Chapitre III -

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"L'absurde absolu pour un être humain, c'est de se retrouver vivant sans raison de vivre... "
-Régine Deforges

Je suis coupée de mes pensées par Abdel qui frappe à la porte de la salle de bain, comme un sauvage.

- Abdel : Oh bouge toi !! J'veux qu'il reste de l'eau chaude pour moi j'te dis tout de suite.

Pour pas qu'il continue de me prendre la tête je sors de la douche, enfile mon pyjama et retourne dans ma chambre. Je croise Abdel et il me lance un regard noir. Il impressionne personne avec son regard "qui tue". Je me pose dans ma chambre. Une fois de plus perdue dans mes pensées.. Je sursaute quand j'entends la voix du pote à Abdel. Je regarde vers la porte, il y était posé et me regardait.

- Moi : Tu veux quoi ?
- ... : M'agresse pas j't'ai rien fais
- Moi : D'accord. Tu veux quoi ?
- ... : Mddr arrête ça
- Moi : Arrête quoi ? Bref bouge ça va pas plaire à mon frère
- ... : Toujours tu dramatise comme ça ou bien ?
- Moi : écoute j'suis pas ta pote ok ? Alors arrête de gratter l'amitié j'ai rien à te donner
- ... : Zehma t'es une philosophe?
- Moi : Et toi un forceur.
- ... : Ok j'vois, bref écoute je voulais juste te dire faut pas que t'en veuille à Abdel, c'est juste qu'il sait pas s'y prendre avec toi
- Moi : Ok
- ... : Et je vois pourquoi il arrive pas mdr
- Moi : J't'ai déjà dit j'étais pas ta pote ou pas encore ?
- ... : Tu m'a dit ouais
- Moi : Casse toi maintenant alors
- ... : Ptddr eh t'a de la chance d'être la soeur à Abdel hein j't'aurai arraché la bouche tellement que tu parle mal avec

Après ça il part. Comment il m'a monté au cerveau lui. Bref j'arrête de le calculer et puis voilà. Toute façon vu comment Abdel est c'était obligé ses potes soient comme ça aussi. Pendant la journée j'ai fait exactement la même chose que je fais depuis ton départ : rien. Je laisse le temps passer et je subis. La douleur est toujours aussi intense.
Plus tard mama me dit d'aller manger un peu de soupe. Pour lui faire plaisir j'essaye d'en manger un peu. Je l'aide après ça à ranger un peu la cuisine et je vais me coucher. Peu de temps après je m'endors.
Je suis réveillée par quelqu'un qui tape légérement sur mon épaule. Je veux pas me réveiller, j'étais plongée dans un sommeil profond.

- Moi : Laisse-moi dormi... aaarh arrête, laisse moi
- ... : Réveille toi sale moche.

Et là j'entends une voix qui m'est plus que familière. Je sursaute, sur le coup je suis pas bien limite j'ai envie de crier...

- Moi : Qui est là ? Approche toi viens que je te regarde bien !!
- ... : Chuut parle pas fort tu va réveiller toute la maison chuchote sale grosse
- Moi : J'suis devenue folle ça y est ?
- ... : Mddr t'a toujours été folle c'est pas nouveau ça
- Moi : Je vais pleurer mddr
- ... : Viens là

Et là il me prend dans ses bras. Je le sens contre moi, je le respire. Je veux plus jamais le lâcher, plus jamais me séparer de lui. Pourtant j'ai l'impression d'avoir pêté un plomb. Dans ma tête c'est Bagdad.

- Moi : Parle moi, dis moi j'sais pas mdrr parle s'il te plaît ta voix me manque.
- ... : Tu veux je te dise quoi ? Parle moi toi.
- Moi : Qu'est-ce qui s'est passé Hakim ?
- Hakim : Il paraît je suis mort dans un accident, sauf que comme tu vois c'est pas vraiment le cas
- Moi : C'est impossible
- Hakim : Impossible n'est pas français
- Moi : Ptdddr mais t'es sérieux à faire l'intello là ? Avec tes vieux proverbes là
- Hakim : Tu m'a beaucoup pleuré ?
- Moi : C'est une blague j'espère ?
- Hakim : Même pas
- Moi : J'aurai préféré être morte plutôt que ressentir ce que j'ai ressenti. J'te jure ma vie elle s'est arrêté je me suis dis j'ai perdu ma moitié wesh plus jamais je le verrai.
- Hakim : J'aurai pas pu te laisser mddr
- Moi : Mais pourquoi t'es pas apparu après l'accident ? Ta mère te pleure
- Hakim : Parce que c'est trop dangereux pour l'instant. Et tu dois le dire à personne que tu m'a vu ok?
- Moi : Mais pourquoi ? j'suis obligée de leur dire que j'ai retrouvé ma moitié et que ma vie va enfin pouvoir reprendre !
- Hakim : Tu m'a toujours fait confiance alors s'il te plaît continue. Parle de moi à personne, fait comme si tu m'avais pas revu et je viendrai tous les soirs te voir
- Moi : Promets le moi ?
- Hakim : J'te promets sale moche
- Moi : Mais comment t'es rentré chez moi même ?
- Hakim : J'suis trop fort c'est tout
- Moi : Ptddr vas y maintenant j'suis pas rassurée
- Hakim : Mddr mais vas y toi une vraie tapette ! Dors sur tes deux oreilles j'viendrai te réveiller
- Moi : Hakim j't'aime trop faut que tu revienne
- Hakim : C'est quoi cette fragilité ?
- Moi : Mddr mais arrêteee j'ai cru t'étais mort
- Hakim : T'a cru pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ? J'suis déçu

Je lui ai jeté mon oreiller à la gueule. Il a commencé à rigoler et c'est parti en bataille d'oreillers.

- Hakim : Mddddr arrête ça si quelqu'un se réveille tu me reverra plus !
- Moi : Mais tu m'a trooop manqué
- Hakim : Ouais j'sais c'est parce que j'suis un bogoss
- Moi : Mdddr n'importe quoi toi, tu pue
- Hakim : Moi je pue ?
- Moi : Tu pue et t'es moche
- Hakim : Mdr ta jalousie là, la mocheté c'est toi
- Moi : Moi au moins je m'assume
- Hakim : Mais non, la plus belle c'est toi
- Moi : C'est encore une blague ?
- Hakim : Mddr allez dors maintenant il est tard
- Moi : Non wesh je veux rester avec toi je vais pas dormir t'es fou toi
- Hakim : Je reviendrai à chaque fois que je pourrai ! Dors maintenant je vais rester encore un peu et je partirai discrétement après
- Moi : Tu va aller où ?
- Hakim : Chut allonge toi, dors maintenant

Je lui souris et le serre fort fort fort dans mes bras. Je le regarde jusqu'à l'endormissement. Mon Hakim, tu m'avais tellement manqué. On se rend compte de la valeur des gens que quand on les perds, même si je savais que je l'aimais jamais j'aurai pu imaginer à ce point là... De l'avoir retrouvé, c'est comme si la vie me souriait et me rendais quelque chose de cher. Je retrouve ma joie de vivre et rien n'aurait pu me faire autant plaisir. Ah Hakim, t'a toujours été un mec mystérieux mais là c'est du grand cinéma digne d'Hollywood que tu nous fait...

À la tienne : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant