Le soleil se levait haut dans le ciel de Dakar, mais dans le cœur de Malik Diop, tout n’était que ténèbres. Chaque minute qui s’écoulait le rapprochait d’une catastrophe imminente et éloignait l’espoir de retrouver sa fille vivante.
Dans l’entrepôt des docks de Yarakh, l’équipe de l’ANR regroupait les indices. Mame Diarra fouillait frénétiquement les dossiers abandonnés par les hommes neutralisés. Moussa Sow, lui, passait en revue les armes et équipements retrouvés sur place.
— "Ils étaient bien organisés," dit Moussa en observant une pile de téléphones satellitaires. "Ce n’est pas l’œuvre d’amateurs."
Malik, le regard fixé sur les bidons marqués “Danger biologique”, serra les poings.
— "Ils ont les moyens de faire des dégâts immenses," murmura-t-il. "Mais tout ça, ce n’est qu’un leurre. Ils veulent qu’on perde du temps ici pendant qu’ils préparent le vrai coup."
Mame Diarra leva les yeux vers lui.
— "Alors, on fait quoi ? Il nous reste cette adresse à Guédiawaye. C’est peut-être là qu’ils gardent Marième ou qu’ils préparent leur prochaine attaque."
Malik ferma les yeux un instant, laissant la tension l’envahir. Puis, il se redressa.
— "On se rend à Guédiawaye. Mais cette fois, on ne laisse rien au hasard."
Le convoi de l’ANR traversa les rues animées de Guédiawaye, où les marchands ambulants et les taxis-clandos formaient un chaos habituel. Malik, à bord du premier véhicule, fixait la route d’un air grave.
— "L’adresse qu’ils ont donnée," dit-il en consultant la note de Mame Diarra, "c’est une maison abandonnée, près de la plage."
Moussa Sow, assis à ses côtés, acquiesça.
— "Un lieu isolé. Idéal pour un laboratoire clandestin ou pour cacher des otages."
Le convoi s’arrêta à quelques mètres de l’adresse indiquée. Malik descendit le premier, son arme à la main.
— "On se divise en deux équipes. Mame Diarra, tu restes ici pour coordonner les communications."
Elle hocha la tête, visiblement inquiète.
— "Faites attention."
La maison abandonnée se dressait au bout d’une ruelle sablonneuse, son toit en tôle rouillé par les années. Malik et Moussa avancèrent prudemment, suivis de leurs hommes.
— "Un garde sur le toit," murmura Moussa en pointant du doigt un homme armé qui surveillait les alentours.
— "On le neutralise en silence," répondit Malik.
L’assaut fut précis. En quelques minutes, les gardes furent maîtrisés, et l’équipe entra dans la maison.
À l’intérieur, ils découvrirent une pièce sombre éclairée par des ordinateurs et des écrans de surveillance. Sur l’un des écrans, Malik vit une image qui fit bondir son cœur : Marième, attachée à une chaise dans une pièce mal éclairée.
— "Elle est là," murmura-t-il, les yeux fixés sur l’écran.
Mame Diarra, qui suivait l’opération à distance, prit la parole par radio.
— "Malik, attends. Regarde bien l’image. Ce n’est pas en direct. C’est un enregistrement."
Malik sentit la colère monter en lui.
— "Ils jouent avec nous."
En fouillant les lieux, Moussa trouva une série de documents et une carte de Dakar marquée de plusieurs points rouges.
— "Ces points… Ce sont des marchés et des lieux publics," dit-il en montrant la carte à Malik.
Mame Diarra, qui recevait les images à distance, confirma.
— "C’est un plan de distribution. Ils comptent répandre leur arme biologique dans toute la ville."
Malik serra les dents.
— "Ils ont déjà tout préparé. Où est leur prochaine cible ?"
Mame Diarra fit défiler les données sur son ordinateur.
— "Le marché de Sandaga. Il y a une livraison prévue dans moins d’une heure."
— "Alors on y va," déclara Malik, déjà en train de quitter la maison.
Le marché de Sandaga, en plein cœur de Dakar, grouillait de vie. Les commerçants criaient leurs prix, les clients négociaient, et l’air était saturé de l’odeur des épices et des poissons frais.
Malik et son équipe arrivèrent en toute discrétion, se mêlant à la foule.
— "Ils doivent être là," murmura Moussa. "Regardez ces caisses là-bas."
Près d’un camion garé à l’écart, un groupe d’hommes semblait surveiller quelque chose. Malik fit signe à Moussa de s’approcher par l’arrière pendant qu’il avançait de front.
Mais à l’instant où ils atteignirent le camion, une explosion retentit, projetant Malik au sol.
— "C’était un leurre !" hurla Moussa en accourant vers lui.
Les hommes avaient disparu, laissant derrière eux une scène de chaos.
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Dans le tumulte qui suivit, Malik reçut un nouvel appel.
— "Tu es rapide, Malik, mais pas assez. La vraie attaque commence maintenant."
Avant qu’il ne puisse répondre, la ligne se coupa.
Mame Diarra, toujours connectée, intervint.
— "Malik, ils bougent. J’ai une nouvelle localisation. Médina, près de l’hôpital Aristide Le Dantec."
Malik, le souffle court, se releva péniblement.
— "On ne les laisse pas s’échapper cette fois."
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Fin du Chapitre 2.
Prêt pour la suite ?

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Entre Deux Tic Tac
AdventureAlors que le Sénégal est pris pour cible par une organisation terroriste redoutable, Malik Diop doit empêcher une série d'attaques qui pourraient plonger le pays dans le chaos. Soutenu par son équipe - Moussa, Marième, et Mame Diarra - et confronté...