Chapitre 25

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Un rêve d'enfant, peut t'il changer le monde ?

J'attrape le téléphone et compose le numéro de téléphone de Denis.

- Allô ?

- Denis, c'est moi Amy !

- Amy ! Je croyais que tu étais morte.

Sympa.

- Qu'est-ce que tu foutais bordel !?

- J'ai eu quelques empêchements.

- Bon ramène toi en vitesse on t'attend. Et tu as intérêt à avoir des arguments convaincants.

- Heu... Il y a un petit problème...

- Quoi encore ?

- Je ne suis pas à Paris.

- Quoi !

- Mais t'inquiète, j'arrive.

- Dépêche toi alors.

Avec une mère hôtesse de l'air on peut tout avoir.

- Pas de problème. Je suis là demain, 12h-13h.

- On va avoir droit à tes explications.

- OK à demain.

Je coupe la communication et m'écroule sur le lit.

Une petite tête rousse pousse la porte de la chambre d'ami.

- Je peux entrer ?

Elle me demande d'une voix, si douce si gentille, que je ne peux refuser.

- Bien sur.

Elle s'approche et saute sur le lit à côté de moi.

- C'est bizarre... Murmure t-elle

- Quoi donc ? lui demande-je

- Bah cette situation, le fait d'avoir une sœur dont on m'a caché l'existence. Si je savais que j'allais te découvrir en arrivant !

Je lui souris.

- Moi aussi j'ai été surprise à l'annonce de cette nouvelle.

Mary me regarde avec ses beaux yeux noirs.

- Raconte, je veux tout savoir de toi !

Que pourrais je lui raconter ?

Juste la vérité.
Enfin, une partie.
Une petite partie.

- OK. Donc avant que ta mère ne me décolore les cheveux avec son shampoing miracle, avant que je n'atterrisse au Montana. Remontons le temps.

Mary est très concentrée, c'est à peine si on pouvait voir ses paupières clignés. Je l'ai captivitée.

Je me lance dans un récit.
Le récit de ma vie telle qu'on voudrait l'entendre.

- Donc, nous atterrissons en Suisse. Nous sommes en novembre et la température hivernale commence à envahir peu à peu le pays. Quand Anna est partie de la maison, mon père a très mal vécu leur séparation. Il était souvent seul. Il partait tard le soir et rentrait tôt le matin.
Le peu que je voyais de lui, c'était avec une bouteille d'alcool et les vêtements de la veille​. Il buvait.

Mary me touche l'épaule comme pour me montrer son soutien.

- Je crois que la disparition d'Anna l'a plus affecté qu'autre chose.

Je ne repense jamais à ces durs moments de ma vie. Je préfère les oublier. J'étais petite.

- Un jour, les juges ont voulu lui retirer ma garde. Je crois que c'est à ce moment-là qu'il a pris conscience de la gravité de la situation. Il a arrêté de boire et de pleurer. Il a repris sa vie en main. Son travail le tenait de nouveau à cœur. Il gagnait plus d'argent.
Je le voyais de moins en moins. Pour se faire pardonner de ses absences et de son manque de présence pendant sa " dépression ", il m'a inscrite dans une école réputée.
À ce passage de ma vie, je déconnais un peu moi aussi. Personne pour me surveiller, je faisais des conneries. J'ai teint mes cheveux en violet. Je sortais le soir, je suis allée en prison. J'étais la vraie petite racaille par définition de tous mes enseignants.

Mary me lance un regard choqué mais je continue. J'ai bien fait de ne pas tout lui dire. La pauvre, elle serait traumatisée.

- J'ai fini à beau soleil. Et là, j'ai rencontré un mec. Il était beau et il m'a ouvert les yeux.

L'image de Hope s'affiche devant mes yeux. Hope et ses cheveux noir corbeau. Ses yeux intenses. Son sourire de coin. Son allure si sexy. Ses vans pourries pour se rendre intéressant.

Mary sourit bêtement.

- C'est si romantique.

Je lui pousse l'épaule.

- Pas touche il est à moi !

Mary, continue de parler les yeux remplis d'étoiles.

- Et alors, il c'est passé quoi ?

- Je me souviens... J'étais en cours de sport. Du volley il me semble. J'étais dans son équipe. On jouait notre tout dernier match. A quelles que minutes de la fin, j'ai trébuché sur mon lacet. J'ai raté la balle et nos adversaires ont marqués. Je m'en suis voulu. À cause des ses stupides baskets.

- Comme quoi, Cendrillon est bien la preuve qu'une paire de chaussures peut changer une vie .

Je souris.

C'est beau les rêves d'enfants.

- Si on veut, oui. Rien n'est impossible Mary. Inimaginable, parfois inexplicable.
Les scientifiques recherchent pendant des millénaires, sans avoir aucune solution. Des questions restent souvent sans réponses.
Mais il n'est jamais trop tard d'espérer, de chercher car rien n'est impossible Mary. Rien n'est impossible.

Je soupire. Cette m'ai aussi destinée. Hope, es tu seulement inquiet pour moi ?

Never alone [ Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant