Chapitre 1

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Deux semaines plus tôt...

Le soleil continuait sa descente vers L'Ouest et l'obscurité gagnait du terrain. Aucune luminosité, le néant, l'absence de toutes choses. Les vagues de la Méditerranée tourbillonnaient avant de venir frapper la falaise de plein fouet. Quelques bruits de goéland par ci par là. Le chant continu des cigales. Le mistral soufflant sur les pins, venant faire résonner leurs aiguilles les unes contre les autres. Et soudainement, deux faibles lumières éclairèrent la route devant elles. Elles se déplaçaient vite et finissaient par disparaître, pour réapparaître un peu plus loin au virage.

C'était une BMW série 7, une G11 plus exactement. 610 chevaux sous le capot, des pointes jusqu'à 270km/h, un vrai bijou. Elle était noire, vitres teintées. Seuls ses phares permettaient de la distinguer dans la nuit. À la lumière du GPS, on apercevait à peine le conducteur, encapuchonné d'une veste G-STAR noire, concentré sur la route. En effet, sa vitesse était surprenante, 120km/h sur les routes montagneuses des calanques de Callelongue, pas loin de la ville illuminée de Marseille.

Le véhicule faisait son entrée dans les quartiers Sud, remontant par Montredon et arrivant à Bonneveine, prenait la direction de la Timone, cherchant une place de parking dans l'avenue du même nom. La BMW trouva enfin un emplacement vide et se stationna. Le conducteur descendit du véhicule, remonta la rue tête baissée, et sorti un petit bout de papier avec trois mots griffonnés dessus. Il relu rapidement le contenu de son feuilleton avant de le glisser dans une boîte aux lettres. Il releva la tête un court instant, laissant le temps aux lampadaires d'éclairer son visage.
Il avait les trais fins, un faible sourire, un début de barbe puissante et un regard sombre. Ses cernes venaient trahir son manque crucial de sommeil. Le jeune homme avait encore quelques boutons d'acné assez discrets, permettant d'estimer son âge entre 18 et 20 ans.
Après avoir regardé quelques instants les alentours, il remonta dans sa voiture, alluma le moteur dans un vacarme assourdissant et d'un coup de pédale, il parti en direction de l'A50.

À peine était il arrivé sur l'autoroute, qu'il bifurqua vers l'A501, puis l'A52 avant de rejoindre l'A8. La triple voies était vide, peu de monde roule la nuit. À de très rares occasions, le jeune homme devait doubler un véhicule roulant sur la piste du milieu.
"Quels connards, ils peuvent pas se ranger sur la droite, répétait-il sans cesse"
Le conducteur finissait souvent par sortir un CD de son vide poche afin de l'enclencher dans le poste radio de la G11. Cette fois-ci, c'était Mettalica.

Après quelques kilomètres, il sorti de l'A8, direction l'A7. Étant toujours seul sur l'autoroute, il atteignait des pointes jusqu'à 180km/h. Le jeune homme arriva sur Lyon au bout de trois heures, il passa par l'avenue Leclerc avant de tourner vers le Cours Lafayette. Par chance, il trouva sans difficulté une place où se garer. Il passa de nombreuses minutes à remettre en ordre toutes ses affaires qui étaient dans le vide poche. Il atteignit enfin son téléphone portable qui était au fond du chaos. C'était un iPhone 5 assez basique, qu'il utilisait rarement, faute au peu de contact qu'à le jeune homme. Il jeta quand même un coup d'oeil à ses messages avant de l'éteindre aussitôt.

L'homme sorti enfin de sa voiture équipé d'un sac Eastpak noir, et se dirigea vers un des immeubles de la rue. Le bâtiment en question était plutôt grand, construit d'une manière moderne, il s'adaptait parfaitement au style de la ville. Il était 3h30 du matin lorsque le jeune homme sonna à l'appartement du quatrième étage. Après quelques secondes, une voix venant du haut-parleur demanda :
"C'est qui ?
- C'est moi, grogna le pilote de la G11.
- Je t'ouvre, soupira l'homme du quatrième étage"
Suite à ces paroles, un bruit strident venait annoncer que la porte d'entrée était déverrouillée. Le garçon poussa la porte et entra rapidement dans l'immeuble. Il enleva sa capuche, laissant voir ses cheveux bruns foncés en pagaille, et souffla un grand coup tout en se réchauffant les mains. Par ce plein mois de janvier, l'air était glacé et la température avait des chutes à quatre degrés en pleine nuit.
Le jeune homme se rapprocha de la cage d'escalier et commença à les gravir trois par trois. Arrivé au quatrième étage, il frappa à la porte, sur laquelle on pouvait clairement lire le nom de B.PLEB. L'accès à l'appartement s'ouvra d'un coup et le jeune homme entra.
" Qu'est ce que tu fou ici ? Demanda Pleb arrogant, je t'avais dis de ne plus revenir !
- Oui je sais, mais je viens de Marseille et je suis crevé, répondit-il, ça aurait été trop dangereux pour moi si je montais plus.
- J'imagine que tu connais le chemin, finit par lâcher Pleb."
Le jeune homme acquiesça d'un signe de tête avant de se diriger vers une des deux chambres de l'appartement. Ce dernier était immense, un salon avec baies vitrées plus une cuisine américaine, et deux salles de bains reliées à chaque chambre. Le luxe.
"Je serais parti d'ici quelques heures ! cria le garçon de puis sa chambre"
Ce dernier posa sa tête sur l'oreiller et s'endormit en peu de temps.

Sept heures plus tard Pleb se réveillait, il sortit de son lit la tête encore dans les vapes et alla vers la chambre de son invité surprise d'hier soir.
Pleb n'était pas forcément très beau, ses cheveux de couleur noirs se mariaient très mal avec sa peau claire. Ses yeux verts en revanche lui donnaient un petit air mystérieux. Les traits légèrement alourdis de son visage venaient contrer le fait qu'il n'avait pas de poil au menton. Pleb devait avoir dans les 25 ans environ.
Quand celui-ci poussa la porte de la chambre, il fut surpris que son visiteur est déjà quitté l'appartement. Il se dirigea alors vers la cuisine où il allait se préparer une bonne tasse de café, lorsqu'il aperçu un petit bout de papier chiffonné. Il le ramassa, le lu, et on pouvait clairement apercevoir dans le miroir au fond de la pièce, le visage de Pleb se décomposé.

Merci à vous d'avoir lu ce chapitre, en espérant qu'il vous a plu c:
Le prochain arrivera sûrement ce week-end ou en début de semaine prochaine !

Beyond the cancelled timeWhere stories live. Discover now