Chapitre 5 - Niall

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Nous sommes en pleine répétition, pour la prochaine tournée. L'euphorie de notre mariage est vite retombée, les journées sont assez intenses.

La future scène sur laquelle nous allons chanter et quasi terminée et nous avons tous hâte de voir ça en vrai. Elle va s'étendre sur plusieurs mètres à travers le public pour pouvoir nous rapprocher le plus possible des places les plus éloignées.

Ally est assise dans le canapé en train d'apprendre les paroles et de bosser sur les chansons. Les mecs et moi sommes plus ... des gamins. On va les apprendre, c'est sûr, on sait que l'on doit les apprendre mais on va certainement attendre le dernier moment que le coach se mette en rogne ou que l'on nous menace d'un truc.

Ma situation s'est compliquée parce qu'Ally fait clairement partie de l'équation de ma vie, et qu'elle est obstinée. Donc parfois, elle essaie de me piéger avec un truc de cul.

Mais malgré tout elle me laisse gérer mon boulot comme je l'entends parce que j'agis ainsi depuis plusieurs années et ça fonctionne. En revanche dès que l'un de nous se trompe sur les paroles, elle prend un malin plaisir à nous le faire remarquer et surtout à moi. D'ailleurs Louis s'en amuse et le fais clairement exprès pendant les concerts, ce qui la rend folle.

Certaines chansons se retrouvent totalement modifiées parce que dans ce cas, nous nous y mettons tous. Elle est très cartésienne, elle a besoin de maîtriser les paroles, les rythmes, les déplacements. Elle est plus professionnelle que nous et nous la rendons dingue.

Problème du jour, il y a de nouveaux techniciens cette année et ça commence à me rendre nerveux. Je les surveille du coin de l'œil. Je ne veux pas que l'on s'approche de ma femme, point barre. J'ai en partie voulu me marier pour ça, pouvoir crier sur les toits qu'elle est à moi.

Grand changement dans ma vie, je suis devenue jaloux, possessif et nerveux affectivement. Jamais, je ne mettais retrouvé confronter à ça et je ne trouve pas ces sentiments agréables mais je dois faire avec.

Pour rajouter à mon supplice, aujourd'hui elle a mis un de ses shorts qui font de mes journées un enfer. Elle est là sous mon nez avec ses jambes complètement dévoilées, un t-shirt un peu ample qui descend sur une épaule et moi je souffre. Ce genre de t-shirt me donne envie de continuer à descendre le tissu pour en dévoiler plus. Quelle torture !

Donc pour en revenir aux techniciens, y a un blaireau de l'équipe de l'éclairage qui lui tourne autour depuis quelques jours. L'enfoiré la mate tranquillement, comme si je n'existais pas et je commence à avoir les boules.

C'est l'heure de la pause déjeuner, Ally est toujours plongée dans les textes et si je ne vais pas lui dire de s'alimenter, elle ne le fera pas, parce que quand elle est en train de bosser, elle perd toute notion de temps.

Je m'approche du canapé sur lequel elle a élu domicile. Elle est vautrée au milieu de son ordinateur, de milliers de feuilles, ses écouteurs dans les oreilles accrochés à son portable. Enfermée dans sa bulle musicale rien ne semble pouvoir l'atteindre. Tout sauf moi, et ouais j'ai un super pouvoir.

Je contourne le canapé et me place derrière elle pour l'embrasser dans le cou. Tout son corps frissonne et ses doigts se figent sur les touches du clavier. Parfait ! J'ôte l'écouteur de son oreille et lui chuchote :

- Bébé, c'est l'heure de déjeuner et j'ai très faim alors arrête de bosser et viens t'occuper de moi.

Elle rit et tourne la tête dans ma direction pour saisir ma mâchoire et m'embrasser. Doucement, elle rabat l'écran de son PC et je relève la tête pour voir l'autre connard qui la reluque ... encore. Lui, il me fout les boules graves. Je vais devoir lui démontrer qu'Ally est à moi et qu'il n'a juste aucune chance de l'avoir.

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- Attends, lui dis-je. Montre-moi sur quoi tu bosses.

Ses yeux me suivent alors que je contourne le canapé et que je m'installe contre elle en passant le bras sur ses épaules. Je vais faire ce que je fais de temps en temps, c'est à dire montrer à tout le monde qu'elle m'appartient soit en me collant à elle de façon subjective, soit en l'embrassant langoureusement ou en la plaquant contre un mur. Complètement puéril mais indispensable pour ma santé mentale.

Le pire dans tout ça, c'est qu'elle me laisse faire pour me rassurer tant que je ne vais pas trop loin.

- J'étais en train de ...

Et ça y est, je l'écoute plus, je suis en train de mettre sur pieds mon plan pour marquer mon territoire de la façon la moins discrète mais la plus viril possible.

Ses lèvres remuent et s'activent en laissant apparaître de temps en temps sa langue et elle vient de signer ma perte. Il faut que je respire calmement pour ne pas dépasser les limites de la décence sinon je vais me faire pourrir.

Doucement, tout en continuant à la regarder, je retire le PC de ses genoux dévoilant au passage ses jambes, puis je rassemble les feuilles autour d'elle.

Ses yeux s'agrandissent et sa bouche se ferme tout en m'observant. Oh Bébé ! Dans quelques secondes, je vais passer ma langue à l'intérieur de ta bouche et j'ai hâte.

- Niall ? Tu ne m'écoutes plus.

- Désolé mais ta bouche ...

Je passe ma langue sur mes lèvres pour lui faire comprendre mes intentions.

- Tu n'es pas désolé.

- Non c'est vrai.

Je la saisis pas la taille et l'assieds sur mes genoux en l'enlaçant pour la coller à moi. D'abord lentement je dépose des baisers aux commissures de ses lèvres, puis je sens ses fesses glisser discrètement jusqu'à mon entre-jambe et je deviens fou. Elle est pire que moi. Je prends clairement ça pour un signal mais alors que mes mains remontent jusqu'à sa nuque, elle écarte un peu son visage du mien pour me dire :

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-elle avec son sourire Je-T'ai-Piégé.

- Quoi ? Rien pourquoi ?

- Ne me mens pas.

Je souffle doucement pour deux raisons. La première parce qu'elle me connaît tellement qu'elle sait qu'il y a quelque chose qui ne va pas et la seconde parce que tout mon sang vient de descendre direct dans ma queue à cause de son cul sublime.

- Y a un abruti qui te mate.

- Encore cette histoire !

- Oui, encore. Mais si tu me laisses faire, ce sera très agréable pour toi aussi. Je veux que tout le monde sache.

- Mais tout le monde sait, me dit-elle en remuant devant mes yeux son alliance et sa bague de fiançailles.

Oui, bon dit comme ça, j'ai l'air d'un crétin mais j'agis ainsi pour le bien-être de l'autre idiot. Autrement je vais devoir aller lui casser les dents.

Elle me sourit parce que je sais qu'au fond, elle adore quand j'agis de cette façon. Je ne suis pas du genre déclaration enflammée, bouquet de fleurs ou regard illuminé, non. Mais en revanche, je me comporte comme un homme des cavernes et ça lui plaît.

- Non, il est nouveau.

- On dirait un ado en rut, ça devient ridicule ... mais si ça te rassures, vas-y, me dit-elle avec un magnifique sourire.

- Je t'aime Bébé.

Et voilà, j'ai son accord et son envie, l'autre va s'en mordre les doigts parce que la déesse assise sur mes jambes est folle de moi. J'ai bien galéré pour l'avoir alors rien, ni personne ne me la prendra.

Je glisse mes doigts dans ses cheveux et rapproche son visage du mien puis elle fait ce truc que j'adore, elle mord sa lèvre inférieure avec ses yeux coquins.

Je passe ma langue sur cette lèvre obscène et pose ma bouche sur la sienne. Nos langues se mêlent et je la plaque contre moi avec une de mes mains tandis que l'autre fait basculer son visage pour m'offrir un angle parfait. Comme prévu la situation dégénère quand elle glisse ses mains sous mon t-shirt pour les poser sur ma poitrine.

Donc je commence le décompte pour ne pas la foutre à poil devant tout le monde. Arrivé à zéro, je desserre mon étreinte et lui caresse la joue. Elle comprend immédiatement et interrompt notre baiser fougueux pour me regarder intensément.

- Satisfait ? Me demande-t-elle.

- Oh oui ! D'une pierre deux coups. Allons déjeuner maintenant.

- D'accord, si tu t'arranges pour que l'on est un moment seuls après le repas ...

Comme si ce qu'elle venait de dire n'était pas assez explicite, elle pose son index sur ses lèvres et le fait descendre lentement jusqu'à son menton, puis vers son cou et continue pour rencontrer son encolure ... rapidement je saisis sa main et la retient dans mon poing fermé.

- Putain Al, tu me tues là ... je vais voir ce que je peux faire.

Tout son corps se soulève en me laissant haletant et tendu mais satisfait.

Ouais, je sais, je n'ai pas besoin d'avoir ce genre de comportement. Je lui fais complètement confiance mais c'est plus fort que moi. Tout le monde doit savoir qu'elle est avec moi et à moi.


Nous y sommes. 2016 !! Une très bonne année à tous. J'espère que cette année sera synonyme (de ce qui pour moi est important mais peut-être pas pour vous) de bonne santé et d'amour, quel qu'il soit.

Merci à tous d'être là parce que grâce à vous, j'ai déjà l'une de ces deux choses.

Bisous Charlie <3



Never Again Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant