Chapitre 16 : Le lotus et le Tower Bridge

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Chapitre 16. Le lotus et le Tower Bridge

-10h00 AM, back stage du Lotus blanc-

Pensaient-ils réellement qu'il abandonnerait juste comme ça, à cause d'un simple petit message? Si c'était le cas, ils se trompaient. Sherlock était clairement manipulé par son petit chien de poche de docteur. Feilong n'avait pas dit son dernier mot. Il aurait Sherlock. Rien que pour lui.

Certes, le message plutôt sec et froid s'était avéré inattendu, mais il pourrait composer avec ça. Il n'allait pas s'arrêter pour un «Entre nous, c'était purement sexuel. Ne me recontacte plus, je ne suis pas libre ni demain soir ni jamais. Sherlock.» Feilong s'imaginait que le docteur avait mis la pression à Sherlock et que, pour avoir la paix, le détective lui avait fait envoyé ce message. Ça ne voulait donc rien dire en dehors du fait que le chien-chien pouvait taper incroyablement sur les nerfs jusqu'à devenir insupportable. Il ferait une fleur à Sherlock s'il lui en débarrassait...

***

-11h30 AM, 221B Baker street-

-Sherlock, je vais faire les courses. Mrs. Hudson ne peut pas nous nourrir éternellement et je suis fatigué de manger des pommes, annonça John.

Le détective écouta à peine son camarade, mais lui fit un signe de la main et dit distraitement :

-Bonne baignade, John.

Le docteur cligna des yeux.

-Tu ne m'écoute pas : je vais faire les courses, Sherlock, pas me baigner, rectifia-t-il.

-Oh, alors, bonne courses.

Mais Sherlock n'écoutait toujours pas, concentré qu'il l'était entre son ordinateur et une expérience scientifique comprenant des lucioles tourbillonnant dans un bocal et son violon. John n'osa même pas se poser de questions...

***

-12h15 AM, sortie du supermarché-

John sortait de l'épicerie du coin avec ses deux sac bruns remplis de vivres pour la semaine quand une berline noire aux vitres teintées s'arrêta droit devant lui. Il soupira.

-Pas encore...

La porte côté passager s'ouvrit.

-Montez, lui ordonna une voix sévère et masculine.

Sûrement un des grands gaillards qui accompagnaient généralement Anthéa.

-Sérieux, sept fois en un mois, je vais vraiment dire ma façon de penser à Mycroft! S'énerva-t-il en posant ses sacs au sol.

S'il n'embarquait pas de son plein gré, il se doutait bien qu'on y forcerait. Alors, maugréant, il prit place dans la voiture en refermant la portière derrière lui. Aussitôt, les serrures se loquèrent. Fronçant les sourcils, John se tourna lentement vers le conducteur du véhicule. Pensant y voir Anthéa, son regard se heurta plutôt à celui de...

-Feilong, murmura-t-il en écartant les yeux.

-John Watson, le chien-chien de Sherlock, lui répliqua son interlocuteur.

La voiture était déjà en marche. Paniquant, John attrapa la poignée et tenta de sortir de la voiture, en vain.

-Laissez-moi sortir immédiatement! Ordonna-t-il.

-Je ne crois pas que ce soit aussi simple. Vous me gêner, docteur, et vous manipulez odieusement Sherlock Holmes.

-De quoi parlez-vous!?

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-Je savais que vous étiez ennuyeux et inintelligent – il me l'a dit –, mais je ne pensais pas que vous l'étiez au point de ne pas avoir remarqué. C'est navrant...

-Remarqué quoi?

-Les sentiments forts qu'à Sherlock pour vous, mais vous ne les méritez pas.

Sentant son sang faire un tour, John frappa rudement Feilong à la mâchoire. Sur le coup, l'Asiatique perdit momentanément le contrôle du véhicule qui menaça de dérailler, mais il le reprit rapidement et, soudainement, il sortit une arme à feux de son kimono rouge.

-Ne m'obligez pas à vous tuer, Dr. Watson.

Surpris, John fut déconcentré durant quelques millièmes de secondes qui suffirent à Feilong pour lui porter un coup derrière la tête qui lui fit perdre conscience.

***

-12h30 AM, 221B Baker street-

Bill Wiggins, un SDF drogué qui travaillait pour Sherlock depuis peu, entra en trombe dans l'appartement.

-Bon sang, Sherlock, pourquoi ne répondiez-vous donc pas? Cela fait des dizaines de fois que je sonne! La sonnette ne fonctionne-t-elle plus?

-Je l'ai retiré, marmonna Sherlock, car elle n'arrêtait pas de sonner et elle me dérangeait.

-Mais c'est fait pour ça, Sherlock!

Le détective haussa les épaules et joua une note sur son violon, le regard fixé aux lucioles dans leur bocal.

-Approche, Billy.

Sans même vérifier que le jeune homme s'était rapproché, Sherlock joua une nouvelle note, un peu plus grave que la précédente.

-Regarde, Billy, quand je joue une note grave, les lucioles volent dans le sens anti-horaire, mais quand je fais une note aiguë, elles changent de sens.

-Tout cela est bien joli, Mr. Holmes, mais il y a plus important!

-Je ne vois pas quoi. Je crois que, peu importe ce que tu as à dire, tu peux attendre d'être plus intelligent pour le dire.

Les yeux de Sherlock n'avait pas quitté une seconde ses lucioles voltigeuses, tandis qu'il parlait.

-John! Un autre l'a vu se faire enlever devant l'épicerie!

-Pourquoi ne l'as-tu donc pas dis plus tôt? S'énerva le détective en posant immédiatement son violon.

-Qui l'a enlevé et à quoi ressemblait la voiture?

-Une berline noire, monsieur, mais les vitres étaient teintées, alors personne n'a vu qui était à son bord. Cependant, nous pensons que la voiture se dirige au Tower Bridge.

-Le pont n'est-il pas fermé pour des rénovations annuelles? Il me semble l'avoir lu dans le journal.

-Cet exact : il n'y aura donc personne pour sauver John. Aucun témoin.

Une ride apparut sur le front de Sherlock. Sans plus attendre, il courut, attrapa son manteau et sortit à l'extérieur. Un taxi serait trop lent, beaucoup trop lent. C'est à ce moment qu'il vit un homme en moto arrêté au stop au coin de la rue. Il s'approcha et se planta directement devant et montrant une plaque dans son portefeuille.

-Sherlock Holmes, consultant de la police de Scotland Yard, je vous emprunte votre véhicule.

Derrière lui, Bill arriva en courant. Paniquant, le conducteur de la moto descendit de son véhicule et laissa Sherlock y grimper avant de fuir, comme si un danger quelconque n'était pas loin.

Le lotus blanc (Johnlock)Where stories live. Discover now