⚠️ Triggers Warning ⚠️
Ce chapitre contient des scènes de violences pouvant heurté la sensibilité de certains !Faites attention à vous 🌷
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Sohalia
— On va discuter un peu... murmure Megan, un sourire venimeux étirant ses lèvres.
Le premier coup part sans prévenir. Un poing heurte mon épaule, me projetant légèrement en arrière, suivi d'une claque cinglante qui me fouette la joue. La brûlure se propage sous ma peau, mais je n'ai pas le temps de réagir.
Mon esprit se fige, oscille entre incompréhension et réflexe de survie. Pourquoi ? Comment ? Rien n'a de sens. Il n'y a que la brutalité, nue, implacable.
Une main m'agrippe, des rires éclatent autour de moi, saturant l'air d'une cruauté insidieuse. L'humiliation est pire que la douleur.
— Tu mérites ce qui t'arrive, crache Megan, un éclat cruel dans les yeux.
Un autre coup. Mon corps vacille, mes pieds glissent sur le carrelage, mais je me rattrape de justesse. Je refuse de tomber. Pas devant elles. Pas devant Megan.
Un rire fuse derrière moi, tranchant comme une lame. Clara, hilare, spectatrice d'un spectacle dont elle savoure chaque instant.
— Regardez-la, raille Riley, faussement outrée. Elle croit encore qu'elle peut nous ignorer.
Ses mains me repoussent violemment contre le mur. Ma tête cogne légèrement, un vertige me prend, mais je ravale la douleur.
Je serre les dents, je veux disparaître, m'évaporer hors de cet enfer.
— Ça nous avait presque manqué, lâche Megan, amusée.
Elle s'avance, bras croisés, son ombre s'étirant sur moi, comme si elle possédait le droit de me réduire en miettes.
— Tu sais, Soly, je réfléchissais... commence-t-elle, sa voix presque douce. Je me disais que peut-être on a été un peu trop gentilles avec toi, ces derniers temps. Mais tu mérites ce qui t'arrive, tu comprends ?
Elle incline la tête, son sourire perçant, comme si elle savait quelque chose que personne d'autre ne savait.
— Parce qu'au fond, tu n'es rien.
Les mots frappent presque aussi fort que les coups.
— Tu n'es rien de plus qu'un jouet pour les autres. Une distraction. Et tu t'es bien donnée à ce rôle.
Elle fait une pause, ses yeux fixant mon visage avec une intensité déstabilisante.
Clara et Riley éclatent de rire alors qu'elles se contemplent dans le miroir
— Tu veux qu'on arrête ? Alors que tu pourrais nous remercier pour toute cette attention ! ajoute Jenna, avec un ricanement.
Les larmes montent, menaçant de déborder, mais je les emprisonne. Je ne leur accorderai pas cette satisfaction.
Je détourne mon regard, cherchant un moyen d'échapper à ce cauchemar, un détail, une distraction, n'importe quoi pour m'évader de cette réalité cruelle. Mes pensées se fixent sur des éléments dérisoires, comme une bouée de sauvetage dans un océan de violence.
Dans un coin de la pièce, Riley, loin de la scène, ajuste ses boucles avec un fer à lisser, une banalité étrange au cœur de la violence. Elle semble insensible à tout ce qui se déroule autour, son attention accaparée par le moindre détail de son apparence, comme si le chaos qui m'engloutit n'était qu'une simple interruption dans sa journée.
Je m'agrippe à cette image ridicule pour ne pas sombrer. Je me répète, en silence, que ça finira. Comme toujours. Je dois tenir bon, même si chaque seconde semble m'enfoncer un peu plus dans le néant.
Megan m'aperçoit, et son flot d'insultes se coupe net. Elle fronce les sourcils, visiblement irritée.
— Tu m'écoutes, oui ?! vocifère-t-elle.
Elle fait un pas en avant, son regard brûlant de colère. Je sens la pression de ses doigts, ses ongles impeccablement manucurés, mordant dans ma mâchoire avec une précision presque délibérée.
— Tu te prends pour qui, à pas m'écouter ce que je dis ?
Elle arraché le fer à lisser des mains de Riley, qui semblait perdu dans ses pensées, et le regarde un instant, l'éclat du métal brillant dans sa main avant de se concentrer à nouveau sur moi.
— On va voir si ça te fait réagir, hein ?
Avant même que je ne puisse réagir, elle applique brutalement la surface brûlante du fer contre ma peau.
La douleur explose instantanément, me frappant de plein fouet. Cette fois je ne peux pas réprimer le cri qui franchit mes lèvres. Mes jambes faiblissent sous la chaleur insupportable qui se propage sur mon cou.
— Tu sens ça, hein ? ricane Megan, un sourire tordu aux lèvres. Peut-être que ça te fera écouter un peu mieux.
Les larmes dévalent mes joues, silencieuses, mais je lutte pour ne pas les laisser prendre le dessus. Je ne leur offrirai pas cette victoire. Pas devant elles. Pas devant Megan, qui semble se nourrir de chaque once de ma douleur, comme une bête sauvage.
— Regardez-la, ricane Jenna, son rire s'échappant sans retenue. Elle essaie de jouer la forte.
Riley, adossée contre le lavabo, regarde la scène avec une indifférence glaciale. Elle laisse s'échapper un petit rire.
— Cette marque te va bien, murmure-t-elle avec un ton moqueur. C'est assorti à ton statut de... salope.
Les éclats de rire résonnent autour de moi, mais ils me paraissent lointains, presque étouffés. La douleur du fer est une onde de chaleur qui pulse dans mon cou, insupportable. Cette fois, les larmes dévalent mes joues sans que je puisse les stopper.
Megan me fixe, ses yeux brûlant de colère.
— C'est bien. N'oublie pas ça, Sohalia. La prochaine fois, souviens-toi de ce que ça fait de nous ignorer."
Les rires des autres éclatent de nouveau, mais je reste figée, la tête basse, noyée dans la honte et la douleur.
Leurs mots méprisants résonnent encore dans ma tête tandis que le silence envahit la pièce, lourd et suffocant, lorsqu'elles finissent par partir. Je me retrouve seule, écrasée, la douleur du fer toujours présente sur mon cou. Je reste là, figée sur le sol, seule avec le son de mes larmes qui éclatent dans l'air.
Je lutte pour me redresser. Chaque mouvement est un supplice. La douleur est lancinante, chaque souffle m'arrache une sensation de brûlure. Mes yeux sont gonflés, piquants, pleins de larmes que je ne peux plus contrôler.
Je croise mon reflet dans le miroir brisé au-dessus du lavabo. La trace rouge, vive et profonde, marque ma peau, une cicatrice indélébile qui refuse de se cacher. Mes cheveux sont éparpillés autour de mon visage, et mes joues, trempées de larmes, témoignent de la douleur que je ne pouvais pas retenir.
Un murmure s'échappe de mes lèvres, presque inaudible :
— Il ne manquait plus que ça.
j'essaie de répartir mes cheveux pour camoufler cette marque.