Chapitre 4 : Ma poupée en porcelaine

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Je suis addict à tes yeux verts,
Prisonnière de leur éclat, de leur vertige,
Comme un abîme profond où je perds la raison,
Un univers envoûtant, une douce torture.

Je vais t'emmener au plus bas,
Te traîner dans les ombres où le silence hurle,
Où la lumière vacille, où le cœur se brise,
Et où la douleur devient un poème que l'on crie.

Laisse-moi être ton enfer et ta rédemption,
Laisse-moi écrire ton nom sur chaque cicatrice,
Car peu importe ton élan, ton regard, ton souffle,
Je veux te posséder, te dévorer jusqu'à l'oubli,
Pour mieux te détruire, pour mieux t'imprimer en moi.

Je veux être la tempête, le feu qui te consume,
L'ombre qui s'insinue dans tes rêves,
L'écho de ton âme, l'ultime dilemme,
Celui qui te pousse à tout abandonner,
Pour te retrouver dans la folie de mon emprise.


Auxence.


Les cours sont d'un ennui absolu, d'une lenteur qui m'indiffère.

Pourtant, il y a un domaine qui parvient à capter mon attention : les cours de SVT.

C'est fascinant de voir comment tout, d'un plus
infime organisme de l'homme lui-même obéit à des règles simples et froides. Là, il n'y a pas de place pour les émotions, la moralité ou la culpabilité. La biologie ne fait que décrire un monde d'interaction où la survie prime, où l'on s'adapte ou l'on disparaît. Et cette vérité brute, cette absence de jugement, résonne parfaitement avec ma vision des choses. Les autres, leurs pensées, leurs sentiments, tout ça me semble secondaire, voire superflu. C'est dans la manipulation de cette nature impassible, de ces mécanismes biologiques, que je trouve une forme de plaisir. Un plaisir pur, dénué de toute considération pour le bien ou le mal.

L'être humain est capable du meilleur comme du pire.

Assis à côté de Zackary, je suis gêné par sa présence, car il ne semble même pas se soucier de son apparence.

Il porte encore l'odeur persistante de l'eau des toilettes, un parfum incongru qui flotte autour de lui et me fait détourner le regard, presque instinctivement.

Pourtant, malgré cette aura déplaisante, il y a quelque chose en lui que je ne peux ignorer.

Ses cheveux bruns, légèrement éparse, tombent sur son visage comme une frange désordonnée, cachant ses yeux d'un vert émeraude intense. Ses prunelles semblent plongées dans un monde à part, mais je ne peux m'empêcher de m'y perdre à chaque fois qu'il les laisse entrevoir. Sa peau est d'une douceur presque irréelle, lisse comme de la porcelaine, sans la moindre imperfection. Ses joues, légèrement rosées, lui apportent quelque chose de drôlement séduisant. Et, une constellation de taches de rousseur orne son nez en trompette et se prolonge délicatement sur ses joues, comme si le soleil lui avait offert un baiser furtif, accentuant cette lumière chaleureuse qui émane de lui.

Dans cet instant, tout chez lui semble à la fois hors de portée et étrangement captivant.

Je pourrais l'observer toute la journée, hypnotisé par le mouvement de sa pomme d'Adam.

Je veux lui trancher la gorge.

Je veux voir du sang couler le long de son corps.

Putain ! Il est captivant.

̶C̶a̶̶p̶̶t̶̶i̶̶v̶a̶̶n̶̶t̶.

̶C̶a̶̶p̶̶t̶̶i̶̶v̶a̶̶n̶̶t̶.

Crazy Monster T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant