* Puis-je chère déesse ? *
Irish
Semaine de croisière jour 4
Je sentis une main caresser ma joue, chaque doigt me donnant des frissons.
C'était lui, torse nu avec un pantalon noir en toile. Au-dessus de moi, ce beau corps musclé était superposé.
Son torse attirait irrésistiblement mon regard. Ses pectoraux semblaient être sculptés par Dieu lui-même. Chaque courbe de ses muscles était un délice à voir.
La ligne creusée au milieu de sa poitrine guida mes yeux à dangereusement s'aventurer de plus en plus bas.Sa peau tendue, légèrement dorée m'interpella de le toucher, ce que je résistais à ne pas faire.
Sa carrure imposante remplissait toutes les normes de beauté masculine. Ses yeux noirs, intenses et profonds, semblaient percer jusqu'à mon âme. Son nez, fin et droit, ajoutait une touche de noblesse à son visage, tandis que sa bouche, était délicatement dessinée et teintée d'un rose naturel. Sa barbe, taillée avec une précision presque artistique, soulignait les contours de son menton.
Il me regardait d'une telle admiration, que je crus un instant qu'il était envoûté par moi.
- Mais qu'est-ce tu fais ? lui demandai-je.
- Chut, dit-il doucement en déposant son index sur mes lèvres, son regard brûlant d'intensité.
- Tu m'attires tellement, murmura-t-il d'une voix grave, presque suppliante. Fais-moi la faveur de devenir mienne.
- Et si je refuse ? rétorquai-je en relevant lentement la tête, jusqu'à ce que mes lèvres soient presque à hauteur des siennes, effleurant à peine son souffle.
- Tu sais que ce n'est pas bien de me provoquer ?! lança-t-il, un sourire en coin, ses yeux brillant d'un mélange de désir et de défi.
- Sinon, tu... commençai-je, mais je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase, qu'il saisit mes bras avec une force et une rapidité qui me coupèrent le souffle, les retenant fermement avec sa main gauche.
- Sinon, chaque sensation que ma langue te procurera te donnera envie de me supplier... de devenir mienne, murmura-t-il d'une voix basse et vibrante, un sourire dangereux sur les lèvres.
À peine avait-il fini de parler qu'il commença à m'embrasser. Ses lèvres parcouraient mon visage avec une lenteur presque calculée : mon front, mes joues, mon menton... Il déposait sur ma peau une chaleur enivrante.
Lorsqu'il effleura doucement mes lèvres, je crus qu'il allait enfin m'embrasser, mais il s'empressa de dévier vers ma joue, provoquant un frisson frustrant qui parcourut tout mon corps.
Sans réfléchir, poussée par une impulsion irrépressible, je pris son visage entre mes mains et collai mes lèvres aux siennes. Ce fut un baiser ardent, chargé de tout ce que je retenais depuis trop longtemps.
Au contact, ce même sentiment, celui que je ne connaissais qu'avec lui, refit surface. Une vague de chaleur déferla dans mon ventre, se nouant en un désir intense.
Il rompit le baiser avec une lenteur presque cruelle, ses yeux capturant les miens, et il esquissa un sourire sournois, terriblement séduisant.
- Alors... tu as enfin décidé de m'appartenir ? demanda-t-il d'un ton triomphant, sa voix douce mais taquine.
Je sentis mon cœur s'accélérer, ma respiration se faire plus courte. Il avait ce pouvoir sur moi, celui de me rendre vulnérable, de m'envoûter à sa guise.
- Dans tes rêves ! rétorquai-je avec une tentative de défi, bien que ma voix trahissait un certain tremblement.
Un éclair passa dans ses yeux, et sans prévenir, il descendit avec fougue vers mon cou. Ses lèvres chaudes se posèrent sur ma peau, ses baisers se transformant rapidement en succions fiévreuses.
Il s'y mettait avec une intensité déconcertante, mêlant passion et douceur, au point que chaque mouvement de sa bouche me laissait frissonner. La sensation était si envahissante, si grisante, que je ne pouvais m'empêcher de vouloir plus, encore plus, jusqu'à ce que l'air me manque et que je perde pied.
L'idée de le repousser était immédiatement rejetée par mon cerveau, comme si une force invisible m'empêchait de le faire.
Était-il un magicien, capable de faire tomber n'importe quelle femme à ses pieds ? Ou était-il simplement un homme qui savait comment s'y prendre avec n'importe quelle femme ?
Mais... qui était-il réellement ? Pourquoi avait-il ce regard si particulier lorsqu'il posait les yeux sur moi ?
- Q... Qui... hmmm... Qui es... ? balbutiai-je, ma voix vacillante, perdue entre désir et confusion.
Alors qu'il descendait encore plus bas, ses lèvres effleurant ma peau avec une lenteur exaspérante, je le repoussai brusquement, rassemblant ce qu'il me restait de lucidité.
Je ne pouvais pas céder. Je ne pouvais pas laisser le désir prendre le dessus sur mes propres règles, sur ce que j'étais.
- Qui es-tu ?! lançai-je d'un ton ferme, mon cœur battant à tout rompre.
Il releva la tête, ses yeux empreints d'une lueur malicieuse. Un sourire en coin étira ses lèvres.
- Celui qui te baise dans tes rêves, ma déesse, murmura-t-il, sa voix profonde et sensuelle résonnant dans l'air comme un sortilège.
Un frisson me parcourut, mais avant que je ne puisse réagir, une voix différente, plus rauque et désagréable, brisa l'instant. Elle était étrangement proche.
Je clignai des yeux, confuse, essayant de comprendre ce qui se passait. Mon esprit s'embrouillait, mais lorsque je pris le temps d'analyser la situation, la vérité me frappa.
Ce n'était qu'un rêve.
C'était cet idiot pervers, à côté de moi, qui avait prononcé ces mots d'un ton moqueur, me tirant de mon étrange rêve.
Était-ce vraiment lui ?Tout devint noir.
Je me réveillai brusquement, la poitrine serrée et le souffle court. Mon corps réagit par réflexe, me faisant me lever d'un bond, les yeux écarquillés, alors que les images de ce rêve persistaient encore dans ma tête.
Ne voyant personne je m'assis sur le bord du lit, je laissais mon regard se promener dans la pièce. La lumière naturelle, douce et dorée, inondait l'espace, glissant sur les murs d'un blanc pur, presque éclatant. Au-dessus de moi, le plafond semblait capturer cette clarté, comme s'il reflétait un calme infini. Les rideaux, légers et fluides, dans un bleu clair presque translucide, flottaient doucement, effleurés par une brise discrète.
Sur ma gauche, un tapis moelleux s'étendait au sol, ses fibres épaisses semblant inviter à marcher pieds nus. Les touches de bleu clair se retrouvaient partout : dans les coussins parfaitement disposés sur une chaise en rotin près de la baie vitrée, dans un vase en verre soufflé posé sur une petite table en bois clair, et dans une couverture soigneusement pliée au pied du lit.
En face de moi, la baie vitrée dominait tout. Elle s'ouvrait sur l'océan, mais même en restant assise, je pouvais sentir la lumière et les reflets des vagues danser sur les murs.