Je pensais retrouver mon quotidien, vaquer à mes occupations favorites. Jusqu'à présent, ma vie n'était ni merveilleuse, ni miséreuse. J'avais su avancer en m'efforçant à garder le sourire. Je me souviens de cette voix, celle qui m'avait réconfortée à mon arrivée au jardin d'Éden. Elle provenait de la forêt et me disait : Souris à la vie et la vie te sourira
Je m'étais mis en tête pendant quelques années de la trouver en recherchant le moindre recoins de la forêt. Je m'égarais à chaque fois et je me souviens de cette étrange chouette au plumage sombre comme la nuit que j'apercevais. Elle semblait m'aider à retrouver mon chemin.
Je continuais de faire ce qu'il me paraissait bon pour moi et également pour les autres, mais de nombreux doutes allaient bouleverser cet équilibre. Une lettre d'Ève arriva : « Je n'en peut plus Adam. Aide-moi. Retrouvons-nous dans les jardins devant la maison, une heure avant le crépuscule. »
J'étais arrivé au lieu de rendez-vous, quelqu'un appelait mon nom. Il s'agissait d'Ève, elle était cachée derrière un buisson pour qu'on ne la remarque pas.
— J'ai dit à Victor que je faisais une promenade. Nous avons le temps de discuter.
Je ne pouvais pas m'empêcher à chaque regard de contempler le bleu de ses yeux. Ève semblait nerveuse, quelque chose n'allait pas.
— Je ne t'ai jamais demandé, hésitât Ève. Comment a tu rencontré Victor ? Comment était-il avant ?
— Cela n'a rien de passionnant, mais si tu veux savoir. Nous étions entrés tous deux à la même école de chasse. J'ai été très vite apprécié des autres étudiants, ce qui n'était pas le cas de Victor. Je le voyais souvent à l'écart et certains n'hésitait pas à se moquer de lui. C'est après plusieurs jours que j'ai décidés d'aller à sa rencontre et de lui tendre la main. Il avait été surpris de mon geste, mais il avait fini par être accepté ensuite.
— Il ne m'avait jamais parlé de cela.
— Victor a dû oublier. Le connaissant, je sais même qu'il n'avait pas vu cela.
Ève semblait hésitante, elle voulait me dire quelque chose.
— Adam... Est-ce que je suis folle !?
— Folle ? Non ! Pas du tout. Mais, pourquoi cette question ?
— Je voulais savoir, Victor me répète souvent que je suis folle à cause de mes étranges passions pour l'art et la nature.
— Étrange ? Ce sont aussi mes passions et je ne trouve pas cela étrange.
Ève m'avait lancé un regard en coin, puis elle avait froncé les sourcils sans que j'en comprenne la raison. Peut-être que mes paroles l'avaient contrariée.
— Tu as connu la première femme de Victor, dit Ève, n'est-ce pas ?
— Oui... comment le sais-tu ?
— C'est lui qui me l'a dit.
— Tu... tu savais qu'il avait aimé une autre femme avant toi et tu l'as accepté ?
— C'est que... il me disait qu'il s'agissait de son tout premier amour, que depuis, il avait tourné la page.
— C'est le cas. Il ne me semble plus avoir entendu parlé d'elle depuis... mais pourquoi toutes ses questions ?
Le visage d'Ève trahissait un doute.
— Je crois qu'il voit des femmes en cachette !
— Qu... quoi qu'est-ce qu'il te fait dire cela ?
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Le Péché Originel Old
RomanceRéécriture complète des sept premiers segments de l'histoire.