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Nino est aux fourneaux pendant que je mets la table. C'était amusant de faire les courses avec lui, il me demandait sans arrêt mon avis sur les produits et choisissait ceux que je préférais.
- Voilà beauté, c'est prêt ! s'exclama t-il.
- J'arrive !
(Vous remarquerez que je réponds très bien à ce petit surnom).
Il rempli nos assiettes et on se met à table. Hummmmm c'est super bon ! À noter : il cuisine très bien.
Il me demande :
- Alors ?
Je fais mine de réfléchir tout en machant tranquillement et lui réponds :
- Ouais, tu te débrouille.
Il sourit et on finis de manger en discutant de tout et de rien.
J'ai termine mon assiette (jusqu'à la dernière miette) et quand Nino le remarque il dit :
- Eh ben, on dirait que je fais plus que de me débrouiller.
Je souris et réponds :
- J'avais très faim.
On rit et comme convenu, je fais la vaisselle.

Il est 19h30 et Nino me demande si je suis toujours d'accord pour le bowling. Je lui dit :
- Oui bien sûr. J'ai toujours une partie à gagner.
Il me regarde avec son air "ah ouais c'est comme ça ?" et moi, je fais mon innocente.
Je reprends :
- Je devrais me changer à ton avis ?
Je porte un jeans foncé et un t-shirt vert pomme.
Il me reluque bien comme il faut et réponds :
- T'es très belle comme ça.
Il marque une pause (le temps pour moi de rougir) et ajoute :
- Remarque, tu est belle avec n'importe quels vêtements.
Oulala Nino ne me flatte pas comme ça, je serais obligé de te tomber dans les bras !
Je lui souris, me rapproche, me met sur la pointes des pieds et lui fais un petit bisou sur la joue en le remerciant.
C'est à lui de rougir. Oh ! Trop chou, un mec aux joues rouges pour un bisou.
On décide de partir alors j'éteins la lumière, prends mon sac à main, mon téléphone et je claque la porte.

On arrive au bowling et je remarque qu'il n'y a pas trop de monde pour un samedi soir. Tant mieux. On se rend à la caisse pour prendre des chaussures et avoir notre piste. On décide de faire trois parties (histoire de nous départager s'il y a égalité) et de les régler tout de suite. Je cherche mon portefeuille dans mon sac mais Nino m'interrompt :
- Nan nan tu n'y pense même pas.
- Quoi ? Mais arrête t'as déjà payé hier !
Il se dépêche de tendre son billet au mec à la caisse et je m'écris :
- Olala mais quel macho !
- Eh, c'est pas pour rien que je suis italien.
Je lève les yeux au ciel et on va sur notre piste.
Je commence la partie et fais tomber 5 quilles (eh c'est bien pour un début !) et quand c'est au tour de Nino il en touche 3.
- Ahahah ! On dirait que ça va être facile de gagner, dis-je.
- Oh ne t'inquiète c'est une stratégie.
Je pouffe et c'est mon tour : 4 quilles, bon là faut que je me reprenne.
Nino me regarde et joue à son tour. Un strike ! Sérieux là ? Il lève les bras et l'air et sourit de toutes ses dents. Je fais la moue, lance la boule et obtiens un spare. Ouiiiii ! Je saute au l'air et rejoins Nino pour lui dire :
- Ne sois pas trop confiant.
C'est son tour et pour le déstabiliser, juste quand il s'élance, je le secoue en criant :
- Bouh !
Il rate complètement et se retourne :
- Eh non, ça c'est pas du jeu !
Je rigole et vois qu'il n'arrive pas à contenir son sourire.
C'est à moi, je me place et au moment du lancé, Nino se jette sur moi pour me chatouiller. Oh non seigneur pas ça ! Sans que je puisse les en empêcher, mes mains lâchent la boule et celle-ci vient s'écraser juste à coté du pied de Nino. Je m'exlame alors :
- Là t'as eu de la chance, on a failli finir cette soirée à l'hôpital.
Il ouvre la bouche pour parler et je le coupe :
- Mais c'est ta faute aussi ! Ça va pas de me chatouiller quand j'ai un engin pareil entre les mains. Tu sais donc que je suis maladroite.
Il rit, m'adresse un regard coquin et dit :
- "Un engin pareil entre les mains " ?
Bon je lui accorde, ça peut porter à confusion. Je ris avec lui quand il ajoute :
- Et avant que tu ne me coupe, j'allais justement dire que c'était ma faute.
- Ben alors on est d'accord.
On continue notre partie et je la gagne ! Youpiiiii.
La deuxième c'est lui qui la gagne (j'avais plus de force j'ai déjà tout donné).
Mais pour la troisième, je suis gonflée à blocs. Et là, vous allez pas me croire mais on est à égalité ! J'ai jamais vu ça, je suis sûre qu'il a triché !
On va récupérer nos chaussures et on sort. Quand on marche jusqu'à sa voiture, j'ai envie de passer mon bras autour du sien. Bon, pourquoi se priver ! Je m'exécute et il tourne sa tête pour me regarder avec des yeux qui pétillent.
C'est fou comme tout est simple avec lui, je ne me pose pas de questions, tout est naturel entre nous deux. Je me sens bien, je me sens à l'aise avec lui. On vient de se rencontrer mais c'est comme si je le connaissais déjà.
On arrive à l'appartement et quand je cherche mes clefs dans mon sac, je m'aperçois que je ne l'ai ai pas. Merde ! Je me remémore notre sortie de l'appart et je me rappelle avoir claqué la porte mais pas d'avoir pris mes clefs. Putain !
- Nino, j'ai pas mes clefs, elles sont à l'intérieur...
Il me regarde et répond :
- Ben c'est pas grave, t'as cas sonner et Monica t'ouvrira.
Ouille, je sens qu'il ne va pas apprécier la situation. Je dis :
- Mais elle n'est pas là.
Il ne comprends pas et reprend :
- Alors appelle là pour lui demander quand elle rentre. Tu veux mon téléphone ?
- Non c'est pas ça, je veux dire qu'elle ne dors pas ici ce soir.
Il me fixe :
- Quoi ?
Olala, il ne va pas du tout aimer ma réponse :
- Elle dors chez Lucas.
Il écarquille les yeux puis fronce les sourcils et s'écriant :
- Hein ? Mais c'est quoi ce bordel ? Je ne connais même pas ce type, et elle non plus d'ailleurs ! Mais qu'est-ce qu'elle a dans le crâne ?
Il tourne en rond et reprend :
- Viens, on va la chercher.
Hein ? C'est à moi de froncer les sourcils.
- Arrête Nino, ta soeur est adulte et assez intelligente pour savoir quoi faire. C'est sa vie tout de même.
Il me regarde incrédule et dit :
- Ça se voit que tu ne connais pas les mecs, comme moi je les connais.
Je croise les bras sur ma poitrine, je n'aime pas trop sa façon de réagir.
Il ajoute :
- Et au fait, pourquoi tu ne me la pas dit cet aprem, quand je t'ai demandé où elle était ?
Je plisse les yeux :
- Mais ce n'était pas à moi de le faire ! Je ne vais pas parler pour elle.
Il regarde ailleurs et je reprends :
- Écoute, je comprends que tu t'inquiète pour elle, c'est ta petite soeur. Mais elle est grande et a droit de faire ses propres choix.
Il soupire, baisse la tête et me prends les mains.
- Tu as raison mais c'est dur de faire la différence entre la protéger et la surprotéger. Je ne veux pas qu'il lui arrive le moindre mal. Je suis désolé.
- Je comprends.
On reste là quelques instants quand il dit :
- Bon, je crois qu'il ne nous reste plus qu'à aller chez moi.
- Hein ?
C'est une blague ?
- Ben tu ne vas quand même pas dormir dehors.
Mon dieu mais qu'est-ce qu'il se passe ?
- Euh mais quoi ? Non c'est chez toi, ça ne va pas.
Il sourit :
- Ne t'inquiète pas je ne tenterais rien du tout, si c'est ça qui te bloque.
Je rougis, il est au courant qu'on se connaît à peine ?
- Mais attend t'es sérieux ?
Il hoche la tête et je prends le temps de réfléchir. C'est vrai que je n'ai pas d'autres solutions...
- Mais je dois te prévenir que c'est un studio. Il n'y a que mon lit et pas de canapé.
Seigneur, pourquoi toujours moi ?!
Je me fige et sort la seule réplique qui me vient :
- Mais je n'ai aucune affaires !
Rho bien joué Emma.
Il sourit :
- Si ce n'est que ça, je peux t'en prêter.
Et c'est comme ça qu'on est retourné dans sa voiture pour rouler jusqu'à chez lui.

De la chance ? Jamais euOù les histoires vivent. Découvrez maintenant