Nouvelles d'horreurs

Ma Mort

Kilal: bonjour moi c'est Kilal.
Mirya: bonjour Kilal moi c'est Mirya.
K: comment vas tu depuis ton "accident" à l'école?
M: j'ai connu pire. Je vais bien.
K: c'est parfait alors si tu vas bien. Tu as froid?
M: hmmm?
K: je te demande si tu as froid Mirya?
M: pourquoi?
K: tu es toujours avec ton pull.
M: oui j'ai froid.
K: pourquoi caches tu tes bras?
M: je ne les caches pas.
K: alors pourquoi as-tu toujours un pull?
M: bah vous l'avez dis vous-même. J'ai froid.
K: alors montre moi tes bras.
M: pourquoi voulez vous voir mes bras? Je ne caches rien.
K: alors pourquoi refuses tu de me montrer tes bras Mirya?
M: parce que vous n'avez pas besoin de les voir.
K *lève de force les manches de M.*: pourtant tant de coupure?
M: lâchez moi! Laissez moi! C'est mon chat. Il est devenu fou quand j'ai voulu l'emmener au véto et il m'a griffé.
K: ... hmm...
M: laissez moi... je n'ai pas besoin de vous, je vais mieux.
K: as tu mangé Mirya?
M: oui j'ai mangé.
K: ... bien... ce sera tout pour aujourd'hui...

M. *dans sa tête*: depuis l'accident comme vous l'appelez, je vais de pire en pire. J'ai jamais connu pire, je suis au bord du gouffre. Non je n'ai pas froid... je ne veux seulement pas que vous voyez mes cicatrices. Ce n'est pas mon chat qui a fait ca... je n'en ai tout simplement même pas. Je n'ai pas mangé... je meurs de faim. Non, je meurs tout simplement. Ma vie n'a pas de sens. Je ne suis utile à personne. Je ne suis qu'un fardeau, un boulet que se trainent mes proches. Tout le monde me hait... c'est pour ca que les gens de l'école m'ont rasé et brûlé. C'est pour ca que ma mère me frappe à ma moindre occasion. C'est pour ca que les profs ne bougent pas leurs fesses pour moi. Je ne suis rien. Juste un vulgaire insecte sur le parbrise d'une voiture. Juste un déchet bon pour la décharge. *rentre chez elle et s'enferme dans sa chambre* ce soir ca va être fini de moi *sort une lame de la doublure de son manteau* je viens du néant *s'installe dans son lit* je retournerai au néant *coince son bras entre ses genoux* personne ne s'apercevra de mon absence *lève sa lame* je ne manquerai à personne *plante profondément la lame dans sa peau* je ne suis personne *trace une ligne pendant que le sang carmin coule* je ne sers à rien ici *une deuxième ligne aussi profonde que la première* je suis invisible *une troisième* inutile *une quatrième* le monde est contre moi *s'acharne sur son bras en sacrifiant fort et profond* à quoi bon vivre *le sang coule coule coule et coule* si tout le monde me rabaisse *prends un briquet* si tout le monde m'humilie *se brûle la jambe* si tout le monde me méprise *reprends sa lame* si tout le monde me hait *coupe son autre bras* si tout le monde... si tout le monde... prend plaisir à me tabasser... *regarde son sang couler sur son beau lit blanc* ma seule amie *regarde la grande tâche rouge s'étaler en étoile* la douleur *se mutile les joues* je ne la sens plus *se mutile les chevilles* je suis tellement habituée *prends le ciseau* à avoir mal *coupe ses beaux cheveux noirs* que je ne la ressens plus *insère la lame entre l'ongle et la peau des doigts* même la douleur m'abandonne *arrache avec la lame les ongles* je suis seule *se mords la langue jusqu'à sang* je suis née seule *s'allonge sur le lit* je mourai seule *se laisse mourir* à jamais seule *se vide de son sang* adieu.