CHAPITRE 9 :

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POINT DE VUE MUHAMADU YUSSUF :

Ahmad et moi sommes arrivés très tôt au bureau aujourd'hui, une longue journée nous attend. Heureusement que nous avions avancé sur les esquisses le dimanches, les jumelles auront juste à les valider, ensuite, nous continuerons ceux des compartiments restants et elles seront libres, ça a l'air d'être assez simple mais n'empêche qu'on en aura pour toute la journée.

Je feuilletais les derniers dessins lorsque j'entends quelqu'un toquer à ma porte, je me racle la gorge et intime la personne à entrer, j'imagine que c'est Leyla, j'avais avisé ma secrétaire de ne pas lui faire attendre si elle venait à arriver. J'entends des talons qui martèlent le sol provenant de mon petit couloir à l'entrée du bureau, la personne se matérialise enfin devant moi avec une boite entre les mains : effectivement c'est bel et bien Leyla.

Leyla : Bonjour, j'ai apporté le petit déjeuner.

Je ne fais que la relooker, elle est magnifiquement habillée d'un blaser noir avec de longues manches retroussées et piquées aux poignets, le blaser forme un V qui laisse deviner la naissance de sa poitrine, un chignon haut qui illustre parfaitement sa crinière et fait ressortir encore plus ses yeux de biche, elle porte un petit collier en or blanc et deux bagues de la même matière aux index, Louboutin Galativi noirs aux pieds et une petite sacoche également noire signée Valentino, je m'y connais en matière de marques.

Leyla : tu pourrais au moins répondre à ma salutation au lieu de me regarder de façon aussi pesante non ?

Je ne réponds toujours pas, à la place, je me lève afin de la rejoindre, je récupère la boite qu'elle détenait et la dépose sur le bureau. De ma main gauche, je prends la sienne, ensuite je la tire par la taille de ma main libre tout en laissant un espace qui tend vers moins l'infini entre nous. Je m'abaisse lui faire la bise sur le coin de ses lèvres, elle essaie temps bien que mal à réprimer son frisson mais je m'en suis déjà rendu compte. Je la relâche, recule de deux pas avant de la fixer à nouveau avec un sourire en coin.

Moi : tu sens divinement bon princesse !

Elle me regarde un peu troubler, elle se ressaisit très rapidement, avec une lueur joueuse elle me retourne mon compliment avant de passer devant moi et d'aller s'assoir derrière mon bureau, sur mon fauteuil.

Leyla : mais mon très cher, je vous en prie prenez place.

Elle le dit de manière provocatrice en désignant la place des invités, je ne montre aucune résistance, j'exécute uniquement. Je m'intéresse à nouveau à la boite qu'elle avait avec elle et la tire vers moi, je la déballe, je regarde le contenu et regarde leyla à son tour, elle semble un peu gênée. J'apprécie énormément le fait qu'elle ait pensé à moi, ça fait toujours plaisir ces genres d'attention.

Moi : ça parait succulent tout ça, merci beaucoup en plus je n'avais pris qu'un café ce matin avant de venir.

Leyla : banh écoute, ne me remercie pas je suis magicienne.

Moi : en tout cas, je ne risque pas de nier que tu sois sortie du pays des merveilles, tu illumines nos locaux, si tu restais ici longtemps nos comptes te seront très reconnaissants.

Leyla : reconnaissants en quoi ?

Moi : plus de factures à outrance, on allumerait plus de lampe, ton regard ainsi que ton sourire suffiront largement !

Leyla : t'es un beau parleur mais les mots uniquement ne serviront pas tu sais ?

Moi : je te sais coriace t'inquiète pas, mais laisse-moi te dire que je gagnerai ton cœur bien avant que tu ne t'en rendes compte.

La magie des pairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant