Je n'étais pas seule...

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Au fil des jours, j'avais aussi retrouver l'adresse de celle qui c'était fait agresser avant moi avec l'aide de Pierrot, un ami de ma mère ancien détective à la retraite. Je m'apprête à aller chez elle, je veux qu'elle témoigne avec moi. Je m'habille avec un slim noir simple, un t-shirt à manches longues gris, un bonnet et une paire de basket noir. Je me suis m'y du vernis noir pour compléter le tout. Je prends le bus en direction d'un restaurant trois étoiles. Elle habite juste à coté, dans un appartement au huitième étage. Je monte par l'escalier, j'ai toujours détestée les ascenseurs. J'arrive devant sa porte et je sonne. Une personne m'ouvre et je la reconnais. Elle aussi je crois, elle est très surprise de mon arrivée.

- Bonjour je viens vous voir, vous me connaissez surement, je...

Elle proteste en me refermant la porte :

- Je suis désolé, vous devez confondre. Je n'ai jamais entendu parler de vous.

Je mets mon pied pour bloquer la porte et je monte le ton.

- Je vais vous dire qui je suis : nous nous sommes fait agresser au même endroit, le même jour. Vous ne vous souvenez toujours pas ? Donc je vais continuer, quand je suis arrivée dans la ruelle, vous étiez déjà par terre. Trois hommes étaient autour de vous et vous..

je m'arrête car je la vois pleurer.

- Laissez moi entrer, nous pourrons discuter.

Elle ne dit rien et ouvre la porte, son appartement et très jolie. Elle me montre une chaise avec sa main et elle s'assoit sur une chaise en face de moi. Elle sèche ses larmes du revers de sa main. J'entame la discussion :

- On va peut être commencer par se dire nos prénoms non ?

- Diana.

- Enchanté, moi c'est Sophie.

Il y a un moment de silence mais on sait l'une et l'autre qu'on devra tout déballer à un moment alors autant le faire dés le début. Elle me demande :

- J'ai mal, je souffre tellement. J'essaie de me reconstruire mais de souvent je revis toutes cette horreur... des envies de me mutiler, de la colère, de la honte, de la culpabilité, de la haine, de la tristesse, voilà tout ce que je ressens...

- Je te comprends Diana, j'ai vécu la même chose mais je suis là po...

Elle me coupe :

- Mais tu sais ce que c'est la pire chose ?

- ....

- Ce n'est pas le fait que tu souffres, d'accord c'est dramatique mais regarde les personnes autour de toi qui te sont proche. Peut être que tu ne le vois pas mais elles aussi souffrent, elles souffrent pour t'aider... J'étais en couple avec ce soir la. Je ne lui ai pas raconté tout de suite mais il le voyait, il le connaissait assez pour savoir que je n'allais pas même si j'essayais de le cacher du mieux que je pouvais. Alors j'ai du tout lui raconté, sa a était dur. Il m'a aidé pendant touts ces jours. Et puis un jour je l'ai entendu téléphoné à une personne et il disait ceci : « Je n'en peux plus, je ne sais plus quoi faire pour elle. Je sais qu'elle souffre et je suis tellement désolé que sa vie ait été gâcher mais je ne peux plus continuer comme ça... » Je ne lui en voulais pas et même je le comprenais un peu. Le lendemain, j'ai mis fin à notre relation, il a compris et il ne m'a pas demander d'explication.Tu te rends compte ! On avait pas coucher depuis le viol, je pouvais à peine le regarder dans les yeux, c'était la meilleure chose à faire crois moi.

Je l'ai écouter jusqu'au bout sans l'interrompre et puis à la fin de son récit j'ai eu une révélation : Moi aussi je fais souffrir les personnes que j'ai de plus cher. Ma mère se bat et met toutes ces forces, je l'entends pleurer des fois le soir , elle pleure autant que moi... et Erwan, notre histoire est tellement ridicule. Je m'en rends compte que maintenant mais j'ai peur de l...

Je n'ai pas fais attention mais Diana me regarde fixement. Je me suis trop enfoncée dans mes pensées que j'en ai oublier sa présence.

- Désolé je pensais à touts ce que tu viens de me dire...

- Tu as surement eu la révélation. C'est bien. Tu as quel âge ?

- Quinze ans bientôt seize et toi ?

Je viens de m'en rendre compte mais on est passé de vouvoiement au tutoiement très vite. C'est marrant comment la vie peut rapprocher deux personnes.

- Houlà tu es jeune ! Moi j'en ai vingt.

Jusqu'à la fin de notre discussion on sait poser des questions pour apprendre à mieux se connaître. Cela fait du bien de rencontrer une personne qui a vécu la même chose que toi. On se sent à l'aise pour lui parler. Mais le viol reste un sujet difficile à aborder.

- Il est déjà 18h 46, je vais rentrer. On pourra s'inviter une nouvelle fois si tu veux.

- D'accord tiens je te donne mon numéro de téléphone.

Elle me tend un morceau de papier avec son numéro écrit dessus.

- Merci. Salut !

- Salut rentres bien !

Il fait déjà sombre dehors, je regarde mon portable, un nouveau message qui est de Erwan. Dedans il me demande si on peut se voir et que si c'était possible, il me donnait rendez-vous à 10h au parc la galloise. Je lui répond vite fait que c'est possible et que sa me conviens. J'arrive chez moi à 19h15 environ, ma mère a déjà préparé le repas. On mange tranquillement et je me couche assez tôt. Je repense à cette après-midi et à ce qui va arriver demain. Avant de m'endormir, j'envoie un message à Diana : « coucou c'est Sophie, voilà comme ça tu as mon numéro ». 

La reconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant