Me and my guitar [EN CORRECTION]

Chapitre 12: Seul...

Les jours qui suivent, je n'ai pas de concerts. Ils reprennent dans quelques semaines. Parfois, je me demande si je ne préférerais pas rester sur scène une journée entière plutôt que de rester seul,attendant un signe d'elle, un message,quelque chose.

Je suis là, assis,  la tête dans mes mains. Broyant du noir. L'écriture ne vient pas. Je suis à présent seul avec mes sentiments. Les cordes de ma guitare reste tristes, s'agitant de temps à autre quand l'envie me vient, sous mes doigts tremblants.

J'ai pour la première fois, l'impression que mon coeur est en train de se briser. Elle me fait mal, sans le savoir et c'est cela le plus douloureux. Je passe quelques moments avec mes meilleurs amis mais à chaque fois je suis triste, perdu dans mes pensées. J'essaye de l'ignorer, d'ignorer cette flamme qui s'éteint peu à peu. Mais je n'y parviens pas, son sourire, ses lèvres me suivent tous les jours.

Je voudrais crier "Sors de ma tête".
Des fois je l'imagine seule chez elle, ou avec des amies, peut être une guitare à la main en train de mettre des mots sur ses sentiments.

Pense-t-elle à moi ?

Est-t-elle dans les bras d'un autre ?

Les minutes sont longues, j'évite de sortir, de croiser des fans, je reste enfermé dans mes pensées contemplant le plafond qui prend beaucoup d'intérêt d'un coup!

Ah j'oubliais les mouchoirs sont aussi mes meilleurs amis actuellement.

Je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je décide donc d'aller faire un petit footing. Il est tôt  2 heures passé, aucune chance d'être embêté.
Je m'élance, contemplant sur le chemin les néons provenant des vitrines de magasins, les derniers vrombissement de moteur, les derniers ou les premiers passants qui débutent ou finissent leur journée. J'aperçois un peu plus loin, un jeune couple se tenant la main. Le garçon rit aux éclats et passe un bras protecteur autour de sa copine aux cheveux roux. Mon cœur se resserre. Je ne peux m'empêcher de les suivre longuement du regard. Le souvenir de notre journée à New York ressurgit me plongeant dans une grande nostalgie.

J'accélère, mes émotions s'entrechoquent, alternant entre douleur et colère.

J'ai besoin de toi... Reviens -moi !

Les larmes me montent aux yeux, je les chassent d'un revers de main. Mon cœur bat à tout rompre. Je ne parviens plus à respirer. Je m'arrête à contre cœur m'adossant à un mur.

Sans m'en rendre compte, mon poing , et mon pied viennent heurter celui-ci dans un fracas. Je hurle à pleins poumons. Je tape encore et encore jusqu'à n'en plus pouvoir.

Pourquoi tu n'es pas avec moi ? Où es-tu mon éphémère?

Je parviens à me calmer après de longues minutes qui me paraissent interminables.
Je m'assois sur un banc aux environs, la tête dans les mains, recroquevillé. J'observe avec mélancolie les différentes touches de couleurs, qui s'estompent dans le ciel. L'aurore est proche.
Je décide de rentrer. Tête baissée, je m'empresse de farfouiller dans mes poches à la recherche de mes clés. Un toussotement me fait lever la tête.

Je reste bouche-bée. Je n'y crois pas ...

Le visage dont j'ai temps rêvé se trouve devant moi. Cette paire de yeux si particulier qui me font craquer. Et ce sourire...

Je mords la lèvre, passe une main dans mes cheveux avant de demander:

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle pose un doigt sur mes lèvres.

- Chut...

Un frisson me parcourt du haut de ma colonne vertébrale jusqu'au bout de mes orteils. J'insère la clé dans la serrure et l'incite à entrer. Je me félicite intérieurement d'avoir laisser mon appartement, pendant les concerts, sans trop de désordre. Nous débouchons dans mon petit salon.