Love and Deepspace (FR)

Feu de camp🚫

— Je me réveille pour voir un feu de camp et Rafayel assis là.
— Rafayel ?
— Tu es réveillée ? demande-t-il.
— Tu vas bien ? Dans l'océan, je pensais que...
— La ligne entre être gentil et être stupide est très fine. Un petit poisson malin s'échappe quand il le peut, quand les gros poissons chassent.
— T'es un idiot. Le tourbillon était évidemment un piège mortel, mais tu t'y es plongé sans réfléchir... Il me tend une veste et je la prends, la mettant autour de moi.
— Bref, merci... C'est toi qui m'as sorti de l'eau, hein ? Je pensais avoir entendu ta voix avant de perdre connaissance.
— C'est juste mon acte de gentillesse du jour, dit-il.
— Alors, tu penses que cette créature malveillante va continuer à nous surveiller encore longtemps ? Puis je vois le chat.
— C'est le petit chat de tout à l'heure ! Maintenant que le Wanderer est parti, il devrait être en sécurité. Le chat s'approche de moi.
— Il fera froid ce soir. Il veut un endroit chaud pour dormir. Je le prends dans mes bras.
— Quelle petite bouille.
Je le montre à Rafayel qui semble effrayé.
— Il bouge. Éloigne-le de moi !
— Eh bien, évidemment. Un chat n'est pas un tronc d'arbre. Allez, caresse-le. Il ne va pas te mordre !
Rafayel le pointe du doigt.
— Toi... Tes flatteries ne signifient rien pour moi. Je ne t'accepte pas. Si tu dois remercier quelqu'un, remercie la fille idiote. C'est elle qui te permet d'avoir un peu de mon attention. Puis le chat lui lèche le doigt.
— Il... Il m'a léché... Non ! Un monstre m'a touché... Ma main... C'est fini. Je ne pourrai plus tenir un pinceau maintenant. Pas comme ça.
Il est tellement dramatique.
— Rafayel, il y a une raison pour laquelle tu n'aimes pas les chats ?
— Pourquoi devrais-je les aimer ? Je ne les aime pas parce que je ne les aime pas. Pour les humains, c'est fini dès qu'un chat les câline.
— Rafayel, ça veut dire qu'il te fait confiance et qu'il est reconnaissant.
— Eh bien, les animaux qui sont proches des humains ont généralement une fin tragique. Un instant tu es mignon et câlin, le suivant, on te jette de côté. On t'oublie, tu es laissé derrière.
— Regarde. Il dit, "Tous les humains ne sont pas comme ça."
— Et toi ? N'y a-t-il pas quelque chose d'important que tu as oublié ?
— Tu parles des pierres de corail ?
— T'es vraiment douée pour te souvenir des trucs futiles... On aura plus d'occasions d'en avoir autant qu'on veut. Aujourd'hui, on a eu de la chance. Il tient un pot.
— Ce n'est pas le Protocore du Deluge Wyrmlord ? Je pensais pas que tu réussirais à le trouver. J'essaie de le prendre, mais il le retire vite.
— Je vois cette étincelle dans tes yeux, tu sais. Mais ce Protocore est à moi. Puis il sort quelque chose.
— Voici le paiement pour tes services.
Je le prends.
— T'as vraiment mémorisé ça. Je lis le devant du document. "The Nest..." Puis je l'ouvre.
— C'est là qu'on peut recueillir des infos ?
— Tu ne me crois pas ? Eh bien, les vraies infos sont toujours cachées dans les endroits les plus incongrus. Plus ça semble fou, plus c'est probablement vrai.
— Tu dois être un habitué des lieux. Qu'est-ce que tu avais besoin à l'époque ? Des bandages pour maman ?
— Un peu de travail, tu peux avoir de la sève bien toxique. Mais pour un chasseur comme toi, tu ferais bien de porter un déguisement avant d'y aller.
— Comme quoi ?
— Comme déjà ne pas faire briller ta montre de chasseur. Et puis, ça ne ferait pas de mal d'apprendre un peu la langue locale.
— Je ferai attention.
— C'est bon, je suis un employeur généreux. Puisque je t'ai engagée comme ma garde du corps, je vais couvrir tes arrières quand ça comptera.
— Mais je dois te prévenir... Dans des endroits comme "The Nest", il faut payer un prix très élevé pour des infos obscures. Surtout quand il s'agit de Protocores mystérieux. Puis on voit quelque chose venir.
— Ah, on est sauvés. On va appeler ça une journée, ouais ? Il se lève.
— J'espère que tu trouveras le bon chemin, Mademoiselle la garde du corps.