- Je peux savoir ou étais-tu passé jeune homme . La voix de mon père me stoppe dans ma course vers ma chambre, le seul endroit où je me sens en sécurité après ce qui s'est passé dans la ruelle. Louis, je sais que je ne suis pas toujours là pour toi, mais sache que je m'inquiète pour toi. Pourquoi il a fallu qu'il en rajoute ? Louis, regard moi. Cela sonnait comme une prière sortant de la bouche de mon père, mais pourquoi faut-il qu'il me prît de le regarder ? Je ne pouvais plus le regarder dans les yeux, car le fils qu'il a élevé avec peine, à qui il a donné toute sa patience et son amour paternel n'est plus. Il a cessé d'exister il y a une semaine.
- Je suis fatigué, je vais me coucher. Lui répondis-je sèchement sans lui lancer un seul regard, car j'ai honte de moi, j'ai peur qu'il se rende compte que son fils n'est plus et qu'un monstre habite maintenant son corps.
Je continue ma route vers ma chambre pour me laisser tomber sur mon lit. Depuis une semaine, je ne ressens plus rien. Je ne ressens plus la fatigue. Cependant, j'ai faim, mais rien de ce que je mangeais ne me donne envie. Je ne ressens plus le besoin de dormir et de me reposer. Je ne sens aussi plus la douleur ce qui est, d'un côté, bénéfique, car cela me libère de la souffrance que je ressentais au paravent, mais d'un autre, la douleur effacée me fait oublier mon humanité.
Depuis une semaine, plusieurs choses ont changé dans mon corps. Je crois que j'ai gagné quelques centimètres en taille, aussi ma silhouette s'est affinée. J'ai depuis le teint plus pale que d'habitude. Mon ouïe s'est aussi développée, je peux maintenant entendre le murmure des gens ce qui est en partie très intéressant et d'une autre, très embarrassant surtout quand c'est une discussion entre deux personnes très proche l'une vers l'autre ou une discussion dont vous êtes le sujet principal. Le plus surprenant et le plus surhumain, c'est que je peux aussi entendre les panser des gens, je peux accéder à leurs pensées les plus profondes et les plus intimes et les manipuler comme je veux. Ma vision est aussi plus précise, ce qui me débarrasse de mes grosses lunettes encombrantes. Je me sens aussi très faible, ma vision se trouble de temps en temps et mes gestes ne sont plus aussi précis qu'ils ne l'étaient avant... l'accident de la ruelle. Je pense que mes malaises sont dus a mon manque de nutrition, mais je ne veux plus de frites, plus de pizzas, plus de poulet en vrai cela me répugne maintenant que je suis ce que je suis. Je ne vois pas de quoi je vais me nourrir. De la viande crut, j'ai essayé, mais rien y fait. De quoi vais-je me nourrir ? Peut-être de sang, je ne veux pas essayer, car cela ferra de moi un véritable monstre.J'ai consulté des livres dans la bibliothèque où je travaille, mais je n'ai rien trouvé, hélas, je voulais bien trouver de quoi manger.
- Louis, c'est l'heur de se réveiller. J'étais tellement dans mes pensées que je n'ai pas vu le temps passé. Je regarde le cardant de mon alarme qui affiche six heures trente du matin. Louis ? La porte de ma chambre s'ouvre sur ma mère qui, comme a son habitude, est très souriante et très belle et aussi très vivante. William qu'est-ce qui t'arrive mon ange ? À l'entente de se petit nom, si affectif, je me raidis et mes yeux se remplissent de larmes.
Je sens ma mère se raidir à son tour en fixant mes yeux. Elle affiche une mine pale et choquée, sa bouche s'ouvre, mais aucun son n'en sort. Elle approche une main de ma pommette droite a fin d'effacer le liquide qui à couler.
- Oh mon dieu ! Ma mère s'exclame en regardant sa main et dès que mon regard tombe sur celle-ci, je me raidis à mon tour, une seconde fois.
En une fraction de seconde, je me retrouve dans la voiture de mon père en direction de l'hôpital central. J'ai bien tenté de dire à mes parents que je vais bien et que ce n'était la peine de voir un médecin, mais ma mère me disait que ce n'est pas normal de saigner des yeux et que c'est peut-être grave alors il valait mieux consulter.
Au fond de moi, je sens que le moment fatidique approche à grand pas, le moment ou mes parents seront au courant que leur enfant est devenu un monstre. Mes yeux se mouillent et je sens ma gorge serrer jusqu'à m'étouffer, mes membres tremblent et ma vision se trouble. Je sens le malaise me gagner. Ma mère ayant remarqué mon état demande à mon père d'accélérer parce que son fils ne sent pas bien.
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Erreur. (Larry Stylinson)
Vampire« Notre honneur est la seule richesse que nous procédons. Si tu la perds, tu deviendras pitoyable. » « Les âmes perdues ne sont pas celles que nous pensons et l'enfer lui n'est jamais là ou on l'attend » Larry Stylinson