Chapitre 2

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Le brouhaha dans le dortoir commençait à diminuer. Les participants, encore sonnés, tentaient de comprendre où ils étaient et pourquoi. Moi aussi, j’observais tout autour, à la fois fascinée et effrayée. Mais malgré la foule, je sentais une présence magnétique non loin de moi. Mon regard était instinctivement attiré vers lui. Numéro 230.

Il était debout, les bras croisés, observant la salle d’un air stoïque. Une carrure imposante, des traits marqués, et une aura qui commandait le respect. C’était impossible de ne pas le remarquer. À un moment, il tourna la tête dans ma direction. Nos regards se croisèrent à nouveau, et cette fois, c’était comme si le temps s’arrêtait.

Je sentis mes joues chauffer. Pour une raison que j’ignorais, son regard, bien que sérieux, me paraissait rassurant. Mais avant que je ne puisse me perdre davantage dans mes pensées, une voix métallique résonna dans toute la pièce.

Voix d’annonce : « Tous les participants doivent se rassembler à l’extérieur pour le premier jeu. »

Les murmures d’appréhension emplirent l’air. Les portes du dortoir s’ouvrirent lentement, révélant un couloir qui semblait infini. Je suivis la masse, mon cœur battant la chamade.

Nous arrivâmes dans une immense cour ensoleillée, à l’atmosphère étrange. L’endroit ressemblait à une aire de jeu pour enfants, avec un décor exagérément coloré. Face à nous se tenait une gigantesque poupée mécanique, au bout d’un long terrain. Je frissonnai en voyant ses yeux inexpressifs.

Voix d’annonce : « Premier jeu : 1, 2, 3, soleil. Lorsque la poupée chante, avancez. Lorsqu’elle se retourne, vous devez rester immobiles. Si elle détecte un mouvement, vous serez éliminés. »

Un murmure de confusion s’éleva parmi les participants. Mais cette confusion fut rapidement remplacée par la peur quand un coup de feu éclata soudainement. Une personne, qui avait bougé après l’arrêt de la musique, s’écroula au sol. Immobile. Sans vie.

Un cri retentit, mais les soldats masqués qui nous entouraient n’hésitèrent pas à lever leurs armes, menaçant ceux qui semblaient vouloir fuir. La panique monta d’un cran, mais moi, je ne pouvais plus bouger. Mes jambes étaient figées par la terreur.

Voix d’annonce : « Le jeu commence. »

La chanson de la poupée démarra.
« Un, deux, trois… soleil. »

Je me forçai à avancer doucement, les pas lourds, le souffle court. Quand la poupée se retourna brusquement, je me figeai. Mon cœur battait si fort que je pensais qu’il allait exploser.

C’est alors que je remarquai qu’il était à côté de moi. Numéro 230.

Sa posture était calme et déterminée, comme s’il ne ressentait pas la peur. Il tourna la tête légèrement vers moi, son regard sérieux croisant le mien. Sans un mot, il semblait m’encourager. Ce simple échange m’aida à respirer un peu mieux.

La chanson reprit. Cette fois, je me concentrai sur lui. Je me disais que s’il pouvait rester si calme, je le pouvais aussi. Je suivais ses pas, gardant toujours une petite distance entre nous.

À la dernière note de la chanson, nous atteignîmes enfin la ligne d’arrivée. Une vague de soulagement m’envahit. Mais en regardant derrière moi, je vis les corps de ceux qui n’avaient pas réussi. Je détournai rapidement les yeux, incapable de soutenir cette vision.

230 était là, à quelques mètres. Il semblait observer les participants restants, mais quand il remarqua mon regard, il s’approcha de moi.

Thanos : « Tu vas bien ? » Sa voix était grave, mais étonnamment douce.
T/p : « Je… Je crois. Et toi ? Tu as l’air… calme. »
Thanos : « Ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans une situation difficile. Mais toi, tu t’es bien débrouillé(e). »

Son compliment me surprit. Je ne savais pas quoi répondre, alors je me contentai de hocher la tête. Avant qu’il ne puisse ajouter quoi que ce soit, les gardes commencèrent à nous diriger vers une nouvelle zone.

Alors que nous retournions au dortoir, je sentis sa présence à mes côtés. Pour une raison que j’ignorais, elle me réconfortait, comme si rien de mauvais ne pouvait m’arriver tant qu’il était là.

De retour dans le dortoir, je m’assis sur l’un des lits pour essayer de reprendre mes esprits. À ma grande surprise, 230 s’installa non loin de moi.

Thanos : « Tu devrais te reposer. Les prochains jeux ne seront sûrement pas plus faciles. »
T/p : « Merci… pour tout à l’heure. Je crois que… c’est grâce à toi que j’ai réussi. »

Il eut un léger sourire, presque imperceptible, mais sincère.

Thanos : « Peut-être que c’est le destin. On verra si on peut survivre à tout ça. Ensemble. »

Ces mots, bien qu’informels, me réchauffèrent le cœur. Pour la première fois depuis que tout cela avait commencé, je me sentais moins seul(e).

À suivre dans le Chapitre 3…

Toi et Thanos 💜 C'est pour la vie~Squid Game Where stories live. Discover now