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Quelques mois ont passé, et la vie a pris un rythme différent, plus calme mais tellement plus intense en même temps. C'est comme si chaque jour ensemble renforçait ce lien qu'on a construit peu à peu, avec des hauts et des bas, mais qui est maintenant inébranlable.
Nous sommes en plein hiver, et même si l'air est glacial, l'appartement que je partage avec Natsu est devenu notre havre. Les soirées sont rythmées par des discussions interminables, des fous rires, des taquineries, et des moments de silence confortable. La tension qu'il y avait autrefois entre nous, cette espèce d'orage constant, a laissé place à une complicité bien plus douce, presque apaisante.
Je travaille encore au bar avec les filles, et lui a repris la boxe avec Gray et Gajeel. On a chacun nos espaces, nos routines, mais tout ramène toujours l'un à l'autre. C'est devenu naturel de se retrouver, de partager nos journées, nos peurs, et nos rêves.
Ce soir-là, en revenant du bar, j'ouvre la porte de l'appartement et suis accueillie par une douce odeur de cuisine. Je ne peux m'empêcher de sourire, touchée par l'effort de Natsu, lui qui est bien plus à l'aise avec des gants de boxe qu'avec une casserole.
— T'as fait tout ça pour moi ? je lance en déposant mes affaires près de la porte et en me dirigeant vers lui, l'air taquin.
Il me regarde, un sourire en coin, une étincelle de malice dans le regard.
— J'ai peut-être un côté romantique que je t'ai pas encore montré, répond-il en haussant les épaules d'un air faussement désinvolte.
Je ris, mais mon cœur se serre un peu. Je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie. C'est simple, naturel, et pourtant, ça me remplit d'une manière que je n'aurais jamais imaginée.
On dîne ensemble, en parlant de tout et de rien, et à un moment, il me prend la main, son regard devenant sérieux.
— Je sais que je te le dis pas souvent, commence-t-il, hésitant. Mais je suis content que t'aies jamais lâché, Lucy. Même quand je t'ai rendu la vie impossible, t'as toujours été là, et je réalise maintenant à quel point t'as changé ma vie.
Je reste silencieuse, touchée par ses mots, et je serre sa main en retour.
— Je serais pas partie, Natsu, tu le sais, murmuré-je. C'était toi, depuis le début.
Il sourit et m'attire vers lui, m'embrassant tendrement. On finit la soirée dans les bras l'un de l'autre, à partager un bonheur tranquille, en savourant ce qu'on a construit.
Quelques mois ont suffi pour transformer ce qui n'était qu'une relation compliquée en quelque chose de sincère, de profond. Et chaque jour, je réalise que, finalement, tout valait la peine.
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Les jours passent, et la vie de couple avec Natsu devient un mélange parfait de routine et de surprise. On continue de se taquiner, de s'entraider, et d'apprendre à connaître les petites habitudes de l'autre. C'est la première fois que j'habite vraiment avec quelqu'un de cette façon, et malgré les moments d'agacement – comme ses affaires qui traînent partout ou sa manie de chanter faux sous la douche – je n'ai jamais ressenti un tel bonheur.
Cet après-midi, j'ai prévu de rendre visite à Erza. On s'est un peu moins vues ces derniers temps, chacune prise par ses engagements. J'arrive chez elle en fin d'après-midi avec une bouteille de vin et des cupcakes qu'on aime toutes les deux. Elle m'accueille avec son sourire chaleureux et un regard complice, comme toujours.
— Alors, comment ça se passe avec Natsu ? me demande-t-elle en me prenant dans ses bras. Elle a ce regard curieux, celui qui veut tout savoir, sans concession.
Je souris et hausse les épaules, feignant l'indifférence.
— On est bien, vraiment bien. C'est simple, enfin... aussi simple que ça peut l'être avec lui. Il me rend folle parfois, mais... c'est ce que j'aime chez lui, je suppose.
Erza éclate de rire, et je sens toute cette complicité nous envelopper.
— Ça se voit, Lucy. Ça fait tellement plaisir de te voir heureuse. Il te mérite vraiment, même s'il a fallu du temps pour qu'il se rende compte de la chance qu'il avait, ajoute-t-elle en me lançant un clin d'œil.
On parle pendant des heures, partageant des potins, des souvenirs et des confessions. C'est agréable de retrouver cette légèreté avec Erza, de me rappeler d'où je viens et de mesurer à quel point j'ai changé depuis que Natsu est entré dans ma vie.
Après quelques verres de vin et beaucoup de rires, je m'ouvre un peu plus à elle.
— Tu sais, Erza, avec Natsu... parfois je me demande si c'est vraiment aussi simple qu'on le pense. J'ai toujours cette peur de tout gâcher, de faire un faux pas.
Elle me prend la main, son regard plus doux que jamais.
— Lucy, t'es incroyable. Il t'aime, c'est évident, même si lui-même a mis du temps à le comprendre. Fonce, sans te poser trop de questions. Vous avez traversé bien pire, non ?
Je souris, touchée par ses mots. Erza a toujours été cette force tranquille dans ma vie, celle qui me pousse à être la meilleure version de moi-même. Je quitte finalement son appartement avec un cœur plus léger, prête à retrouver Natsu et notre petit univers que j'aime tant.
Quand je rentre, il est dans le salon, les pieds sur la table, concentré sur un jeu vidéo. Dès qu'il me voit, il sourit et pose la manette.
— Alors, c'était bien, votre papotage de filles ? demande-t-il d'un ton moqueur.
— Très bien, merci. Et toi, t'as passé une bonne soirée sans moi ? je réponds en m'installant à côté de lui.
Il m'attire contre lui, posant un baiser sur mon front.
— Ça aurait été mieux avec toi ici, dit-il en murmurant.
Et à cet instant, je réalise à quel point je suis chanceuse. Notre vie de couple est loin d'être parfaite, mais elle est nôtre, et je n'échangerais ça pour rien au monde.
Je me blottis un peu plus contre lui, sentant la chaleur de son étreinte. C'est dans ces moments-là, simples et sans artifices, que je ressens le plus la profondeur de ce que je ressens pour lui. C'est tellement naturel, comme si on avait toujours été faits pour se retrouver, pour s'installer dans cette sorte de routine qui, pour nous, a tout d'un bonheur parfait.
Natsu passe un bras autour de moi et, d'un geste familier, me caresse doucement le dos.
— Ça va, Luce ? me demande-t-il doucement, les yeux ancrés dans les miens.
Je hoche la tête, un sourire au coin des lèvres.
— Oui, je crois que je n'ai jamais été aussi bien, en fait.
Son regard s'adoucit, et il a ce petit sourire, celui qu'il ne sort qu'en de rares occasions, celui qu'il n'offre qu'à moi.
— Tant mieux, alors. Parce que j'ai pas l'intention de te laisser partir.
On reste comme ça, en silence, nos doigts entrelacés. Les minutes passent, et je me rends compte de la chance que j'ai d'avoir quelqu'un comme lui à mes côtés, quelqu'un qui m'accepte telle que je suis, qui m'encourage, qui me comprend sans même avoir besoin de mots.
