What is the bad ?

Chapitre 2

"Putain ça pue là d'dans !"
Encore une fois je suis coursée, par des toxicomanes. Je suis pas du genre à m'enfuir mais là ils me tiraient dessus avec des aiguilles. Je suis peut être folle mais pas au point d'attraper le sida volontairement. Je suis cachée dans une poubelle. Pleine de poisson , celle à côté du resto japonais. J'ai encore bien choisi moi... Bien sûr une poubelle qui sent la rose ca n'existe pas, à part ceux des maniaques.
J'étais tranquillement passée dans une rue très mal éclairée pour voir si mon vieille ami Jack était la. C'est un vieil alcoolique , des fois violent si on lui prend sa bouteille de sky mais bien sympathique tout de même. Malheureusement il a été enlevé par les flics , ce que j'ai su en demandant aux piqueurs qui étaient sur le territoire de Jack. Et c'est là que tout est parti en cacahuète.
Alors ma situation est loin d'être glamour , accroupie entre les cadavres de poissons. Ils arrivent je les entends. Ils ne courent pas très vite , leur drogue leur fait penser que si.
"N'est pas peur , on veut juste que tu essayes avec nous.
-Tu vas voir , après tu te sentiras beaucoup mieux, plus de problème." Le troisième lui chantait quelque chose d'inaudible. Le plus grand ressemble à un croûton qui date de la première guerre mondiale. Sa peau est tellement sale qu'on ne la voit plus. Si je lui foutait un pain , je suis sûre  qu'il ne sentirait rien. Il a les cheveux tellement longs que les petites filles auraient pu le prendre pour Raiponce, même si c'est un vieux degueulasse. Le deuxième lui n'a plus de cheveux du tout, il a dû avoir un cancer pour en plus , ne plus avoir de sourcils. Et il n'a plus de dents aussi. Le troisième , c'est le plus cinglé , celui que je préfère. Il ne parle pas , il chante en bredouillant. Il n'a jamais de chaussures , tout le temps pieds nus. Je ne vous dis même pas la gueule de ses orteils.
"Laissez tomber , elle a eu peur de ta gueule.
-N'importe quoi c'est toi le plus flou de nous.
-nanaa... j'aaaiimm le chocooo djnfbekf....
-Tu peux pas la fermer , j'entends pas les entourages.
-Ca veut rien dire ta phrase.
-Ta gueule du con. "
Ils s'éloignent tout doucement. Je crois que je vais vomir. J'adore les mauvaises odeurs mais là, c'est inhumain. Je lève un peu mes yeux pour voir si la voie est libre. Je tombe nez à nez avec Raiponce. Je bondis de la poubelle , et lui mets un coup de pieds dans les couilles. Ses deux autres acolytes ne sont pas là , j'en profites qu'il soit à terre pour le bombarder de coups. Puis je relève les yeux et je cours vers la lumière de la rue opposée. Celle ci est agitée , dealeurs de drogues à tous les coins , petits bourgeois qui viennent prendre leurs commandes. Des pères de famille allant voir des  prostituées. De nombreux bars , où l'agitation est élevée. C'est une de mes rues préférées.