La force de mes sentiments {ABANDONÉE}

Chapitre 38 : Chez Aypierre

Je pose mon sac au coin de la pièce tandis que Pierre sort un matelas de sous son lit.

_ Ça ne te dérange pas qu'on dorme dans la même pièce ?

_ Oh non non t'inquiète, c'est déjà sympa de ta part de m'accepter chez toi !

_ Écoute, c'est à ça que serve les amis ! J'ai demandé à mes parents ils sont d'accord au fait.

_ Oh ! Remercie-les de ma part !

_ Ça marche !

_ D'ailleurs pourquoi ils sont presque jamais là ?

_ Ils sont archéologues, ils sont souvent appelés pour participer à des fouilles au quatre coins de la Terre.

_ Oh, je ne savais pas !

_ Bah maintenant tu sais, se moque t'il.

Je commence à poser mes affaires aux abords du matelas qui va me servir de lit pour un ou deux mois, au moins jusqu'à la fin de l'année scolaire qui approche à grands pas. Eh ouais, il reste plus qu'un mois et seize jours de cours.

Aypierre et partit chercher diverses couvertures pour ne pas me laisser crever de froid. La petite pile de mes vêtements restera dans mon sac tout le long de mon séjour ici. J'ai tout débarrassé, il ne reste plus que la photo de ma mère à installer.

Je prends doucement le cadre dans la main. J'observe le portrait de celle qui m'a tout donné avec tendresse. Ses traits angéliques, son sourire bienfaisant, ses yeux bruns brillants, ses cheveux de même couleur luisants. Elle n'était pas encore malade à ce moment-là. Sans que je ne m'en rende compte des larmes apparaissent aux coins de mes yeux. Je caresse doucement la photo du bout du doigt. Elle me manque ma maman. Oh oui elle me manque, et pas qu'un peu.

À ce moment-là Pierre revient, je ne le remarque même pas avant qu'il m'interpelle, me sortant de mes pensées.

_ C'est elle ?

_ Hein ?

_ C'est ta mère ?

_ Ou-oui...

_ Elle est jolie... Mais elle ne te ressemble pas du tout.

_ Je sais, apparemment je tiendrais de mon père.

_ Oh... Pardonne moi.

Il sait que mon père est un sujet sensible à aborder pour moi. Mais je ne lui en veux absolument pas. En temps normal je me brusque à ce sujet et me ferme. Mais là je m'en fous.

_ Bon, tiens tes couvertures.

_ Oh merci.

Je pose le portrait de ma mère à côté du reste de mes affaires et prends la couverture. Alors que je m'apprête à étendre cette source de chaleur sur le matelas Pierre pose une main sur mon épaule. Je me retourne vers lui et l'interroge du regard.

_ T'as que ça comme affaires ?

_ Euh... Ouais, c'est tout ce qui est important pour moi.

_ Alors là je te préviens ça va mal se passer !

_ Hein ?! Euh...

_ On va regrossir ces affaires-là.

_ Nan mais...

_ Pas de « mais » !

Il est exaspérant... Mais je l'aime bien comme ça. Soudainement mon ami me prends dans ses bras, un court moment après, passé ma surprise j'entoure mes bras autour de lui. Mais qu'est-ce qu'il a le petit Pierre ?!