En média, voici l'image que je me fais de Cameron :) (ajoutez simplement les yeux bleus/verts et il sera parfait !)
PS : ne le critiquez pas, c'est mon crush ;)
Bonne lecture xx
Le temps de trajet de l'ascenseur pour rejoindre notre étage ne m'a jamais paru aussi long. Cameron est à ma gauche alors qu'Enzo est de l'autre côté, à ma droite. Je crois bien que depuis que les portes se sont refermées, je suis en apnée. J'ai l'impression d'étouffer sous toute cette tension qui emplie l'air de l'ascenseur. Lorsque le ding retentit, je suis la première à sortir, je n'aurais pas pu tenir un étage de plus enfermée là dedans avec eux. Cameron passe devant moi pour ouvrir la porte puisque mes affaires sont toujours dans la voiture d'Enzo sur le parking de la boîte. L'appartement est plongé dans le noir et est plus que silencieux. Je me souviens alors qu'Evan ne sera pas là de tout le week-end car il est retourné chez sa famille pour assister au mariage de sa cousine. Nous serons donc que tous les deux avec Cameron...
J'appuie sur l'interrupteur afin d'allumer la lumière du salon puis marche vers la cuisine, j'ai besoin d'un verre d'eau. En retournant dans le salon, je m'aperçois que Cameron n'est plus là.
- Où est Cameron ? demandé-je à Enzo, même si je doute fortement que ce dernier lui ait dit.
- Il est parti dans sa chambre.
Prononcer cette phrase lui arrache une grimace, ses lèvres sont encore à vifs bien que du sang ait déjà séché.
- Assieds-toi, dis-je à Enzo en désignant le canapé du doigt. Je vais soigner tes blessures.
- Non Lili, ça va ! Je vais bien.
Comment ça, ça va ? Il a la mémoire courte ! Et pour la première fois de la soirée et même depuis longtemps, j'explose sous trop de non-dits.
- Non Enzo, ça ne va pas ! Dis-moi ce que c'était ce soir !
- C'était rien Lili.
- C'était rien ? je répète incrédule.
Il ne répond pas.
- J'ai eu la peur de ma vie Enzo ! Quand je me suis enfermée dans les toilettes et que je l'ai entendu, j'ai vu ma vie défiler. Je me suis fait tout un tas de films sur les choses qu'il pourrait me faire s'il m'attrapait. Et quand j'ai vu son visage sous cette porte, je me suis vue morte Enzo, morte ! Peut-être que pour toi ce n'est pas grand chose mais pour moi si. Je n'ai pas l'habitude de tout ça et je n'ai pas envie de l'avoir ! Je ne veux pas être mêlée à vos histoires mais j'ai quand même le droit de savoir de quoi il s'agit ! Je suis concernée maintenant, que tu le veuilles ou non.
- Mais justement, dès que tu seras au courant, tu seras en danger. Il faut que tu le comprennes !
- Ah, parce que tu trouves que j'étais en sécurité ce soir ? j'explose une nouvelle fois.
Alors qu'Enzo s'apprête à répondre, Cameron apparaît dans le salon.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Rien, lâche Enzo.
- Comment ça rien ? repris-je. Pour moi, ce qu'il s'est passé ce soir, c'était loin d'être rien ! Expliquez-moi. Dans quoi trempez-vous ?
- Tu crois vraiment qu'on va tout te dire ? répond Cameron d'un air dédaigneux.
- Oui !
- Non, je ne crois pas.
- Ne me sous-estimez pas. Je finirai bien par savoir.
Je sais pertinemment qu'avoir une conversation censée avec Cameron ce soir, est mission impossible. Il est bien trop borné pour écouter ce que je vais dire, tout comme Enzo.
- Je vais me doucher, lâché-je en me dirigeant vers ma chambre pour réunir mes affaires.
Je ne prends pas la peine d'écouter leur réponse. Quand je sors une vingtaine de minutes plus tard de la salle de bain, Enzo est toujours sur le canapé, les yeux rivés sur son téléphone. En entendant du bruit, il relève la tête.
- Écoute Lili, je suis désolé.
- Ne dis rien, s'il te plaît.
Je récupère la trousse contenant le matériel pour le soigner puis m'assieds à côté de lui sur le canapé. Je panse ses blessures dans le silence. Il grimace de temps mais ne dit rien. Lorsque je termine, je me lève du canapé avant d'aller jeter les compresses et de me laver les mains dans la cuisine.
- Tu n'as qu'à prendre ma chambre, je dormirai sur le canapé, dis-je en revenant dans le salon.
- Non ! Je prendrai le canapé. Il y a la chambre d'Evan sinon ?
- Il n'y a plus de lit dans sa chambre comme il n'est pas là ce week-end, on en a profité pour changer la literie mais le nouveau lit ne devrait arriver que demain. Je t'assure, prends mon lit, je vais rester là.
- Non Lili, je ne veux pas m'imposer. C'est déjà gentil de m'héberger.
- Tu ne t'imposes pas puisque c'est moi qui te propose donc je ne le répéterai plus, prends mon lit. Je n'ai pas sommeil de toute manière.
- D'accord, bonne nuit, souffle-t-il doucement.
- Bonne nuit.
J'attrape deux cousins et une grosse couverture dans le coffre au bout du canapé puis les dépose dessus avant d'aller me préparer un thé dans la cuisine.
J'attrape un livre de Jane Austen et commence à bouquiner tout en buvant mon thé. Les minutes passent sans que la fatigue ne pointe son nez. J'en deviens même fatiguée de ne pas être fatiguée et de chercher inlassablement le sommeil. Aux alentours des une heure du matin, je sens que ma gorge devient sèche. J'enlève la couverture, enfile mes chaussons et file vers la cuisine. J'attrape la bouteille d'eau dans le bas du réfrigérateur puis après avoir enlevé le bouchon, la porte à mes lèvres. L'eau fraîche qui descend le long de ma gorge me détend instantanément. Je bois sans m'arrêter mais sursaute lorsqu'une voix s'élève dans la cuisine. En l'espace d'une seconde, je suis complètement trempée et la bouteille elle, est vide. Je me retourne et vois Cameron à la jonction de la cuisine et du séjour.
- Mon dieu Cameron, tu m'as fait une de ces peurs, dis-je en portant ma main à hauteur de mon cœur.
- Je ne savais pas que tu serais là.
La colère est toujours présente dans sa voix. Visiblement, il n'a toujours pas digéré notre conversation de tout à l'heure, bien que superficielle.
- Toi non plus, tu n'arrives pas à dormir ? demandé-je doucement.
- Non.