Me voilà donc devant la jolie demeure des Hudson, construite en 1830 et restaurée après la guerre. Elle se portait comme un charme, avec ses petites briques rouges qui contrastaient avec le blanc de ses poutres.
Sous le porche, se tenait ma grand mère, Margarethe Hudson, une femme qui s'imposait beaucoup avec son corps élancé et sa posture très fière. Mais sous ses airs stricts et froids, elle demeurait généreuse et bonne, prête à se plier en deux pour aider son prochain. Très active, elle organisait beaucoup d'évènements de la ville et s'occupait toujours de collecter des fonds pour les associations. Elle avait passé la cinquantaine il y a longtemps mais restait aussi dynamique qu'étant plus jeune, un point qu'elle et grand père partageaient. Ils avaient toujours ce besoin de donner un sens à leur vie, de trouver quoi faire.
Ma grand mère nous gratifia d'un sourire éclatant lorsque nous arrivâmes à sa hauteur.
- Magui, je meurs de faim, se plaignit grand père.
-Comme toujours, soupira-t-elle amusée. Oh ma chère Mona, que tu as grandi en ces quatre ans! Tu ressemble tellement à ta mère.. Viens dans mes bras, ma Moona!
J'étais tellement heureuse de la revoir ! Je m'approchai et la serrai fortement contre moi, et à cet instant je compris à quel point elle m'avait manqué.
Quelques minutes plus tard, nous rentrâmes enfin dans la maison qui avait bercé les étés de mon enfance. Rien n'avait changé; toujours la même horloge au pendule qui tanguait inlassablement depuis 1864, les anciens propriétaires y tenaient beaucoup d'après ce que m'avait dit ma grand mère. Au fond du couloir se trouvait le salon, une grande pièce subtilement décorée par mes grand parents, mélangeant différents matériaux et donnant un ensemble très harmonieux. Macon descendit du premier étage, après avoir monté mes bagages.
- Magui, je dois aller faire un tour chez les Lockwood. C'est urgent ! Cria-t-il.
- Mais tu viens juste de me dire que tu avais faim ! Tu peux quand même déjeuner avant, s'indigna ma grand mère.
- Vraiment désolé, mais c'est à propos de l'incendie, Dit-il d'un air grave.
- Oh, je vois.. Reviens vite! Rétorqua-t-elle plus doucement.
- J'essaierai promis, mais ne m'attendez pas pour déjeuner.
Il partit sur ces mots. Margarethe vint se joindre à moi dans le salon, le regard perdu. Elle m'intima de la suivre jusque la salle à manger, ce que je fis silencieusement. Le déjeuner se passa dans le calme, nous discutions de tout et de rien. Lorsque nous finissâmes de manger, l'horloge sonnait déjà quatorze heures.
- J'espère que cela t'as plu, ma chérie ? Me questionna grand mère.
- Oui, vraiment! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas dégusté de repas si bon ! Merci grand mère, lui répondis-je honnêtement.
- Bon, je dois aller à la bibliothèque, voir si les livres ont été triés.
- Ah oui, Alaric m'a dit que vous distribuiez les livres dans le commerce.
- Rick.. Comment le connais-tu ? Me demanda-t-elle suspicieuse, les sourcils froncés.
- J'ai été faire un tour en arrivant à la librairie qui se trouve devant le lycée, pendant que grand père y faisait un saut, dis-je simplement.
- Hm..Je sais que tu es assez grande mais j'aimerais que tu ne restes pas avec ce garçon. Et crois-moi j'ai de bonnes raisons, poursuivit-elle à mon air abasourdi.
- A-t-il un rapport avec l'incendie dont parlait grand père ? Ajoutais-je sans savoir pourquoi.
Elle ne me repondit rien et, tout de suite, je m'excusais de ma curiosité.
- Pardon ! Ça ne me regarde pas, j'ignore pourquoi j'ai dis ça.
- Non ce n'est rien. Répliqua-t-elle en se levant de table.
Et son silence en réponse à ma question me conforta dans mon idée. Oui, Alaric avait bien quelque chose à voir avec cet incendie.
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Voilà voilà pour ce deuxième chapitre, je vous souhaite une bonne lecture, n'hésitez pas à me donner vos avis.À bientôt ;)))
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