Astre

Chapitre 11

Nous avançons dans la rue déserte le plus silencieusement possible en longeant les grands immeubles en verres. Je ne sais pas ce qu'il peut y avoir à l'intérieur, peut être des habitations ou des bureaux. 

Nous arrivons à une intersection. Noah s'arrête et penche la tête pour voir s'il y a du mouvement. Je reste plaquée au mur à côté de lui attendant son signe pour continuer.
Soudain, il met sa main contre ma bouche en me faisant signe de ne pas bouger. Je m'exécute et ferme, les yeux pour contrôler ma respiration. J'ai l'impression d'avoir l'habitude de paniquer alors je suis de plus en plus forte pour contrôler ma peur. Des voix se rapprochent de nous et nous nous retrouvons nez à nez avec deux hommes.

Tout va très vite. Noah s'empare du premier et lui assène un coup de genou dans la mâchoire. L'homme s'évanouit sur le trottoir. Le deuxième paniqué, commence à s'enfuir. Poussé par l'adrénaline ou la panique, je ne sais pas, je le rattrape et le fais tomber à terre. Il se débat, mais j'arrive à le maîtriser. Je lui lance un coup-de-poing dans la figure. Sa tête retombe lourdement sur le sol. Wouah d'où me vient cette force ? Noah me fixe, les yeux grands ouverts. Il est aussi étonné que moi et j'avoue me sentir un peu fière à ce moment-là.

-" Comment t'as fais ça ?! " Me demande Noah toujours bouche-bée.

- " Je ne sais pas, c'est venu naturellement, comme si je savais me battre depuis longtemps."

Il est aussi étonné que moi et j'avoue me sentir un peu fière à ce moment-là."

-" Où est passée la petite Lune toute perdue et toute gentille ?" Se moque Noah.

Je hausse les épaules en rigolant. Même si je suis assez fière de mes talents cachés de combattante, je ressens un peu de culpabilité pour ce pauvre homme. Certes, il n'est pas mort, mais il va se réveiller avec une bonne migraine !

Nous abandonnons les deux pauvres hommes et nous continuons notre chemin. Même si je suis assez fière de mes talents cachés de combattante, je ressens un peu de culpabilité pour ce pauvre homme.

Au fur et à mesure que nous approchons du bidonville, la rue n'est plus bétonnée, mais recouverte de boue et de déchets.
Nous débouchons dans un grand espace, comme une immense place où sont rassemblés en cercle des centaines de petites maisons semblables à celles que nous avons vus avant. Beaucoup de personnes déambulent dans cet endroit, habillés de haillons. Des enfants jouent au ballon, des vieux lisent le journal ou jouent aux cartes, des hommes reviennent avec du bois sur les épaules et des femmes cuisinent ensemble. Il y a tellement de misère et de pauvreté, mais ce qui me fascine le plus c'est la joie présente sur les visages des gens. Ils ne sont ni tristes ni désespérés. Ils sont heureux tout simplement.

-" Bienvenue chez les exclus." Annonce Noah le regard dans le vide.