Partie 2

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 "Apprécions le soleil qui se lève, réjouissons-nous de le voir se coucher."


Il y a de ceux qui se réveillent avec le sourire, la joie d'entamer une nouvelle journée.

Il y a de ceux qui se réveillent la tête dans les chaussons, avec l'envie de ne parler à personne.

Je fais clairement partie de la deuxième catégorie. C'est un fait avéré, je l'ai toujours dis, si je le pouvais je me marierai avec mon lit.

Je me réveille malgré moi, mon départ est dans deux heures.

J'ai cette habitude d'observer le ciel lorsque je me réveille. Je suis une éternelle fatiguée certes, mais je remercie le ciel de me permettre de me lever chaque matin.

Je m'épanouie à me poser près de ma fenêtre et observer le monde qui s'éveille peu à peu.

La nuit laissant place au jour, la Lune laissant place au Soleil. Une panoplie de couleurs d'une clarté variable s'offre à nos pupilles.

J'aime me laisser à rêver,  à contempler la nature, le lever de soleil, la pluie...

Toutes ces choses sur lesquelles on ne s'attarde plus, on se suffit à se lever chaque jour et à reprendre sa routine quotidienne, à reproduire les mêmes gestes que la veille...encore et encore.

Les reflets du Soleil illuminent soudain mon visage, je sors de ma rêverie. 

Je décide enfin de me préparer.

Une longue douche réparatrice est nécessaire pour que je reste éveillée, je n'ai pas tellement dormi.

Je ne suis plus l'enfant que j'étais,  à sauter de joie pour aller en colo. J'appréhende.

Je suis assez sociable comme je l'ai dis, mais je me méfie toujours au premier abord.

J'analyse beaucoup les personnes qui m'entourent pour ne pas avoir à être blessée en me confiant trop rapidement.

Après ma douche, je décide de m'habiller : jean/converse et  petite veste, un grand classique de voyage.

Je prends mon petit-déjeuner devant la télé. Ma petite soeur est partie hier, en colo elle aussi (elle était plus ravie que moi je ne le suis actuellement).

La maison est calme, je ne l'entends pas râler, chahuter dans tous les sens, danser à tout va.

Je charge mon téléphone jusqu'à la dernière seconde, je sais que ce sera mon seul soutien durant le voyage.

C'est l'heure de partir, je fais un gros câlin à ma Maman, elle ne peut pas m'accompagner puisqu'elle part au travail.

Sur le chemin en voiture , je suis calme. Je saurai à peine expliquer mon comportement, puisque moi-même je ne le comprends pas.

On ne devrait pas être triste de partir en vacance, mais moi je l'étais.

Nous arrivons au centre, après quelques questions et quelques signatures on nous appelle enfin.

Je fais un gros câlin à mon Papa d'amour, on prend place dans le car, je choisis une place seule j'enfonce mes écouteurs dans les oreilles, puis je me laisse bercer par la musique.

J'écoute une musique digne d'une vraie dépressive, à croire que je viens de me faire larguer, ou pire que j'ai perdu un membre de ma famille.

Je remarque que la plupart des gens se connaissent déjà, il y en a qui sont venus par paire, d'autres en trio. 

Je n'arrête pas de me demander pourquoi ma mère m'a-t-elle fait "cette surprise".

Sincèrement ? Aller en colo ? Cadeau du bac ? Je m'en serais bien passé maman.

Je ferai des efforts mais pas maintenant.

Là, je n'ai qu'une seule envie : dormir !!!

Je n'aime pas trop m'incruster quand des gens se connaissent et puis de toute façon je n'en n'ai pas du tout l'envie.

Nous arrivons enfin à la gare pour prendre le train. J'étais à la limite de m'endormir.

Nous rejoignons un groupe d'une autre ville.

Dans cette colonie, nous serons en fait trois groupes, chaque groupe vient de villes différentes.

Pour l'instant, il n'y a que mon groupe : groupe V et le second groupe : groupe G.

Pendant, qu'il nous explique tout cela, je commence à sentir les effets de ma presque nuit blanche. 

Je commence à fatiguer, j'analyse toutes les personnes autour de moi de haut en bas.

On nous appelle ensuite un par un pour récupérer nos repas que nous mangerons une fois dans le train.

Vint mon tour, je récupère mon panier, je sens un regard insistant sur moi, je lève les yeux, je remarque un garçon tout à fait ridicule.

Je m'explique, ridicule pour moi signifie le jeune garçon au regard hautain, fier de sa personne, insensible, arrogant et narcissique.

Je manque de m'étouffer de rire, tellement son attitude est...pitoyable.

On monte ensuite dans le train, on me place à côté d'un garçon tout petit je me demandais même s'il avait sa place dans les 16/18ans.

Dès que je suis à ma place, je décide de dormir avec mes écouteurs aux oreilles.

                                                    C'est parti pour cinq heures de route.


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"Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu'on oublie pour moins souffrir."

                                                     Rien de grave - Justine Lévy



Le temps d'un été : "Aime moi un jour, aime moi toujours..."Where stories live. Discover now