Partie 16 Reva/Adam

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Pati - Alors les enfants, les cours, ça va j'espère ?! lança mon père avec son éternel enthousiasme, comme si c'était LA question à laquelle il s'attendait à entendre des réponses spectaculaires.

Ravi répondit en premier, se penchant légèrement en arrière sur sa chaise comme s'il venait d'annoncer qu'il avait décroché le prix Nobel :

Ravi - Moi ça va, je suis le deuxième de la classe. La première, c'est l'autre sorcière de Cristelle !

Je ris doucement. Ravi, toujours incapable d'admettre que quelqu'un puisse être meilleur que lui.

Moi - Cristelle ? La petite sœur de Cindy ? Elle est adorable, cette fille. T'es juste jaloux, avoue-le.

Ravi - Lol, calme-toi. Elle est mignonne, mais ce n'est pas Angelina Jolie non plus, cette pimbêche ! dit-il en levant les yeux au ciel.

Mon père, qui était visiblement de bonne humeur, plongea la main dans la poche de son pantalon pour en sortir un bonbon enveloppé dans un papier coloré.

Pati - Pas si bête que je le pensais, mon fils. Tiens, voilà une récompense pour ton travail. Il tendit le bonbon à Ravi avec un sourire satisfait.

Ravi regarda l'offrande comme si c'était une insulte à sa dignité.

Ravi - Sérieux, Pati ? Tu me récompenses avec un bonbon que tu as sûrement volé à ton entreprise ? Aujourd'hui, on offre à ses enfants des iPhones ou des voitures, pas des sucreries volées !

Mon père, faussement outré, croisa les bras et le foudroya du regard.

Pati - Alors rends-moi mon bonbon si ça ne te plaît pas, petit insolent ! Et toi, Reva, raconte un peu. Les cours, ça se passe comment ? T'as arrêté de faire des bêtises j'espère !

Je redressai la tête et adoptai mon ton le plus sérieux.

Moi - Bien sûr, Pati. Tu sais très bien que je veux mon diplôme plus que tout ! Bon, j'ai un peu de mal avec les maths, mais à part ça, je me suis calmée."

Une pause.

Moi - Enfin, à peu près...ajoutai-je avec un sourire en coin.

Mon père éclata de rire, visiblement ravi de ma réponse, avant de sortir un autre bonbon qu'il me tendit.

Pati - Tant mieux. Tiens, un bonbon pour toi aussi. Sauf si tu trouves que ce n'est pas assez ?

Moi - Je dis jamais non à de la nourriture." Je pris le bonbon avec un sourire et le glissai dans ma poche.

Pati C'est bien, ma fille. Il ne faut jamais cracher sur la nourriture." En disant cela, il tourna un regard appuyé vers Ravi, qui avait son sourire insolent habituel.

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Pati - Bon, allez les enfants, maintenant, on va embêter votre mère !

On se dirigea vers la cuisine où ma mère était occupée à trier des légumes sur le plan de travail. Elle leva les yeux pour nous regarder un par un, son regard strict nous sondant comme si elle devinait déjà qu'on avait quelque chose à se reprocher. Elle souffla, exaspérée, avant même qu'on ouvre la bouche.

Maji - Alors, qui a cassé quoi ? Qui a brûlé quoi ? Et surtout, qui a tué qui 

Mon père éclata de rire, mais Ravi et moi, on se contenta de sourire timidement. Si l'un de nos parents nous faisait peur, c'était bien Maji. Quand elle se fâche, elle ne plaisante pas. Et moi, j'ai encore beaucoup de projets avant de mourir jeune.

Pati - Tu sais, Amira, il existe des familles normales qui se réunissent juste pour passer de bons moments ensemble. Ça ne doit pas toujours finir en drame.

Ma mère arqua un sourcil sceptique.

Maji - Ah oui, des bons moments ? La dernière fois qu'on s'est retrouvés tous ensemble dans cette cuisine, Ravi a fini à l'hôpital avec un plâtre pendant un mois. Un mois !

Mon père haussa les épaules avec désinvolture.

Pati - Oh, mais ça c'était rien, juste un petit accident. Puis c'est un bon souvenir, non ?

Maji - Un bon souvenir ? Un parmi des centaines d'autres, tu veux dire. On doit probablement détenir le record des familles les plus accidentées du pays.

Je profitai d'un instant de répit pour changer de sujet avant que ça ne dégénère.

Moi - Maji, tu te souviens de l'association qu'Afiya monte pour aider les sans-abris ? Elle a besoin des vêtements pour cet après-midi, à 15h.

Maji - D'accord. Je passerai chez Maria, elle a aussi des vêtements à donner. Je les apporterai toutes les deux.

Pati - C'est une très bonne initiative, je suis fier de vous.

Moi - Merci, Pati, mais c'est Afiya qui a eu l'idée.

Ravi - C'est évident. Ta fille n'a pas ce genre d'idées généreuses.

Je le fusillai du regard.

Moi - Tu vois le mur, là, devant toi ? Accélère et fonce bien dessus.

Ravi - Et toi, tu vois le verre sur la table ? Je vais te le balancer en pleine face !

Pati - Hey, pas de violence ici ! Si vous voulez vous battre, allez dans vos chambres.

Maji - Oui, parce que la dernière fois que vous vous êtes battus, Reva, j'ai été hyper déçue par toi. J'avais parié 20$ avec ton père que tu gagnerais.

Pati - Moi, je savais que Ravi allait gagner. Mon fils est le futur champion de cette famille.

Moi - Et moi alors ?!

Les deux répondirent en chœur :

Pati et Maji - Accident de route !

Je soupirai dramatiquement.

Moi - De toute façon, je suis une star née et vous êtes tous des jaloux.


Je montai dans ma chambre pour préparer mon sac. L'horloge affichait 7h30, et le bus n'allait pas tarder. Je traînai encore un peu, savourant le calme avant d'affronter une nouvelle journée à Sanxford HighSchool.


12h14 PM. 


La cafétéria bourdonnait de conversations, et je m'installai à ma table habituelle aux côtés d'Afiya, qui jouait avec un morceau de pain sans vraiment le manger.

le journal intime d'une indienne : reva part IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant