♡
♡
♡Leandro se tenait encore, le souffle rauque, son visage marqué par une rage contenue. Ses poings tremblaient légèrement, comme s'il retenait à peine une pulsion violente, je restais figée, incapable de bouger, mon cœur battant à un rythme effréné.
Puis, une silhouette élégante se dessina dans l'encadrement de la porte. Une femme.
Elle portait une robe rouge, le tissu moulant parfaitement sa silhouette élancée. Ses cheveux roux cascadaient sur ses épaules, et ses yeux, émeraude et perçants, semblaient capter chaque détail de la pièce. Mais ce n'était pas sa beauté qui me frappa le plus. Non. C'était ce sentiment de déjà-vu. Son visage... je l'avais déjà vu quelque part.
Mon esprit fit un bond en arrière. La photo. Cette photo que j'avais aperçue sur le bureau de Leandro. Une femme, un sourire subtil, une présence troublante. Était-ce elle ?
Elle s'avança avec assurance, ses talons claquant contre le marbre, brisant le silence pesant. Son regard se posa d'abord sur Eduardo, qu'elle ignora royalement, puis sur Leandro. Un sourire énigmatique étira ses lèvres.
— Buonasera, Leandro. (Bonsoir, Leandro.)
Sa voix était douce, mélodieuse, mais il y avait une froideur sous-jacente, comme un serpent qui siffle doucement avant de mordre
Leandro releva lentement la tête, ses yeux noirs croisant ceux de la femme. Il resta un instant silencieux avant de répondre, d'une voix rauque :
— Theodora.
Theodora ? Ce n'est pas un nom qu'on a l'habitude d'entendre au usa. Il prit une inspiration profonde avant d'ajouter :
— Questa è Mayonah, la mia fidanzata. (Voici Mayonah, ma fiancée.)
Je sentis mon cœur rater un battement. "Fiancée" ? Ce mot, une fois de plus, franchissait ses lèvres comme une évidence, mais je savais que tout cela n'était qu'un mensonge. Pourtant, il avait une manière de le dire qui me troublait.
Theodora tourna la tête vers moi. Son sourire s'élargit, mais ses yeux, eux, restèrent fixes, presque inquisiteurs.
— Piacere di conoscerti, Mayonah. (Enchantée de te connaître, Mayonah.)
Je ne comprenais pas l'italien, mais je savais qu'elle me saluait. Leandro, toujours tendu, me fit un signe de tête.
— Mayonah, voici Theodora. Parle en anglais, Theodora, s'il te plaît. Elle ne comprend pas l'italien.
Elle acquiesça sans détourner son regard de moi.
— Mayonah, je suis ravie de faire ta connaissance.
Je forçai un sourire. Quelque chose en elle me mettait mal à l'aise. Sa gentillesse semblait trop parfaite, trop calculée. Un masque, peut-être.
— Moi de même, dis-je avec une politesse feinte.
Leandro posa une main sur mon épaule, me jetant un dernier regard avant de s’éloigner.
— Je vais vous laisser quelques minutes, murmura-t-il.
Son absence rendit la pièce soudainement oppressante.
Theodora prit un pas de plus vers moi, réduisant la distance entre nous. Son parfum, un mélange capiteux de jasmin et de cuir, envahit mes sens. Je me redressai instinctivement.
— Alors, tu es la fameuse fiancée de Leandro, murmura-t-elle, ses yeux scrutant chaque trait de mon visage. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça.
VOUS LISEZ
mia debolezza
Romance"Tu es à moi, mio angelo," murmura-t-il d'une voix sombre et assurée, une lueur dangereuse dans ses yeux. La pièce, plongée dans une pénombre oppressante, semblait se resserrer autour de moi, chaque ombre accentuant la menace qui pesait sur mes épau...