CATWALK - H.S

CHAPITRE 14

" PROM QUEEN ''

>> Point de vue de Charlie

Ce n'était pas le bout du tunnel que je voyais mais plutôt le fond du puits que je touchais. Tout était noir, obscure et froid. C'était une histoire sans fin, comme si vous tourniez en rond sans ne jamais vous arrêter. J'avais explosé, et je m'étais dématérialisée en des milliers de particules qui n'étaient plus que poussière.

BIP_____BIP_____BIP_____BIP

Le son répété et agaçant de l'oscilloscope me sortit de mon périple obscure. Mes paupières étaient lourdes et eurent du mal à s'ouvrir. Mes cils papillonnaient en accord, le bout de ma langue humecta la barrière de mes lèvres. Elles n'avaient plus le goût fraise bonbon mais elles étaient aseptisées. J'ouvris les yeux et je découvris un faux plafond blanc. Une odeur mentholée vint me titiller les narines. Ou étais-je ?

Je tentais de me redresser pour m'asseoir mais je fus coupée dans mon élan par une aiguille plantée dans une des veines de mon bras droit. Les narines de mon nez étaient également ornées d'une sorte de petit tuyau m'aidant à respirer. Mes longs cheveux noirs tombaient en cascade sur les draps blancs. Mon souffle se saccada et le son de l'oscilloscope s'accéléra. Mes petits mains s'aggripèrent affolées contre les rambardes du lit. J'étais à l'hôpital.

Je me trouvais dans une petite chambre, la décoration était simple et pudique, de longs rideaux blancs couvraient la seule fenêtre de la chambre. Mes pupilles firent une ronde de la chambre, mon cœur redoubla d'effort quand je découvris Zayn, affalé sur une petite chaise en bois. Son souffle calme et lourd m'indiqua qu'il dormait. Il semblait serein, presque inoffensif. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise quand je découvris deux grandes traces de mains autour de son cou comme si c'était des brulures. Sa peau caramel s'était colorée dans des nuances rouges sang et violacées. Et soudain, Flash back.

Je commençais à sangloter en silence quand je réussis à me souvenir. La pulpe de mes doigts tremblaient légèrement. Harry avait tenté de l'étouffer. L'héritage de la rage de Harry fut ses grandes marques sur le coup du basané.

- Zayn ? Arrivai-je difficile à murmurer

Il ne répondit pas. Sa tête était légèrement plongée vers l'arrière et la vue de ses marques autour de son cou m'horrifiaient. Je retirais l'aiguille plongée dans mon bras d'une traite et j'arrachai négligemment l'appareil qui ornait mes narines. Aussitôt, l'oscilloscope sonna dans un long bruit continu m'indiquant que ma tension n'était plus calculé. A zéro.

A l'entente de ce bruit que tout le monde redoute, Zayn s'empressa de sortir de son sommeil, ses iris brunes se figèrent automatiquement sur l'appareil cardiaque.

- Zayn ? Répétai-je épuisée

Aussitôt, ses iris chocolats se noyèrent dans les miens. Un courant électrique me parcourra l'échine. Sans attendre, le brun se leva brusquement de sa chaise et vint me rejoindre au chevet de mon lit. Sa main droite vint me caresser la joue avec une douceur inégalée.