondes. Elle se présenta à cet instant comme sa petite amie sportif. Ses propos affectueux l'affectaient. Elle l'accordait. Après tout, elle avait la même voix que Jane. Des papillons cogitaient dans son ventre. Sa prétendue petite amie venait de revenir de la salle de sport. Alors qu'Ophélie devait être sous la douche, sa petite amie lui racontait sa journée. Sous les gouttes d'eau, Ophelie ferma doucement les yeux. La fatigue la prit peu à peu.

Alors que son esprit commençait à s'assoupir, une sonnerie résonna brusquement. Elle se redressa rapidement, affolée, décrochant au passage les écouteurs de mes oreilles. Son regard se porta sur son téléphone. Sur l'écran affichait un appel de Pauline. Elle se détendit en attrapant l'appareil. À l'instant où elle l'eut en main, elle se jura d'empoisonner son petit déjeuner le lendemain. Ophelie décrocha l'appel, un sourire faussement enthousiaste fondu sur le visage.

— Allo.

— Hey Ophelie. Je te dérange ?

— Non. Pas du tout.

Ce mensonge évident lui donnait la nausée. Elle refusa de lui prévenir de se coucher d'un seul œil à son retour. Elle préférait que la mort l'emporte dans le silence le plus total.

— Cool, répondit Pauline. J'ai besoin d'un service. Tu pourrais m'envoyer ma carte d'identité. Le videur, naze, refuse de nous laisser passer parce que, <<askip>>, j'ai pas l'air d'avoir 26 ballé. Insista-t-elle sur les mots naze et askip.

Elle reconnut bien là le caractère trempé de Pauline. Rien que le faite que ce soit elle qui l'appelle prouvait que Pauline était à la limite de l'enragement. Un vrai bulldozer.

— Ne t'inquiète pas. Je te l'envoie directe.

— T'es un amour, ma belle. Elle est dans mon manteau dans ma chambre.

— Compris.

Sous les baisers volés de Pauline, elle raccrocha l'appel. La fatigué s'en était allé. Ce genre de chose ne lui dérangeait pas. Elles leur étaient toujours reconnaissantes de l'héberger gratuitement. Ce genre de requête équivaut à des remerciements. Ophelie ne s'attarda pas. Elle était bien décidée à terminer cette tâche rapidement afin de pouvoir retourner dans son lit.

Ophelie quitta sa chambre. Elle traversa le couloir, emportant la porte d'en face. Sa main frôla le mur avant d'atteindre l'interrupteur. Une fois la pièce éclairée, les lieux paraissaient plus grands que la chambre de Ophelie. Et ça, elle le comprenait puisque Pamela et Jane partageaient la même chambre. Deux lits renaissent de chaque coin de la pièce. Face à eux, deux bureaux s'étaient alignés. Sur l'un, le chaos régnait à tel point que l'on ne distinguait plus la surface de la table. L'autre paraissait presque avec seulement un carnet trainant sur le bord et un ordinateur au centre. Le regard de Ophelie ne pouvait quitter le carnet.Jane avait une fois parlé d'un journal intime. La curiosité la piqua.

Ophelie s'approcha doucement du bureau. Au milieu de la pièce, elle se figea. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Elle reprit son chemin, attrapant la veste de Pauline accrochée sur un porte-manteau juste à côté. Bien qu'elle s'attendait à la tache, Ophelie ne pouvait s'empêcher de jeter quelques regards aux carnets.

Mécaniquement, Ophelie nagea la carte d'identité peu après la photo. Elle envoie directement à Pauline. Cette dernière ne tarda pas à lui répondre par des emojis en forme de cœur. Un rire s'échappa des lèvres d'Ophélie.

— Cette fille m'exaspère.

Ophelie se motiva à retourner dans sa chambre. En passant près du bureau, ses jambes frôlèrent le carnet, qui s'écrasa sur le sol. Paniquée, Ophelie s'agenouilla, le ramassant rapidement.

— Oh putain ! J'ai failli l'abimer.

Ophelie vérifia chacun des côtés du carnet. Heureusement pour elle, il ne présentait aucune trace d'usure. Ophelie laissa échapper un soupir, s'effondrant par terre.

— J'ai bien cru que je l'avais abimée. Ça me fait peur.

Les yeux d'Ophelie se posèrent sur la couverture. Une noue se forma dans sa poitrine. Son cœur se mit à battre étrangement dans le creux de son oreille. Maintenant qu'elle l'avait en main, elle pouvait jeter un coup d'œil. Rien qu'un coup d'œil. Après ça, elle le reposerait, elle se le promit.

Ophelie ouvrit le carnet sur une page aléatoire. Sur celui-ci prenaient quelques phrases. À la vue du contenu, Ophelie laissa échapper le carnet, laissant échapper un cri étouffé.

20/08 _ je suis seule avec Ophélie ce soir. J'ai tellement envie d'aller voir. C'est si dur de l'aimer de loin. J'ai plus envie d'être son amie.

Secret du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant