Chapitre 5

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    — Réveille-toi ! S'écria une petite voix contre son oreille.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Ella avait bien dormi la fraîcheur des draps l'avait poussé à étendre son sommeil plus longtemps, mais il était temps pour elle d'ouvrir les yeux et de partir très vite d'ici.
Levant les paupières, Ella avait souri en découvrant les deux enfants tout près de son visage les lèvres étirés.
— Bonjour. murmura Ella en se redressant.
— Bonjour !
Se levant sur le grand lit, elles avaient entrepris de sauter dessus pour y retomber comme des poids plumes.
— Tu avoir du bien dormi. dit Lana en essayant de glisser son corps hors du lit.
Inquiète par la trajectoire risquée de l'enfant, Ella avait pris sa main pour l'aider à descendre.
— Oui j'ai très bien dormi mademoiselle je vous remercie.
— Tu vas rester avec nous maintenant ?
Une violente bouffée de chaleur l'avait poussé à se reculer sur le lit. Elles étaient à croquer oh ça oui ! Mais rester ici toute la journée allait l'obliger à faire face à leur père..... Qui l'avait froidement invité à dormir ici.
— Je ne sais pas, je dois partir, peut-être que l'on pourra se revoir par la suite qu'en dite vous ? Demanda Ella le cœur pincé par leurs moues de déception.
— Tu vas prendre le déjeuner avec nous ! Insista Laila.
Le déjeuner ? Ella avait faim affreusement faim. Pouvait—elle survire à un simple déjeuner ?
— Bien sûr affirma Ella en déposant un baiser sur le front de Laila.

Retroussant ses manches pour aller à la rencontre de ses petites filles, Khalil en fut déçu de ne voir que leurs petits lits défaits sans âme qui vive.
— Où sont-elles ? Demanda-t-il en l'encontre Aicha.
— Elles sont parti réveiller leur fée. Annonça-t-elle en pliant les draps amusée.
Tapant sa main contre la porte légèrement en souriant à son tour, Khalil avait rebroussé chemin pour atteindre la porte de la jeune femme, qu'il avait froidement accueilli alors qu'elle avait sauvé la seule chose importante à ses yeux. S'arrêtant contre l'encadrement de la porte en y posant sa main, Khalil avait constaté que le lit était en pagaille.
Personne.
Percevant des rires qu'il aurait reconnu entre mille, il avait basculé sa tête pour regarder vers les voiles des rideaux qui flottaient. Abaissant sa main le long de son corps en se redressant, Khalil observait la scène en retrait.
Entrelacés contre le corps de la jeune femme, Khalil était d'abord surpris de la voir supporter les deux poids de ses filles dans ses bras. Une longue et interminable chevelure brune au reflet châtain volait grâce au souffle chaud de la côte donnant sur l'océan. Et c'était un tout autre visage qu'il percevait, le visage d'une jeune femme souriante, une lueur d'intérêt pour ses filles, son visage teinté d'un ton de porcelaine en était presque fragile.
Se cachant quand Lana avait regagné le sol, elle était rentrée en petite foulée et si Khalil était toujours impressionné par le sens de l'orientation de ses filles, il avait froncé des sourcil en souriant quand elle s'était mise dans la valise de la jeune femme, croisant les bras intrigué, Khalil avait plissé les yeux en la regardant soulever les vêtements à l'aide de ses deux mains avant d'attraper un paquet.
De biscuits.
Ouvrant avec difficulté l'ouverture grâce à son petit doigt, elle tentait en vain de se saisir des gâteaux. Les fesses ancrées dans la valise les jambes tendues, elle en avait oublié sa tétine tant qu'elle se concentrait. Mais le petit déjeuner arrivait dans l'heure, si bien que Khalil se demandait si dans cette situation, quelqu'un l'aurait remarqué.
Sa mère par exemple.
Et surtout est-ce que la jeune femme qui fixait l'horizon avec Laila allait s'en apercevoir. S'obligeant d'intervenir quand elle avait réussi à atteindre les gâteaux, Khalil se retrouva devancé.
Un corps fin munit d'une robe blanche aux bretelles épaisses avait couru jusqu'à la valise en attrapant Lana d'un bras.
— Oh je ne pense pas que ce soit raisonnable avant le petit déjeuner hum ?
Cachée par l'épaisse chevelure de la jeune femme, Khalil ne voyait que les pieds Lana et le paquet de biscuits était retombé sous les rires perçant de sa fille prise en faute.


Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant