Du noir à la lumière

30 : Une révélation sentimentale

Il se laissa glisser au sol et enfoui son visage dans ses mains. Je le regardais sans oser bouger. Le grand Suga, l'homme dure, celui qui s'énervait sans cesse était entrain de pleurer. J'étais totalement déstabilisée ne m'attendant pas à ce genre de réaction de sa part. Je pensais qu'il m'aurait hurlé dessus, qu'il m'en aurait voulu mais je ne m'attendais sûrement pas à le voir pleurer. Je finis alors par m'avancer et m'asseoir en face de lui attendant qu'il se calme. Je posais ma main sur son bras et il s'en empara et posa sa joue contre. On ne dit pas un mot et restâmes assis comme ça un moment. Je finis par me souvenir que j'avais dit à Khun Tae de m'attendre. Cependant, je n'osais pas dire à Suga que je devais partir de peur qu'il se remette à pleurer. Je pris tout de même le risque et me racla la gorge.

*June : Suga, je vais devoir y aller. Mon ami m'attend...

Suga se releva et je fis de même. Il lâcha ma main et ouvrit la porte sans prononcer un mot. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait dans sa tête mais n'osait pas lui poser des questions. Je marchais en direction de la sortie mais Sua me retint en me tenant le poignet fermement.

*Suga : On se reverra hein ? Tu ne me laisseras pas derrière toi comme-ci je ne représentais plus rien, même si tu as un petit-ami ?

Je compris alors le malentendu. Vu que Khun Tae m'avait accompagné lors du concert, il avait du penser que c'était mon petit-ami.

*June : Ce n'est pas mon petit-ami, c'est juste un collègue de travail. Je veux aussi te revoir. Vous voir sur scène m'a fait comprendre plusieurs choses et je sais désormais que vous êtes ma seule véritable famille. Vous ne me connaissez pas depuis ma naissance mais m'avais accompagné dans ma renaissance ce qui fait de vous des gens encore plus précieux pour moi. Alors si les autres ne m'en veulent pas trop d'être partit sans vous dire un mot, j'accepterais avec plaisir de vous revoir.

J'avais dit tout cela en baissant la tête. Ce genre de discours me mettais très mal à l'aise. Je n'avais pas pour habitude de confesser mon affection. Suga souleva mon menton et me fit le plus beau des sourires. Je sentis alors les battements de mon cœur s'accélérer et mes joues rougir. Ce que je ressentais pour Suga était plus que de l'amitié et je m'en rendais compte maintenant que je l'avais de nouveau devant moi.

Je lui tendis un petit papier avec mon numéro de téléphone, lui fis un petit signe m'apprêtant à partir pour de bon cette fois mais juste avant de quitter la pièce, je fis demi-tour, me mis sur la pointe des pieds et déposa un tout petit bisous sur ses lèvres. Je partis ensuite en courant n'osant pas me retourner pour voir sa réaction.

Je courue jusqu'au parking, comme-ci des ailes venaient de me pousser dans le dos. J'étais heureuse. Oui, j'avais besoin d'eux dans ma vie pour être heureuse et surtout, j'avais besoin de Suga pour faire battre mon cœur.

Quand j'arrivais enfin au parking, Khun Tae me fit un signe de main avec un air crispé sur le visage. Il monta dans la voiture et démarra le moteur attendant que je monte à mon tour. Une fois à bord, il démarra directement en silence. Alors que j'étais entrain de me demander si je n'avais pas rêver, Khun Tae se racla la gorge et commença à me poser des questions.

*Khun Tae : Alors tu, tu connais les BTS ? Enfin personnellement je veux dire ?

*June : Oui, enfin je ne les ai pas vu depuis un moment mais ils ont été à mes côtés à un moment particulièrement difficile de ma vie.

*Khun Tae : Ce Suga, tu, enfin, il s'est passé quelque chose entre vous ? J'ai remarqué le regard qu'il a posé sur moi, il était clairement jaloux.

*June : Non,... enfin... je...

*Khun Tae : Excuse-moi, ça ne me regarde pas.

Il se racla la gorge de nouveau et ne prononça pas un seul mot de plus. Même si je ne comprenais pas vraiment pourquoi il était si bizarre tout d'un coup, je n'arrivais pas à m'en préoccuper. Je ne pensais plus qu'à Suga, aux gestes tendres qu'il avait eu envers moi, au baiser que j'avais posé sur ses lèvres et au fait que je reverrais les garçons.