Journée de mai, banale; je suis au lycée quand tout à coup la sonnerie retentit. Enfin. J'ai tellement faim, je fais mon sac.
-"bisous les filles, bon app'! à toute"
Et je me dirige vers la voiture de maman pour rentrer à la maison, manger. C'est un midi normal, comme tout les autres. Papa rentre. Maman jette un regard à Papa, il y a une sorte d'appréhension dans ses yeux. Je baisse la tête pour finir mon assiette, je suis pressée, mon youtubeur préféré a sorti une nouvelle vidéo.
Tout à coup, Papa s'assoie et me dis "il faut que je vous annonce quelques chose les enfants". Moi et mes sœurs nous regardons. Agathe, âgée de 2 ans de plus que moi, dit : "bah accouches". Solène, petite sœur de 13 ans, reste silencieuse, sans trop savoir quoi dire.
"Je sais que ça va être dur, je sais que vous souffrez à chaque fois, mais mon directeur m'a appelé, un déménagement est prévu" dit Papa. Je reste silencieuse, mes yeux commence à briller, piquer. Je sens une larme couler sur mon visage. Vient-il vraiment de le dire ? Vas-t-on vraiment partir ? Impossible. Le moment où je me sens le mieux au lycée : mes notes, mes amis; au final ma vie entière était bien. Je ne peux pas, je ne veux pas. Partir n'est pas une option. Je monte dans ma chambre, extrêmement remonté contre mes parents. Je ferme la porte, je m'écroule sur mon lit et je me relâche.
Je pleure. je pleure en repensant à tout les souvenirs que j'ai pu avoir depuis le début. Je pleure en pensant à mes amis, que je vais perdre de vue, car je le sais une amitié à distance est particulièrement dure. Je pleure en pensant à ma futur vie, sans tout ce que j'avais acquis ici. Je pleure comme si tout ce que j'avais, venait de s'effondrer.
Maman toque à ma porte, attristé de me voir comme ça. Je ne veux pas ouvrir, je veux parler à personne.
J'entends un vibrement, mon téléphone. "Message de Justine : je t'attends devant le lycée, on a AP maths, dépêche toi" .
Je me dirige vers les toilettes. Je ferme à clés. J'essuie tout mon maquillage qui noircit mes pommettes, mes larmes continue de coulé, mes yeux sont rouges. Je mets de la musique, je pense à autre chose et je ressors.
-Maman, on y va. Je suis pressée.
Silence complet dans la voiture. Enfin arrivée au lycée. Justine est là.
- Ça va Charlie ? T'as les yeux rouges. Y a un truc qui va pas ?
- Non non t'inquiète, tout va bien. J'ai un truc dans l'œil j'arrive pas à l'enlever.
- Je ne te crois pas, si tu as besoin je suis là.
-t'inquiète, ça va.
J'arrive dans ma salle, ma meilleure copine de classe est là, assise à côté de ma place. Elle me regarde arriver avec un sourire, comme d'habitude. Je m'assois contre la fenêtre. Elle me dit : - me dis pas que c'est ce que je crois ?
Je reste silencieuse, m'empechant de repleurer encore une fois, je ne veux pas passer pour une idiote devant tout le monde.
- Oh non Charlie s'il te plaît, pas maintenant, qu'est ce que je vais faire ? Tu es ma joie de vivre au quotidien même dans mon plus profond désespoir en cours de maths. Non Charlie, ne pars pas.
Je vois les larmes envahir son visage,elle s'approche de moi. Je la repousse pour ne pas que ça fasse suspect devant les autres qui nous regarde déjà. Mais c'est trop tard, je n'arrive pas.Je pleure. Mon dieu, je ne voulais pas !
- Papa vient de me le dire ce midi, je suis au bout de ma vie, je veux le dire à personne.
Et là, les deux du fond qui se mettent à pleurer. Bande de Gogole. Tout le monde viens vers nous.
- tout va bien, c'est bon.
Le cours commence.
Sonnerie, fin des cours, la plupart des gens sont au courant l'ambiance est triste, certains pleurent, pendant que d'autres font semblant d'être touchée alors que je les connais à peine.
Maman m'attends dans la voiture avec Solène qui a finit les cours avant moi.
Je fais mes devoirs, part me doucher, je vais manger. Je m'allonge sur mon lit, je m'endors.
Fin d'une des journées que je redoutais le plus.
