Chapitre 2

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     L'homme sortait du noir de la ruelle. Il portait un chapeau qui empêchait la lumière d'éclairer son regard. Il était barbu, et avait un sourire en coin. À trois heures du matin, dans les rues de La Ciotat, personne n'était debout. À part trois petits cons qui s'amusaient avec une bouteille de panaché vide. L'homme observait les alentours, semblait attendre quelqu'un. Il était habillé d'un long manteau noir qui lui descendait jusqu'aux genoux, mains dans les poches. Une fois les gamins partis, l'homme écoutait le silence, de temps en temps, un goéland passait au dessus de lui. Sa couleur blanche faisait penser à un ange volant dans le vide éternel de la nuit.

     Quelques minutes plus tard, un autre homme, encapuchonné d'une veste noire, fit son apparition dans la ruelle. L'homme au chapeau le scruta puis s'exclama :
"Ah John ! Comment est-ce que...
- Ne fais pas comme ci s'était des bonnes retrouvailles, coupa-t-il, toi et ton groupe êtes allé trop loin. S'en est fini pour toi mon frère."
     Ajouta-t-il avant de sortir un flingue et de briser le silence qui berçait la ville. L'homme au chapeau tomba, en perdit son couvre-chef, laissant apercevoir ses yeux fixes, apeurés. John rangea son arme et rebroussa chemin, laissant le corps de son frère inanimé, sur le sol, entouré d'une flaque rouge sang. Personne n'était présent dans les environs pour voir ce qui s'était passé, personne ne sut qui avait tué cet homme d'un sang froid extraordinaire. Ce n'était que quelques heures plus tard, que les trois gamins virent le corps et appelèrent la police. John, lui, était parti depuis longtemps, et avait même, sûrement, changé de pays.

Un jour plus tard...

     Jerry courrait dans l'avenue de Limoges, habillé d'une veste Kaporal noire. Il avait les cheveux d'un noir resplendissant. Les yeux rouges, dû au manque de sommeil, et avait une cicatrice sur la bouche.
"Ce putain d'accident de moto, répétait-il sans cesse"
     Il portait aussi un jean noir et des chaussures Nike marrons. Deux autres hommes le suivaient. Tous les deux ayant une capuche qui assombrissait leur visage. Jerry essayait de leur échapper, il sprintait, regardait derrière lui de temps en temps et se remettait à courir le plus vite possible. Comprenant qu'il était impossible pour lui de s'enfuir, il passa au plan B.
"Ok, à nous trois, chuchota-t-il"
     Jerry fit un sourire malicieux avant de faire apparaître deux lames dans ses mains venant de ses manches. Il se retourna vivement et empoigna les deux hommes en même temps, plantant ses lames dans leurs corps. Il regarda ses ennemis et leur cracha :
"Vous croyiez me piéger ? C'est raté"
     Jerry leur ria au nez et leur acheva le coup final. Sans aucun remord, il empalla le cou des deux hommes. Entendant des cris venant du fond de la rue, Jerry fit disparaître ses lames et jeta une boule au sol. Celle-ci éclata et créa un gigantesque écran de fumée dans lequel il s'éclipsa. Personne ne sut où il était parti.

     Nous le retrouvons quelques rues plus loin, sur le toit d'un bâtiment, à l'Est de la ville. Il se grilla une cigarette et rangea son paquet de Marlboro dans sa poche. Jerry scrutait la ville, il entendait le bruit des sirènes venant des voitures de flics dans la rue où il avait tué ces deux hommes. Une fois sa clope fini, il jetta son mégot dans le vide et entama sa descente. Il accrocha un grappin à une des antennes du toit et laissa tomber la corde métallique avant de descendre grâce à celle-ci. Arrivé en bas, il appuya sur un bouton qui était sur le manche du grappin. Aussitôt, les lames de ce dernier se replièrent et le grappin tomba à son tour. Jerry le rattrapa et le mit dans une sacoche. Quelques minutes plus tard, il enfourcha une Harley Davidson et parti dans un grondement de moteur vers l'autoroute A20.

     Deux heures après son départ, Jerry arrivait sur Orléans, il se dirigea vers la Rue de la Gare et stationna sa moto sur une place libre. Il se posta devant un immeuble, sortit les clés et ouvrit la porte. Il prit l'ascenseur jusqu'au cinquième étage et déverrouilla l'accès à l'appartement.
     Visiblement, il n'avait pas servi depuis plusieurs mois. Jerry alluma la pièce, se fit couler un verre d'eau et se vautra sur le canapé du salon. L'appartement était banal, salon plus cuisine, une chambre reliant à une salle de bain et une pièce qui servait de bureau. Il regarda l'heure à sa montre, 6H12. 
"Lario ne devrait plus tarder, dit-il à voix haute"
     Jerry termina son verre d'eau, se grilla une autre clope et parti se coucher.

     Merci à vous d'avoir lu le deuxième chapitre, je tiens à m'excuser pour le retard c:
     Le troisième arrivera sans doute une semaine après la rentrée des classes (en espérant que je sois au timing cette fois-ci)
     Encore merci c:
   

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⏰ Last updated: Aug 27, 2016 ⏰

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